L’ouvrage collectif Patterns of the Past. Epitedeumata in Greek Tradition, dirigé par A. Moreno et R. Thomas, contient onze études issues d’un projet inspiré d’une suggestion de S. Price et P. Vidal-Naquet portant sur le sens et l’apport des « epitedeumata » dans la culture Grecque. Les auteurs se concentrent sur le choix social et les pratiques culturelles qui tissèrent certaines relations « fragmentaires » avec le passé. Ils traitent à partir du concept du kairos la manière dont les penseurs grecs du quatrième siècle ont interprété la notion de l’epitedeuma pour donner sens aux habitudes rusées qui d’une certaine manière concrétisèrent les nomoi et les irrégularités formulées par les utopies civiques.
Dans l’ensemble, les chercheurs se concentrent moins sur la dimension abstraite de la notion de l’epitedeuma que sur l’intérêt des pratiques et des mœurs qui reflètent certaines formes de pensée. Les difficultés de traduction de la notion d’epitedeuma dans les langues modernes deviennent un enjeu épistémologique pour les auteurs qui posent des questions pertinentes à partir de l’utilisation du terme anglais « pattern ». Cette notion sert de référence pour comprendre les séquences ou les motifs qui impliquent certaines formes de pensée ou des structures linguistiques et grammaticales qui renvoient à la dévotion ou à d’autres modes de comportements éthiques qui interprètent le passé.
Dans leur riche introduction R. Thomas et A. Moreno, prennent en considération les difficultés et les nuances de l’interprétation de la notion grecque d’epitedeuma. On pourrait ici rappeler l’impact méthodologique que cette notion a eu sur les séquences intelligibles de l’« histoire fragmentaire »[1] (story-pattern). En effet, outil intelligible pour l’historien les parcelles mémorielles du passé peuvent devenir des outils épistémologiques majeurs pour l’historien qui cherche à saisir les événements du passé comme des « faits » qui peuvent se formuler en deça de l’histoire sérielle. Ce qui met en avant des interrogations nouvelles sur la place que les mœurs peuvent avoir dans la micro-histoire comme lieu de réflexion sur les renversements, les ruptures des linéarités collectives ou encore des répétitions cycliques assurées par une certaine tradition de mœurs.
Rappelons à ce niveau la façon dont ces interrogations étaient utilisées par Thucydide pour désigner une calamité ou pour souligner le renversement du cours d’une vie dû à un bouleversement thymique.
L’assassinat de Nikias, homme de valeur peut en effet complexifier la biographie d’une personnalité politique dont la mort est à l’encontre de sa propre epitideusis.
Evoquons à ce niveau la façon dont la notion de l’epitedeuma fut utilisée par Thucydide pour désigner comment par une calamité personnelle se produit une situation de crise éthico‑politique collective (Thucydide, VII, LXXXVI).
Si les éditeurs scientifiques évitent de découper le volume en des thématiques ressortant directement de sources utilisées par les auteurs anciens, le lecteur peut apprécier le choix d’une distribution implicite en trois thématiques : l’historiographie, les pratiques juridiques et les pratiques culturelles. B. D’Agostino, d’abord dans « The Trojan Horse : Between Athena and Artémis », se concentre sur un artefact classique de la ruse à savoir le “ cheval de Troie ” pour mettre en valeur l’utilité identitaire et la logique, voire l’intrigue qui couvre certaines oeuvres d’art, telle la sculpture dans le sanctuaire d’Artémis Brauron. B. D’A. part de la pertinence archéologique du socle de la statue et des questions posées par les sources littéraires, notamment par les Oiseaux d’Aristophane et les scholia qui les accompagnent. A partir de là D’Agostino, réfléchit sur la date de l’érection du monument et l’écho que sa présence a eu sur l’imaginaire collectif. Des arguments sont avancés à partir de l’enjeu classique du Doureios Hippos et du dolos, de la ruse qui couronna le destin tragique de Troie. Il est notoire que le Doureios Hippos apparaît comme un enjeu de peur et d’angoisse : un élément de rêve cauchemardesque qui dans les Troyennes d’Euripide exalte la force du pathos (v. 9-14 ; 511-67). Cette étude riche et intelligente mériterait une plus grande clarté quant à l’enchaînement logique des textes analysés.
