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Malgré un récent retour en grâce des études sur la haute République, en particulier dans l’univers académique anglo‑américain – pourtant traditionnellement plus rétif à cette période[1] –, les ouvrages sur les débuts de la République romaine ne sont pas chose fréquente. La parution d’une synthèse sur la naissance de la République est donc en soi un événement éditorial à saluer, plus encore quand, disons-le d’emblée, le livre est de qualité. La monographie de J. Martínez‑Pinna (désormais JMP) se propose de revenir sur un moment clef de l’histoire de Rome : le passage de la monarchie à la République, une période souvent maltraitée dans les manuels généraux. Son auteur était jusqu’à présent plutôt connu pour ses travaux sur l’époque royale[2], même si son terrain de prédilection descendait jusqu’au IVe siècle[3] et qu’il a récemment continué à explorer la question des magistratures au début de la République[4]. C’est donc un bon connaisseur de la période et de ses sources (littéraires notamment).

Si le thème du livre est classique, une première originalité vient de l’empan chronologique choisi et, surtout, de la date de fin en 486[5]. Arrêter le récit à la mort de Sp. Cassius permet d’insister sur la rupture politique constituée par la disparition de cet emblématique personnage de la haute République, mais aussi sur le fait que le passage de la monarchie à la République doit s’analyser sur une vingtaine d’années a minima. La démonstration est divisée en trois parties : l’étude des sources littéraires dans un premier temps, puis une présentation de la situation du Latium à la charnière des VIe et Ve siècles, avant d’en terminer avec les évolutions de politique intérieure.

JMP rappelle d’emblée que l’histoire de la chute de la monarchie à Rome est avant tout un récit légendaire reconstruit a posteriori dont « el resultado final es una reconstrucción más literaria que histórica » (p. 19)[6]. Fort logiquement, il débute donc par une analyse de la tradition littéraire sur les débuts de la République, en commençant par le problème de l’influence grecque et du théâtre grec sur les historiens à l’époque médio-républicaine. Cela le conduit à une relecture du passage de la monarchie à la République presque sous la forme d’une tragédie à partir de conceptions grecques (p. 22-25). Cette influence grecque se repère ainsi dans l’apologue d’Agrippa Menenius ou dans d’autres éléments successivement analysés, dont la fameuse chronique cumaine. Tout en reconnaissant son existence, JMP démontre à raison qu’on a eu tendance à l’exagérer par le passé : ces éléments grecs concernent le plus souvent des aspects secondaires et sont de facture récente. Une tragédie n’étant rien sans ses acteurs, JMP se livre aussi à une analyse de la tradition sur les principaux protagonistes de cette histoire, du trio de héros légendaires (Horatius Coclès, Mucius Scaevola et Clélie) aux acteurs proprement dits des événements de 509. Toute une série d’analyses détaillées illustrent l’élaboration et la complexité de ces traditions, éléments déjà bien connus. Ainsi, pour la statue qu’aurait reçue en récompense Horatius Coclès, il fait l’hypothèse d’une statue réelle mais représentant Vulcain et réinterprétée a posteriori. Dans le cas des prata Mucia, ce don de terres fait à Mucius Scaevola, JMP souligne que le témoignage livien ne relèverait pas de la partie la plus ancienne de la tradition parce que ces terres n’appartenaient alors pas à Rome et que cette récompense serait calquée sur celle d’Horatius Coclès[7]. Le nom des prata Mucia, dont l’origine était oubliée, aurait de la sorte conduit à faire de ces terres un cadeau à Scaevola après que ce dernier a été revendiqué comme ancêtre par les Mucii. Tout cela montre combien ces personnages héroïques ne sont que des figures inventées en raison de la nécessaire présence de tels héros dans un moment fondateur (p. 73 et p. 161). Poursuivant sur les acteurs de la révolution de 509 (L. Junius Brutus, Lucretia, L. Tarquin Collatin et P. Valerius Publicola), JMP se livre au même travail de déconstruction des différentes couches de la tradition. Il met par exemple en avant, pour Brutus, l’importance de son cognomen qui l’inscrit dans une trilogie symbolique : le manchot, le borgne et l’idiot (p. 77), sachant que le nom complet avec rattachement aux Iunii date au plus tôt de la fin du IVe siècle. De même, est mise en avant la grande vraisemblance de la tradition qui rattache Collatin à Lavinium (p. 113-114). Toutes ces pages, très informées, sont remplies d’analyses attendues sur un sujet tel que celui de la naissance de la République, mais intéressantes et qui arrivent à mettre en avant des éléments nouveaux ou négligés. Ainsi en va-t-il du cas de Publicola, seul personnage peut-être historique du lot et le seul à n’être pas rattaché par la tradition au réseau familial des Tarquins qu’elle reconstitue au cœur de la révolution de palais imaginée en 509. Dans ce panorama, Porsenna hérite d’un chapitre autonome dans lequel JMP se livre à une critique de l’interprétation désormais souvent admise de son histoire, qui le rapproche de la figure de Servius Tullius. Selon cette version, Porsenna ne serait pas venu à Rome pour aider Tarquin, mais pour lui prendre le pouvoir avant même sa chute, à la manière de ces condottieri étrusques du type Mastarna/Servius Tullius. Trop peu de sources permettraient une telle reconstruction qui prendrait par ailleurs sa source dans une période de renouveau étruscologique parmi les érudits romains du Ier siècle (p. 125‑135). L’historien espagnol préfère s’en tenir ici au récit traditionnel selon lequel la présence de Porsenna à Rome serait bien la conséquence de la chute de Tarquin et non sa cause. Il voit de même dans l’octroi des insignes royaux à Porsenna non pas la reconnaissance d’une souveraineté mais le signe de l’abolition de la monarchie, abolition due à des facteurs internes. Cette partie s’achève sur l’analyse de la figure de Tarquin le Superbe présenté comme un tyran par les auteurs antiques, une caractéristique qui, selon lui, ne se serait développée dans les sources qu’à partir du IIe siècle av. J.-C. La démonstration s’appuie ici sur l’origine du thème de l’odium regni ainsi que sur la date du groupe statuaire des rois de Rome sur le Capitole, mentionné par diverses sources littéraires, et daté par l’auteur du début du IIIe siècle (JMP le pense contemporain des statues des jumeaux commanditées par les frères Ogulnii en 296). Comme cet ensemble comprenait encore Tarquin le Superbe, cela indiquerait qu’il n’avait alors pas acquis son image négative de tyran. Cette dernière se repère seulement dans les sources postérieures ce qui permet à JMP de proposer qu’elle se consolida dans la première moitié du IIe siècle, sans doute au contact du monde grec et des monarchies hellénistiques. La date pourra sembler tardive et on pourrait ici opposer à l’auteur que nous manquons des sources antérieures pour le contredire, alors même que nous connaissons l’existence de tyrannies en Grande Grèce, lesquelles auraient pu influer sur le développement de cette image du dernier des Tarquins.

