L’ouvrage monographique de G. Ackermann « La céramique d’époque hellénistique » paru dans la collection Eretria (volume XXIV) en 2020, se présente en deux volumes (texte et catalogue illustré), et constitue la publication de sa thèse de doctorat soutenue en 2018. Cette publication nous offre une étude complète des produits céramiques utilitaires d’Érétrie dans leur contexte historique local et régional (chapitres 1, 20 et 21), archéologique (chapitres 2 à 4 et 19), et céramologique (chapitres 5 à 18). L’effort de l’auteur pour replacer les céramiques dans leur contexte global, tant anthropologique et technologique qu’historique, est à souligner tant il est rarissime. On observe d’emblée la qualité des illustrations alliant, sur une même planche, dessins d’une grande précision et photographies des individus représentés, ce qui est particulièrement commode pour le lecteur. Autre confort de lecture : l’adjonction d’un astérisque aux numéros de catalogue concernant les produits d’importation (voir conventions de présentation p. 14). Enfin, les tableaux récapitulatifs des chronologies des types produits localement (p. 270-272) et des assemblages céramiques étudiés (p. 273) fournissent une synthèse pratique.
Nous avons particulièrement apprécié les précautions et la mise en perspective préalable et nécessaire à l’évaluation chronologique des éléments issus des données archéologiques et en particulier la notion de résidualité, trop rarement prise en compte (p. 69-73). Le critère chronologique se fonde dans cette étude sur les séquences stratigraphiques des fouilles archéologiques (ici « horizons ») qui fournissent des assemblages céramiques (ensembles 1 à 44) ou faciès, eux-mêmes évalués en tant qu’associations d’éléments incluant des marqueurs chronologiques (p. 73). Cette méthodologie irréprochable est parfaitement exploitée dans le chapitre 19, voué à la caractérisation des faciès céramiques de la production locale (p. 215-218), dont la synthèse illustrée dans les planches 181 à 187 constitue un guide judicieux. Un étayage statistique aurait toutefois permis d’apporter des nuances et de définir plus précisément des assemblages typo-chronologiques, en mettant en évidence l’évolution au cours du temps des proportions entre différentes catégories, formes ou techniques, afin de rebondir sur la notion de résidualité et de pallier les mentions trop vagues telles que « fréquent », « rare », « omniprésent », « la plupart » ou « unique ».
Parallèlement aux préoccupations chronologiques, la classification adoptée (clairement énoncée et justifiée p. 95) documente les vases selon leur attribution fonctionnelle, ce qui permet de rendre à l’objet archéologique toute sa dimension anthropologique. Les chapitres 7 à 17 déclinent donc les catégories de vaisselle ou vases selon leur fonction, et malgré les écueils inhérents à ce choix, tels que vases à double fonction (par exemple les bols), ou confusion entre fonction et usage (conteneur à huile qu’elle soit alimentaire ou cosmétique, vases remployés ou offerts en contexte funéraire), la classification reste cohérente et le chapitre des « vases à usages divers ou indéterminés » nuance les interrogations en suspens. Cette organisation fonctionnelle a aussi l’avantage pour le lecteur de lui faciliter la recherche sur un type particulier de vase, l’ouvrage pouvant assumer alors un rôle de manuel de référence pertinent. L’auteur épouse en ce sens la méthodologie céramologique de l’École Américaine, égale et prolonge, en s’appuyant sur une analyse fine de la documentation et un référentiel bibliographique approfondi, l’immense travail accompli par S. I. Rotroff pour les céramiques de l’Agora d’Athènes.