E. Bowie, dans son étude « Rediscovering Sacadas » se concentre sur le joueur de flûte Sacadas de Argos pour relire les complexités de son poème élégiaque portant sur la thématique de Doureios Hippos évoqué par Euripides et Callimaque. L’auteur concentre ses questions sur des problèmes philologiques ressortant de certains textes et insiste sur la thématique du Sac de Troie (Eur., Andromaque, 103-116 ; Ps-Plutarque, De Musica, 1124 a-c) et la valeur de la relecture des corrections de manuscrits qui donnent accès à une meilleure compréhension de l’activité poétique de Sacadas. E. B met en discussion les paradoxes existant dans le style grammatical et met en lumière les complexités littéraires ressortant des pratiques cultuelles pour valoriser l’importance de l’« intertextualité ». En suivant la logique de l’enjeu du cheval, l’auteur met l’accent sur le genre et les intrigues de style littéraire et grammatical qui favorisent une discussion chère à l’épopée homérique.
Fr. Lissarrague dans son étude « The Early Greek Trophy : The Iconographic Tradition of Time and Space » examine de manière didactique de la place que le trophée occupe dans le temps et dans l’espace. Il traite de la signification de ce qu’il qualifie d’objet « remarquable », bon à mettre en valeur, dans la tradition historique. Il met l’accent sur quelques antinomies dévoilées par la terminologie utilisée par les auteurs et met en lumière les nuances surgissant de notions parallèles, tel les anathémata. Il s’interroge aussi sur la place que le terme tropaion occupe dans le discours historiographique. Fr. L. introduit dans cette étude des informations encyclopédiques utiles sur les interprétations des images qui l’accompagnent. Le cas de la figure de la déesse Nikê et de sa fonction de tropaion sert d’exemple d’analyse pour valoriser la thématique du kairos. Ce qui nous invite à repenser l’historicité de l’éphémère dans l’érection de certains monuments, en temps de conflit et après.
N. Luraghi, s’occupe de la dynamique politique qui s’installe au niveau narratif entre le tyran et le démagogue ; une dynamique qui s’active par la fascination de la tyrannie et qui amène le peuple Athénien à s’identifier avec la figure du tyran et par là à forger des sentiments politiquement investis. Certains personnages comme celui de Gygès s’inscrivent par le biais du pouvoir culturel de la richesse dans une critique de la tyrannie. L’accent est mis sur la dimension du désir et les mentalités qui l’entourent. N. L. reprend les aspects culturels de la tyrannie pour développer la dimension psychologique de ce qui formule le contraire de son impact autoritaire, et de références à l’hybris. Des questions se posent ici sur les inconséquences de la ruse ou de la sagesse. La ruse devient en l’occasion une arme de la tyrannie qui dans un contexte de comparatisme peut donner un renouveau épistémologique à la lecture des antiquisants sur la métis des tyrans et de ses valeurs. Pour avancer ses arguments, N. L. met l’accent sur la théorie interprétative des « trickster studies » [sic] et fait rapprocher des formes de pensées qui réunissent les réflexions des Anciens avec certaines pratiques de modernes. N. L. se concentre sur les limites théoriques qu’il peut y avoir entre un « tricheur » et la fonction historique. Ainsi les échecs et les succès de projets empathiques de tyrans servent d’exemple de changements potentiels de culture politique par une histoire de scènes privées du langage public.