Dans une deuxième partie, JMP explore la situation générale du Latium à la charnière des VIe et Ve siècles, en quatre temps consacrés successivement aux Étrusques, aux peuples italiques, aux Latins et à ce qu’il nomme les « forces centrifuges », i.e. les groupes familiaux aristocratiques qui menaient des politiques autonomes. Selon lui, cette période fut marquée, en Italie centrale, par une grande instabilité (mot qui revient souvent) liée au vide de pouvoir que la chute de la monarchie romaine avait créé et qui favorisa non seulement les peuples allogènes mais aussi les cités latines libérées de la tutelle romaine (p. 227). JMP l’analyse comme une période de reconfiguration à l’échelle du Latium, marquée par un état de guerre endémique qui dura une grande partie du Ve siècle, soit une approche plutôt consensuelle à l’heure actuelle. Après avoir rappelé la faible historicité de la plupart des conflits romano-étrusques mentionnés dans nos sources pour l’époque royale, et l’aspect plutôt pacifique des relations entre ces deux peuples à cette période, JMP reprend et approfondit ce qui avait été avancé sur Porsenna dans la première partie. Il réaffirme que nous possédons en réalité très peu de certitudes sur cet épisode et que la réinterprétation moderne d’un Tarquin chassé par Porsenna ne repose sur aucune preuve solide. S’il montre bien la fragilité des fondations des théories modernes sur l’épisode, il ne propose pas de véritable contre-interprétation et souligne que l’épisode demeure révélateur de la situation d’instabilité politique de la charnière des VIe-Ve siècles avant J.-C. (p. 187-188). Cette instabilité se retrouve au niveau des peuples italiques (Sabins, Volsques, Èques, Herniques et Aurunques) passés en revue ensuite. Les Sabins, en particulier, se signalent par une augmentation de leur pression sur le Latium, vraisemblablement sous la forme de razzias, mais aussi avec des migrations pacifiques à l’exemple de celle d’Atta Clausus qui ne constituait sans doute pas un cas isolé. On pourra renvoyer ici le lecteur à une hypothèse non mentionnée par JMP mais avancée par les éditeurs des Imagines Italicae selon laquelle « most of eastern central Italy was briefly conquered and held around 500 BC by a group of Sabine warrior-chiefs, importing their language »[8]. En revanche, l’idée d’une invasion volsque généralisée est repoussée au profit d’un processus continu d’infiltrations (p. 198). Le cas des Latins, plus complexe, conduit à une discussion sur la ligue latine qui remet en question le caractère fédéral du sanctuaire de Diane sur l’Aventin. Selon JMP, c’est sans doute seulement avec Tarquin le Superbe que l’hégémonie romaine sur cette ligue aurait été reconnue de manière officielle. Sa chute entraîna un bouleversement dans les relations entre Latins et une tentative d’autonomie vis-à-vis de Rome qui culmina à la bataille du lac Régille. La défaite latine fut lourde de conséquences puisqu’elle conduisit au foedus Cassianum de 493. JMP fait ici l’intéressante hypothèse que c’est peut-être durant le court laps de temps entre ces deux événements que la ligue prit sa forme définitive, abandonnant la dictature au profit de la double préture (par imitation du double consulat ?). Toutes ces pages pourraient peut-être davantage s’appuyer sur les sources archéologiques et il est étonnant de voir le livre de S. Bourdin ou le volume de G. D. Farney et G. Bradley absents de la bibliographie[9]. Enfin, cette période d’incertitudes fut également favorable aux entreprises des grands groupes aristocratiques qualifiées de « forces centrifuges » parce qu’elles pouvaient s’opposer au processus centripète de formation de l’« État » romain. Tout en reconnaissant l’existence de ces groupes aristocratiques et des formes de guerres privées (qui pouvaient plus ou moins coïncider avec les intérêts de la société romaine de l’époque), JMP critique ici, à raison, une tendance récente de l’historiographie qui tend à réduire toutes les entreprises « publiques » de Rome à des phénomènes « privés », menés par des gentes, en particulier dans le domaine de la guerre (cf. p. 229)[10]. Comme il l’écrit fort justement p. 247 : « Además las empresas belicas públicas coexistían con aquellas otras desarrolladas a título personal por los nobles, pero son los mismos personajes los que dirigían unas y otras: el caso de Mamilio es ejemplar ». S’y ajoute le fait que cette opposition public/privé n’a pas réellement de sens pour cette époque à Rome. Les cas des Fabii, du lapis satricanus ou de la colonisation archaïque sont ici passés en revue de façon à illustrer l’existence de ces forces centrifuges. Durant cette période, les Romains réussirent néanmoins à mettre la main sur une bonne partie du territoire de Fidenae et sur Crustumerium, permettant la création des tribus Claudia et Clustumina. Il aurait été sans doute intéressant d’approfondir encore ce débat historiographique qui pose in fine, la question des facteurs et des étapes de l’évolution de la société romaine archaïque.