Toutefois, le biais du classement fonctionnel impacte la dimension technologique et économique des produits céramiques, en particulier les importations. Un effort de classification technologique du corpus et de détermination de groupes de production occupe tout le chapitre 5, pour lequel le mérite de l’auteur doit être salué, puisqu’il accomplit une démarche empirique fastidieuse de classification des vases selon le degré de finesse des pâtes, leur cuisson et leur revêtement, au-delà de leur classement fonctionnel. On regrette que ce corpus ne soit pas présenté du point de vue numéraire, les quantités à partir desquelles l’ensemble du travail d’analyse a été effectué restant trop souvent dans l’ombre. On ne trouve pas les chiffres de la totalité des fragments et de la totalité des individus, de la part de chaque catégorie technique (en plus des groupes de pâtes) dans ces totalités (qui aurait pu être ajoutée dans le tableau de répartition des catégories p. 77 par exemple) et de la part des productions locales en regard des importations, ce pour chaque horizon défini. Si l’outil statistique a judicieusement été appliqué à la répartition des groupes de pâtes fines (p. 86, tableau 3) ou à celle des couleurs de revêtements (p. 88, tableau 5) selon le critère chronologique, on ne parvient pas à trouver sur quelle quantité totale de vases s’appuient les raisonnements. Or, on s’aperçoit au fil du texte que le nombre de vases étudiés est conséquent, puisque les légendes des tableaux nous apprennent que sur 1500 individus de céramique fine, 1442 portent un revêtement argileux, ce qui indique que les trois catégories fines sans revêtement, unguentaria, pâtes grises et vases à paroi fine, constituent à peine 4% de cette « famille ». En outre, on ne trouve pas la quantité d’individus rattachée aux deux autres « familles » : mi-fine et grossière.
Quelques confusions sont à relever dans ce chapitre consacré à la définition des groupes de production, essentiellement dues à un amalgame entre catégorie technique et fonction, ou statut d’importation pour certains vases. Si on parvient à déduire qu’aucun vase à paroi fine ne porte de revêtement, on s’interroge parallèlement sur les individus et les types qui composent la catégorie intitulée FIN‑PC (pâte fine et claire sans revêtement) : comporte-t-elle des unguentaria locales ? En effet, les unguentaria (300 exemplaires étudiés) reçoivent un sigle spécifique (UNG) en tant que vase destiné à une fonction particulière qui concorde avec une forme particulière (comme les lagynoi ou les phiales, etc…), mais ne se retrouvent ni dans le groupe FIN‑PC (individus à pâte claire sans revêtement), ni dans le groupe FIN-PG (individus à pâte grise). La confusion s’accentue dans la partie dédiée à cette catégorie où l’on voit apparaître des unguentaria à vernis noir (et vraisemblablement à pâte claire) macédoniens (p. 166) et où l’on croit comprendre qu’aucun unguentarium n’est identifié comme local, ce qui semble une information d’importance qui mériterait un commentaire. Deux autres groupes de production importés reçoivent un sigle individuel en tant que « catégorie à part entière » (p. 77). C’est le cas de ESA qui correspond à une production donnée dans une technologie donnée et issue d’un centre de production unique (sigillées orientales A du golfe d’Iskenderun), alors que PARFIN rassemble les vases à paroi fine, à pâte claire, locaux ou issus de plusieurs centres de production sans que cela soit précisé, et que l’on retrouve ensuite sous la catégorie des gobelets (p. 136-137).