C’est à l’encontre de la thématique de N. Luraghi que se présente l’étude de P. Schmitt Pantel. L’auteur traite des « traditions » politiques de la démocratie et se concentre sur la dimension historique et politique de la notion d’epitedeumata. P. S. P. part de la véritable difficulté de traduction du terme et se concentre sur son interprétation complexe qui renvoie facilement aux conditions de mœurs et de coutumes. Cette ouverture épistémologique vers le domaine des conditions politiques et historiques qui ont situé les epitedeumata dans le temps met en discussion l’approche anthropologique qui néglige l’événementiel. L’auteur procède de manière méthodique à une analyse de la notion d’epitedeuma comme étant d’abord un siège épistémologique où s’expriment les mœurs politiques. Partant d’un exemple comparatif fondé sur la lecture de mœurs, P. S. P. se concentre sur l’exemple intellectuel offert par Voltaire et le rythme de vie de six figures hégémoniques tirées de l’œuvre de Plutarque.
Ces exemples servent de modèles de référence historiographique qui nous aident à comprendre la place des epitedeumata à partir des mœurs autres que ceux du Ve siècle. Des questions se posent à partir des sources utilisées par Plutarque et des modalités narratives exploitées par le moraliste. Chaque figure esquisse quelques traits principaux de ces personnages hégémoniques et leurs qualités morales, accomplissant ainsi la doxa, l’eunoia ou l’andreia. Il consiste aussi à dévoiler en parallèle l’impact du changement, de la metabolê et de la dimension de la valeur des epitedeumata. Les questionnements s’ouvrent vers un domaine qui concentrant les difficultés qui se posent sur les rapports de hiérarchies formulées par la figure d’Alcibiade et le jeu de séduction politique. Le contexte de mœurs d’Alcibiade s’ajoute au profil de la carrière de Periclès pour dévoiler les problèmes de l’asebeia. Les epitedeumata ainsi qu’elles se dévoilent par Thucydide mènent vers les complexités posées par la dimension de l’anomia ainsi qu’elle est représentée dans le livre six. L’exemple d’Alcibiade est astucieusement représentatif quant à la façon dont se dévoile le privé du public. L’élément de la richesse donne sens à certaines expressions des epitedeumata. C’est ce qui ressort souvent de la manière dont s’emploient les misthoi et le theôrikon, ainsi que l’expression pratique des vertus morales et des instances de sociabilité. Ces relations s’étendent à la catégorie du genre. C’est à partir de cette dernière catégorie que l’on revient non seulement à des questions sur l’hybris comme phénomène de ruse publique mais également sur la vie privée qui sert d’exemple pour une discussion sur les métaphores politiques et les droits de citoyenneté. Aux narrations relatives aux epitedeumata intervient également la thématique de la mort. Les realia témoignent des pratiques de l’héroïsation mais une stratégie astucieusement élaborée des emplacements de monuments de commémoration leur revient. La question de la simulation de la tombe de Thémistocle, tel celle de Kition (p.114) est l’exemple même d’une astuce qui va au-delà du symbolique. Des questions se posent également sur la thématique de l’apaideusia et les complexités de sociabilité telles qu’elles ressortent des realia. Le cas de Cimon et d’Aristide sont également mis en valeur pour dévoiler les subtilités de la réception des coutumes spartiates. A partir de cette divergence d’ordre périodologique l’on repère les pertinences méthodologiques propres au traitement de traits du style de vie. De la diaita à la tryphê on comprend la manière dont leur influence fut traitée par la décadence des institutions et plus précisément par leur expression sur l’évolution des régimes politiques. Ces discussions coïncident avec l’approche moraliste de Plutarque sur les epitedeumata en tant que genre de vie, contrôlée par une politique d’éthique historicisée. L’emploi de Plutarque des epitedeumata renverse de cette manière la « micropolitique » de la ruse influencée par l’imaginaire homérique.