L’ultime partie (« Aspectos internos ») s’ouvre sur un des problèmes les plus disputés de l’histoire alto-républicaine : la nature de la magistrature suprême au début de la République. Après avoir brièvement rappelé l’essence du récit traditionnel, JMP résume efficacement les différentes théories existantes et offre un riche panorama du dossier, notamment sur le problème du praetor maximus. Sur le fond, JMP se livre à une critique des théories voulant voir dans ce praetor maximus le titulaire de la plus haute magistrature à Rome. Selon lui, il s’agissait là d’un titre générique sans contenu politique précis. Il désignerait le titulaire de la plus haute magistrature à qui, ce jour-là, penes quem fasces erant, sans présumer du nom de cette charge (cf. p. 268)[11]. Il s’inscrit ce faisant dans une longue tradition qui voit dans ce titre (avec celui de consul ou de iudex) plus ou moins des équivalents au début de la République. Ce faisant JMP défend un retour raisonné à la tradition de la création précoce du double consulat (dès 509 ou peu après), le titre de praetor maximus étant utilisé pour l’un d’entre eux. Il le justifie notamment de la sorte : « una vez desaparecido el rey, era inevitable la formación de facciones, compuestas tanto por familias patricias como otras ajenas a este gruppo […]. También es lógico pensar que estas facciones pugnaban entre sí por alcanzar una posición dirigente, y esto es lo que puede justificar la colegialidad de la magistratura suprema, como medida de control entre los diferentes grupos con aspiraciones de poder y también para evitar excesivos encumbramientos personales » (p. 398). Si JMP démontre que les arguments en faveur de la théorie du praetor maximus comme titre précis sont critiquables, ses suggestions n’en sont pas pour autant complètement convaincantes. Rappelons ici, d’une part, l’argument déjà ancien de J. Heurgon pour qui l’usage d’une terminologie vague dans un texte de nature juridique (la lex vetusta cité par Tite-Live et faisant état du praetor maximus) paraît peu probable[12]. En outre, il n’existait pas tant de titre possible que cela pour cette fonction et on perçoit mal ce qui, a contrario de toute la tradition romaine successive, aurait empêché les sources d’utiliser un nom précis pour ce magistrat. Que l’on soit ou non convaincu, il n’en demeure pas moins que l’argumentation de JMP pousse a minima à réfléchir sur sa propre position. JMP en vient ensuite aux rapports patricio-plébéiens. Selon lui, bénéficiant de sa position privilégiée déjà durant la monarchie, le patriciat (dont il situe l’origine sous la monarchie) put devenir la classe dirigeante de la jeune république, sans que cela doive conduire à y voir un groupe homogène : des tensions existaient en son sein. Il souligne également que les plébéiens étaient loin d’être tous pauvres et que des familles plébéiennes riches existaient, ce qui suppose des liens et des obligations réciproques, soit une situation sociale plus complexe qu’une simpliste et frontale opposition entre patriciens et plébéiens. Il rejoint ici des thèses récentes comme celles de Y. Berthelet[13]. Ces considérations le conduisent à revenir sur la question des noms plébéiens dans les fastes (authentiques, p. 324-326) ou sur la différence entre patres et conscripti (interprétée comme une différence entre sénateurs de caractère héréditaire et ceux choisis individuellement, p. 329-330). Ce contexte d’entente entre patriciat et une partie de la plèbe se durcit progressivement, ce qui conduisit à la sécession de la plèbe. Son historicité est acceptée par JMP qui se penche sur ses motivations. Il en écarte la question des dettes (avec d’intéressantes considérations sur le nexum) au profit d’une sécession qui tiendrait à la conjonction d’intérêts d’une paysannerie moyenne intéressée à l’accès à l’ager publicus avec une élite plébéienne voulant sécuriser sa participation au pouvoir (cf. p. 348-349). L’analyse de la figure de Sp. Cassius vient compléter cette présentation de la situation politique. Trois éléments sont reconnus authentiques par JMP : la mort violente de Sp. Cassius, sa loi agraire et l’existence d’une statue reliée à la famille Cassia (sans que ce soit nécessairement une statue de Cassius). Son assassinat marqua un basculement vers une période de renforcement des tensions patricio-plébiennes, incarné dans le rôle ultérieur des Fabii : la fameuse serrata del patriziato. Le livre s’achève par un chapitre sur les évolutions religieuses au début de la République.

