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Résumé. – Peut-on se fier à la notion de « personnage » pour étudier un nom propre qui apparaît dans le cadre d’un mythe ? L’étude qui suit démonte, à partir de l’exemple de Céphale, les dispositifs narratifs et iconographiques susceptibles de faire intervenir un nom dans l’Antiquité grecque : à la diversité des territoires où ce nom apparaît correspond également la diversité des pratiques qui mettent ce nom en exergue. Un nouveau jeu d’oppositions se crée pour Céphale, qui ne reprend pas la vieille question de l’unité du personnage ou de son nécessaire démembrement entre plusieurs héros homonymes : entre l’Attique et la Béotie, entre l’histoire d’un personnage et l’utilisation politique d’un nom, mais aussi entre la figure, à la fois textuelle et iconographique, et le récit, se dessine la variété du mythe qui ne peut se ramener à l’unité d’une narration.

Abstract. – Is the notion of « character » a reliable one in the study of a proper noun within the frame of a myth ? The following article – using the example of Cephalus – dismantles the narrative and iconographic structures likely to integrate a name in Greek Antiquity : the diversity of territories which underline the name correspond to an equal diversity of practices. A new set of opposites appears with Cephalus that does not involve the age old issue of the character’s unity or of its necessary unravelling into several homonymous heroes. Between Attica and Beotia, a character’s story and the political use of his name as well as between the textual and iconographic figure and the tale, appears the variety of a myth that cannot be reduced to the unity of a single narrative.

 

THEMAM, UMR 7041 ArScAn, Université de Paris Ouest Nanterre La Défense.