Résumé. – L’habitude prise par la tradition critique, dès l’Antiquité, de qualifier le texte d’Horace d’Ars poetica n’appelle apparemment pas de remise en cause. Il suffit, pourtant, d’examiner quelques paramètres entourant la composition et la réception de l’œuvre pour établir qu’il s’agit d’une fausse certitude. Le titre, le positionnement au sein du corpus horatien, la datation ou encore l’identité des destinataires n’ont pas été arrêtés de manière définitive et ont fait l’objet de conjectures diverses. Sur la base de ces données sujettes à la variabilité, la présente étude se propose de dévoiler une voie interprétative privilégiant l’aspect épistolaire du texte, parfois négligé au profit d’une approche qui en ferait un pur et simple traité de poésie.
Abstract. – Since Antiquity, scholars have been calling Horace’s text Ars poetica, and it seems that this habit should not be questioned. However, a closer look at some elements related to the composition and the reception of the work is enough to prove that this opinion is wrong. The title, the position chosen by the editors within the Horatian corpus and neither the dating nor the identity of its addressees have been definitely established and have therefore led to much speculation. On the basis of these varying parameters, the present study intends to show an angle of interpretation mainly interested in the epistolary aspect of the text which has sometimes been neglected in favour of a purely technical approach.
Robin GLINATSIS
Université de Lille III, Laboratoire Halma-Ipel, UMR 8164 ; robin.glinatsis@gmail.com