J. Davidson, dans « Past It at Thirty : Legs and Running in Ancient Greek Culture » se concentre sur l’idée de la temporalité mythique et l’ordre cosmique qui se développent à partir des jeux athlétiques ainsi qu’elles se dévoilent par le biais de silhouettes des athlètes. Les questions posées font ressortir notamment des complexités biophysiques qui s’inscrivent à partir des âges des athlètes, de la formation de la vigueur de leur corps et le cycle naturel qui forme la succession de leurs générations et de leur mouvement. L’auteur procède dans son investigation par une relecture de la problématique des jeux qui pendant une longue période consistait à se concentrer sur les courses agonistiques. Cette relecture peut nous mettre en garde par rapport à des mythes fondateurs relatifs aux courses de chars qui instaurent des courses à pied, tel celui de Oenomaus et de Pelops. L’idée du mouvement devient en suivant J. D. un enjeu de discussion des pratiques culturelles particulières et aide à structurer le monde grec par les valeurs qu’elle diffuse. Ainsi se posent des questions à partir de ce qu’il appelle la problématique du mouvement incorporé. Cette idée du mouvement intervient dans d’autres domaines qui s’inspirent de l’élaboration de rythmicités musicales alors que le mouvement du geste s’inscrit dans le contexte de formes concevant le corps en position de repos. Cette image renvoie à la signifiance du klismos, et à la fixité représentée par la position assise. Les classes d’âges sont déterminées à partir des fonctions et des complexités sémantiques. Courir en Grèce semble être une activité associée à des classes d’âges précises qui renvoient à des exemples relatifs à la fondation des jeux mais plus particulièrement à la question du stadion comme course des jeunes gens, des “Kourètes” qui avaient protégé Zeus enfant. La danse inventait à ce niveau une nouvelle temporalité. Développant une réflexion sur le genre, l’auteur réfléchit sur les questions qui se posent entre deux conditions à première vue parallèles: courir et reproduire. La combinaison de ces dimensions à première vue distinctes apportent une nouvelle image du temps qui se voit filtré par la problématique d’une source de vigueur corporelle mettant en avant une complexité sur les continuités bio-physiques et les rituels athlétiques.
R. Thomas discute la dimension de l’histoire locale pour réfléchir non pas sur la pertinence des histoires mineures mais sur la façon dont ces histoires passent de l’histoire régionale au domaine d’une histoire commune à tous. Elle se concentre sur les anciennes conceptions de la polis et de son passé et examine la façon dont elle organise les fragments de l’histoire ancienne, notamment à partir de ses registres mnémoniques. Ceci amène l’auteur à reprendre les questions de l’histoire locale ainsi qu’elle se développe à partir de la ktisis ( de l’appropriation de la terre) et des mythes de fondation qui en résultent notamment à partir de chroniques locales, associées à la horografia. Les questions posées vont au-delà de l’histoire locale et doivent avancer une nouvelle problématique qui doit respecter l’envergure des complexités de la polis. Curieusement, R. Th. renonce à reconnaître au phénomène de l’histoire locale une dynamique digne de la micro-histoire. Ce qui nous amène à réfléchir aux conclusions des études signifiantes sur ce sujet, en commençant par la méthodologie de C. Ginzburg. L’étude de K. Clarke (Making Time for the Past. Local History and the Polis, Oxford, 2008) sur le temps et la micro-histoire dans l’Antiquité pourrait trouver sa place dans une telle lecture.
P. Kosmin, dans « Seeing Double in Seleucid Babylonia : Rereading the Borsippa Cylinder of Antiochus I », examine à partir de l’exemple du royaume de Séleucides la transformation culturelle et le rôle des identités monarchiques tout en mettant en avant les traditions culturelles et les structures économiques. L’auteur s’occupe de la problématique de la résistance à l’Hellénisation et l’exaltation des continuités des troupes Orientales. Cette approche consiste à designer les ruptures dans la fabrique du local et les performances de certaines pratiques rituelles, tel les sacrifices de Babyloniens. L’auteur met l’accent sur la découverte de nouveaux documents, tel le cylindre de Borsippa de Nabuchodonosor qui offrit la possibilité d’une relecture des anciens documents et les interpolations de scribes Mésopotamiens. L’intérêt va au-delà de la ruse dans la mesure où la question repose sur les références stratégiques des inscriptions de Nabuchodonosor II. Le choix de ce paradigme s’adapte au contexte Séleucide à l’intérieur duquel le monarque se présente comme un prototype de base pour les nouveaux gouverneurs. Le cylindre de Borsippa, comme les Babyloniaca transforment la figure de Nabuchodonosor II en un prototype rusé qui d’une certaine manière façonne l’imaginaire autour de la figure du monarque Macédonien.