Une scission préliminaire entre productions locales et importations aurait éclairé l’analyse tant du point de vue technologique que statistique, permettant à l’auteur de focaliser exclusivement sur les productions locales et d’appliquer son classement fonctionnel dans un second temps à ces deux groupes. Au-delà de cette question méthodologique, les productions locales, clairement entérinées par la démonstration de l’auteur (p. 82‑85, chapitre 5), bénéficient également d’une description minutieuse de leurs caractéristiques. Celles-ci ont été réparties en trois groupes selon la finesse ou la grossièreté de leur pâte argileuse (p. 86‑91). Les groupes de céramiques fines et mi‑fines se déclinent en catégories selon leur traitement de surface (revêtement argileux plus ou moins grésé) et leur mode de cuisson mais la définition de ces catégories reste floue en termes de caractérisation technologique. Ainsi, dans le catalogue, organisé selon le critère principal de la fonction des vases, le second critère de classement se fonde sur les techniques de production, incluant les paramètres suivants : les caractéristiques des pâtes couplées avec la cuisson et les revêtements, qui déterminent des catégories (tableau 2, p. 77). Sur ces définitions techniques, quelques développements auraient été nécessaires à partir des travaux de M. Picon[1] et auraient permis de faciliter la compréhension. En effet et par exemple, la catégorie FIN-PC-R, c’est-à-dire à pâte fine (sans dégraissant) claire (cuite en mode A) et avec un revêtement (vernis argileux non grésé ou partiellement grésé), et qui paraît être prépondérante, rassemble une diversité d’intentions technologiques qu’il conviendrait de déterminer en lien avec l’histoire des techniques, en particulier dans le cadre d’une production d’atelier. Les céramiques à pâte claire sont habituellement des pâtes riches en calcaire de coloration beige ou rosée et cuites en mode A, utilisées pour le service de table, le stockage et le transport, et s’opposent à celles dites siliceuses (ou non calcaires) de coloration rouge à brun lorsqu’elles sont cuites en mode A et destinées, en raison de leur composition adaptée aux chocs thermiques, à être chauffées (vases de cuisson, réchauds). Les céramiques à pâte fine sont aussi celles à pâte calcaire et portent, en raison de leur fonction de contenants de denrées alimentaires, un revêtement argileux destiné à l’imperméabilisation de la surface d’usage. Or, l’objectif des potiers consistait à obtenir au plus près cette imperméabilisation tout en contrôlant le coût de la production[2] et en faisant correspondre les produits aux attentes des usagers plus ou moins identifiables pour nous, modernes. Sur ce dernier point, la question des couleurs de revêtements (p. 76) se pose, mais entre contraintes technique et économique, et attentes des usagers, la marge de manœuvre des producteurs était réduite et reposait sur le contrôle de la cuisson : une production simple, de qualité (vernis adhérent, brillant et imperméable) et peu coûteuse consistait à fabriquer des vases à vernis noir et monter en température pour gréser le vernis sans se soucier de l’atmosphère, le vernis fixant le carbone lors de la cuisson et ne se réoxydant pas lors du refroidissement en raison du grésage. L’inverse, l’obtention d’un vernis rouge de qualité équivalente à un vernis noir grésé implique un tout autre système de production, beaucoup plus sophistiqué et instauré dans un cadre économique de diffusion à grande échelle[3]. Les colorations des vernis et leurs qualités illustrent par conséquent des objectifs de production très différents et, en ce sens, les productions de céramiques fines à revêtement argileux d’Érétrie avec toutes les déclinaisons de coloration présentées dans le tableau 5, indiquent simplement qu’il s’agit de productions destinées à un marché local ou régional. La distinction en quatre groupes de revêtements et cuisson (PC-R et PG-R : vernis non grésés quelles que soient leur couleur et la couleur de leur pâte, VN : vernis noirs grésés, et VS : vernis rouges grésés, p. 76-77) ne reflète pas tout à fait la réalité technologique un peu plus complexe, qu’il s’agisse de post-cuisson oxydante (mode A) ou post-cuisson réductrice (mode B : cas des vases à pâte grise), cette dernière impliquant que les ouvertures du four soient bouchées après la cuisson, et qui est par conséquent intentionnelle[4]. Notons également que l’explication donnée sur le grésage : « l’enchaînement de phases oxydante, réductrice, puis à nouveau oxydante permet