Ce rapide résumé espère avoir montré la variété des thèmes abordés dans l’ouvrage. D’une façon générale ce livre est d’un grand classicisme (ce qui n’est nullement un défaut), et d’une certaine prudence revendiquée par l’auteur : « Conviene ante todo introducirse en el problema sin prejuicios ni ideas preconcebidas y sobre todo con gran cautela. No es necesario aspirar a una originalidad extrema » (p. 10), point sur lequel on peut lui donner raison. Par bien des aspects, l’ouvrage se présente comme une tentative de réponses aux nombreuses théories qui ont essayé d’expliquer les événements de 509 en s’écartant plus ou moins radicalement du récit traditionnel. JMP souligne en effet à de nombreuses reprises que ces théories ne reposent pas sur des preuves plus solides que l’histoire traditionnelle et que, dans ce cas, rien ne permet de les préférer : elles ne sont pas en mesure d’apporter une réponse certaine aux questions soulevées par la tradition littéraire. Cette position ne pourra manquer de provoquer des désaccords, en particulier chez les défenseurs d’une approche très critique (par exemple J. H. Richardson), et le retour parfois proposé à la vision classique n’est pas toujours convaincant. L’honnêteté oblige cependant à souligner que toutes les propositions de l’auteur sont toujours argumentées et incitent à réfléchir même lorsque l’on est parfois en désaccord avec elles (sur le praetor maximus par exemple). Leur lecture nous rappelle que bien des reconstructions reçues ou acceptées sur les événements marquant la transition de la monarchie à la République demeurent des théories qui n’ont pas été réellement prouvées (et le peuvent-elles ?). Pour reprendre une expression d’A. Testart, cela doit nous alerter sur l’explanandum de ces théories : que cherche-t-on à expliquer et ne courrons-nous pas le risque de couler les faits dans le moule d’hypothèses qu’on leur taille sur mesure ? À sa manière discrète, ce sont aussi ces questions fondamentales que soulève JMP, tenant finalement d’une application du rasoir d’Ockham. Pour cela, parce qu’il incite à approfondir les assises de nos convictions, ce livre est d’une lecture stimulante. Il est en outre écrit dans une langue limpide, accessible à tous. Signalons enfin qu’il paraît dans la collection « Libera res publica », récemment créée et dirigée par F. Pina Polo, C. Rosillo López et A. Caballos Rufino. Ce volume constitue une belle addition à cette collection appelée à devenir d’importance.