A. Moreno dans « Theopompus and the Tradition of Greek History » traite des questions historiographiques qui contextualisent l’œuvre de Théopompe. L’auteur questionne des schémas narratifs qui établissent les traditions historiographiques du passé tout en se trouvant renouvelés à l’époque hellénistique. A. M valorise la thématique du zoroastrisme élaboré par Théopompe et souligne sa dimension éclectique dans l’œuvre de l’historien. La rhétorique des parties portant sur les thaumasia et d’autres parallélismes relatifs aux modèles d’écriture exigent des parenthèses, des paraboles et des connections relatives au genre d’écriture, comme ceux de la pseudo-histoire, du paradoxe et de l’utopie. Ouvrant la discussion à propos domaine des epitedeumata l’auteur argumente sur la dimension dramatique présente dans les Philippika. La question souligne la problématique des digressions et de leur rapport avec l’éthique et le but éducatif.
Simon Hornblower, dans « Agariste’s Suitors: An Olympic Note », s’occupe de la problématique des epitedeumata à partir des pratiques agonistiques et sympotiques de l’époque archaïque. S. H. met l’accent sur les prétendants d’Agariste de Sikyon (Hrdt, 6.127) et le motif de la liste de vainqueurs Olympiques. Partant d’une expérience personnelle de l’amitié, I. Murray dans son étude « Epilogue: The Pleasure of Intellectual Friendship », analyse l’aspect pluriel du concept de l’amitié à partir de sa dimension philosophique, l’universalité de son éthique et les traits composants d’humanité. Au- delà de la problématique avancée par Socrate dans le Lysis de Platon et les éléments opposés qui se créent, les arguments du philosophe se développent sur le fond de la problématique de la koinonia, discutée dans l’Ethique à Nicomaque. Une réflexion parallèle se développe à partir des hiérarchies physiques et de leur dimension théorique ainsi qu’elle se développe dans le contexte de la communauté de dieux. Il est question de formuler les formes de plaisir et de joie posées par Aristote mais O. M s’interroge sur une vision différente de l’école péripatéticienne. L’exemple de Theophraste et la dimension hautement politique de la République Romaine est à ce niveau représentatif. De là, la problématique s’ouvre vers l’épistolographie chrétienne et les Lettres de Saint- Paul. L’article est complété par une bibliographie détaillée, des œuvres de O.M et des études recensées par O. Murray. Le catalogue, classé chronologiquement reflète le profil épistémologique de O. Murray, notamment en rapport avec le choix personnel des œuvres recensées.
Somme toute, mis à part quelques fautes typographiques, tel Jacboby au lieu de Jacoby (p.159) ou encore de problèmes de formatage du texte comme à la page 204, l’ensemble de ces études hétérogènes présente un grand intérêt pour le lecteur qui néanmoins reste indécis quant à la valeur épistémologique du choix du titre du volume. En effet, on constate que l’enjeu des epitedeumata n’est pas au centre de questionnements de tous les auteurs du présent ouvrage.
Anastasia Serghidou
mis en ligne le 4 juillet 2016
[1] D. Boedeker, « Epic Heritage and Mythical Patterns in Herodotus » dans E. Bakker, I de Jong, H. van Wees eds., Brill’s Companion to Herodotus, Leyde 2002, p.97-116.