Cet ouvrage est en fait un catalogue, celui de la Collection Arturo et Maria Stenico, conservée à Pavie chez les héritiers et pour la majeure partie inédite. Elle comprend 219 fragments appartenant dans leur quasi totalité à la production arétine décorée en relief. Cette collection appartenait auparavant à Carlo Albizzati qui l’avait constituée au début du XXe siècle par des achats successifs auprès d’un antiquaire. Elle fut achetée par A. Stenico après la mort de ce dernier en 1950. On y trouve des fragments de moule, des outils et des fragments de vases montrant des défauts manifestes (ratés de cuisson), ce qui laisse supposer qu’ils proviennent des officines qui produisaient à Arezzo et dans la zone de Cincelli.
Le catalogue est présenté par atelier, avec chaque fois un historique et une chronologie, ensuite les fragments sont classés par thèmes (ainsi dans l’atelier de M. Perennius : scènes érotiques, Ménades et satyres, vendanges, sacrifices dionysiaques, figures ailées et musiciens, la chasse, divinités, Hercule et Omphale, figures dansantes et musiciens, centaures, danseuses, jeux, sphinx, motifs végétaux). Chaque thème est présenté et discuté.
Une grande partie de l’ouvrage est consacré à l’atelier de M. Perennius, un des plus connus et largement représenté dans les collections du Musée Archéologique National d’Arezzo. Sur les 219 pièces, 137 fragments appartiennent à cet atelier, avec des motifs figurés (n°1-97) ou végétaux (n°98-137). Les autres chapitres (n°138-219) concernent les fragments attribués à d’autres ateliers : ceux de Rasinius (n°138-142), de Cn. Ateius (n°143-153), celui des Anii (n°154-157), ceux de P. Cornelius (n°158-180), de C. Memmius (n°181), le groupe « Rasini Memmi » (n°182), l’atelier de C. Cispius (n°183-185), celui de C. Tellius (186). Les derniers chapitres sont consacrés aux fragments non attribués (n°187-203), à la terre sigillée tardo-italique (n°204), aux appliques (n°205-216). Enfin, le catalogue se termine avec un poinçon, un modèle, des moules (217-219).
Illustrés par des photos en noir et blanc de bonne qualité, les tessons décorés sont décrits avec précision et chaque description s’accompagne de nombreuses comparaisons bibliographiques. C’est donc un catalogue intéressant qui a le mérite de présenter une ancienne collection en grande partie inédite.
Marie Tuffreau-Libre
mis en ligne le 4 juillet 2016