 

Thibaud Lanfranchi, Université Toulouse-Jean Jaurès, Patrimoine, Littérature, Histoire (PLH)

Publié dans le fascicule 1 tome 125, 2023, p. 257-263.

 

[1]. Ce changement entamé depuis une vingtaine d’années mériterait qu’on s’y arrête en soi mais ce n’est pas le lieu ici. Citons, e.g., parmi les titres les plus récents : C. J. Smith éd., The Age of Tarquinius Superbus, Louvain 2016 ; un numéro spécial d’Antichthon en 2017 sur le thème « Politics and Power in Early Rome (509-264) » ; N. Terrenato, The Early Roman Expansion into Italy. Elite Negotiation and Family Agendas, Cambridge 2019 ou encore G. Cifani, The Origins of the Roman Economy ; From the Iron Age to the Early Republic in a Mediterranean Perspective, Cambridge 2021.

[2]. Cf. Tarquinio Prisco, Ensayo histórico sobre Roma arcaica, Madrid 1996 ou La monarquía romana arcaica, Barcelone 2009.

[3]. Cf. Tusculum latina. Aproximación histórica a una ciudad del antiguo Lacio (siglos VI-IV a. C.), Rome 2004.

[4]. Cf. « La edilidad en la primera fase de la República », Romana res publica 1, 2022, p. 79-108 ou « La llamada lex Valeria Horatia de tribunicia potestate (comentario a Livio, 3.55.7) », .Ὅρμος – Ricerche di Storia Antica, n.s. 14, 2022, p. 216-228.

[5]. Sauf indication contraire, toutes les dates s’entendent av. J.-C.

[6]. On pensera ici aussi, pour la perspective de comparatisme mythologique, à D. Briquel, Mythe et Révolution. La fabrication d’un récit : la naissance de la république à Rome, Bruxelles 2007.

[7]. Contra D. Briquel voit dans cet octroi de terres à Coclès un emprunt à la légende de Scaevola.

[8]. M. H. Crawford ed., Imagines Italicae. A Corpus of Italic Inscriptions, I, Londres 2011, p. 12.

[9]. S. Bourdin, Les peuples de l’Italie préromaine. Identités, territoires et relations inter-ethniques en Italie centrale et septentrionale (VIIIe-Ier s. av. J.-C.), Rome 2012. ; G. D. Farney, G. Bradley éd., The Peoples of Ancient Italy, Boston-Berlin 2018.

[10]. On pensera en particulier ici à J. Armstrong, War and Society in Early Rome, Cambridge 2016, F. K. Drogula, Commanders and Command in the Roman Republic and Early Empire, Chapel Hill 2015 ou N. Terrenato (cité supra n. 1).

[11]. Un point de vue défendu plus ou moins au même moment par W. Tietz, « Praetor Maximus – eine vage Formulierung aus den Anfangsjahren der römischen Republik », Historia 69-2, 2020, p. 185‑207.

[12]. J. Heurgon, « Magistratures romaines et magistratures étrusques » dans Les origines de la République romaine, Vandoeuvres-Genève 1967, p. 104-109.

[13]. Y. Berthelet, Gouverner avec les dieux. Autorité, auspices et pouvoir sous la République romaine et sous Auguste, Paris 2015.