Avec ce livre de petit format, très commode d’utilisation, Brian Sparkes propose une édition révisée d’un premier livre paru en 1991 complétée par les résultats des vingt dernières années de recherche sur l’art grec. L’ouvrage, très bien illustré (50 figures dont beaucoup sont en couleur) traite en priorité la sculpture et la peinture sur vase, de l’époque archaïque à la fin du second classicisme.
L’auteur revient dans l’introduction sur le changement d’appréciation des chercheurs vis-à-vis de l’art grec (« paradigm shift ») qui se traduit d’abord par une volonté de contextualisation : l’art grec n’existait pas en dehors de la société. Il est de règle aujourd’hui de s’interroger en premier lieu sur la finalité de l’objet et sur l’effet qu’il produisait sur le spectateur.
L’ouvrage comprend 4 parties consacrées respectivement à la sculpture, la sculpture architecturale, les objets de luxe (avec d’intéressants développements sur les gemmes, les textiles, le bois, autant de thèmes assez peu abordés dans les manuels), la céramique et sa peinture, chaque partie étant divisée chronologiquement. Le chapitre concernant les potiers, les peintres et leur clientèle est le plus fourni de l’ouvrage : il traite à la fois de la fabrication du vase, des formes de celui-ci (contexte privé, contexte public, sanctuaires, nécropoles), de la peinture (question des attributions). Deux paragraphes utiles sont consacrés aux outils de la recherche que sont les archives Beazley et le Corpus Vasorum Antiquorum. Dans la dernière partie de l’ouvrage, l’auteur s’intéresse aux types d’images véhiculées par les vases, en particulier par les productions attiques de l’époque archaïque et classique, en classant chronologiquement leur apparition.
Doté d’une très riche bibliographie et d’un index, cet ouvrage très réussi sera vraiment utile à l’historien de l’art grec, qu’il soit débutant ou confirmé.
Laurence Cavalier