l’obtention d’une pâte de couleur claire (PC) et d’un revêtement sombre et brillant […] rendu imperméable par la vitrification de l’argile qu’il contient » présente quelques approximations imputables à l’impasse sur le rôle de la cuisson et de la post-cuisson (ou refroidissement), et celui des températures de cuisson[5]. Par ailleurs, les situations sont très différentes selon que les vernis argileux sont grésés ou non grésés, un paramètre qui n’impacte pas seulement la coloration et la brillance mais également l’adhérence et l’imperméabilité et qui s’estime en nuances, assez délicates à définir[6]. Les catégories de vases à revêtement argileux bicolores, typiques de la période hellénistique, sont effectivement obtenues par empilement lors de la cuisson, mais la coloration rouge ou orangée est due non pas « au manque d’oxygénation, ce qui conduit à une zone plus claire » (p. 88), mais à la soustraction de cette partie du vase à l’atmosphère réductrice lors de la cuisson, tandis que le reste du vase (généralement la partie supérieure externe) aux prises avec le carbone et une température élevée permettant d’approcher le grésage ne se réoxyde pas lors du refroidissement et conserve une coloration foncée[7]. Par conséquent, et cela est aisément vérifiable empiriquement, les sigillées orientales B et le groupe « samien ancien » (p. 77 et 93-94) ne sont pas grésés et sont produits en mode A (qui n’exige pas des fours à tubulures). En outre, les revêtements argileux de couleur blanche, habituellement obtenus grâce à l’emploi d’une argile kaolinitique, méritent quelques approfondissements. L’argile kaolinitique, aisément repérable par sa couleur très claire mais rare à l’état naturel, est utilisée comme revêtement pour son excellente adhérence et son effet esthétique, avant d’être utilisée, à l’époque impériale, pour ses propriétés de résistance aux chocs thermiques et mécaniques. En l’occurrence, les revêtements blancs (ou catégorie FIN‑PC-FB) commentés distinctement selon les formes des vases (p. 140-142 : lagynoi, p. 180 : phiales et p. 186 : anneaux de support) semblent issus de différents procédés, les lagynoi de production locale n’employant pas une argile kaolinitique mais « un lait d’engobe de couleur beige » tandis que les phiales seraient couvertes d’un « enduit de blanc de plomb », l’engobe blanc des anneaux n’étant pas interprété.
Les céramiques à vocation culinaire, qui se répartissent dans quatre groupes rassemblant les catégories de pâtes semi-grossières et grossières, produites vraisemblablement avec des pâtes non calcaires, et par conséquent de coloration plutôt brun-rouge, sont cuites en mode A (voir pl. 165, 166, 170, 174) bien que l’identification du mode de cuisson reste problématique pour l’auteur (tableau 2, p. 77 et p. 90-91). En outre, la répartition des vases culinaires dans ces trois catégories techniques dont une seule, à inclusions schisteuses, pourrait être importée (SGR/GR-1, p. 90), aurait été plus lisible dans un tableau récapitulatif. De même, un bilan des types de vases rassemblés dans chacune des catégories de production aurait permis de déterminer si ces fabriques proposent les mêmes formes et à quels détails près, d’autant qu’on ne retrouve pas, dans le catalogue, le lien typologie / catégorie technique à laquelle l’exemplaire commenté appartient au sein des SGR (SGR/GR-1, SGR/GR-2, SGR/GR-3). Enfin, l’attribution des deux autres groupes culinaires à une production locale semble aller de soi.
Bien que le bilan des importations soit convenablement dressé dans le chapitre 20 (Érétrie et son réseau d’échanges), on aurait souhaité quelques valeurs de représentation des groupes importés selon leur origine en termes de pourcentage et selon leur appartenance technologique ; par exemple la part des vernis noirs attiques sur l’ensemble des vernis noirs pour des périodes données, ou encore sur l’ensemble des céramiques fines d’importation. Seules certaines céramiques fines semblent donc importées et ce en faible quantité. Elles bénéficient d’une large documentation et l’approfondissement analytique de la vaisselle développé dans cet ouvrage est remarquable parmi la multiplication des publications dans le domaine de la céramique hellénistique cette dernière décennie. Chaque catégorie et type sont caractérisés et interprétés scrupuleusement au moyen d’une maîtrise des ressources bibliographiques parfaitement à jour, des sources antiques jusqu’aux investigations archéométriques. Rares sont les inexactitudes ou approximations relevées. Elles s’expliquent par des mises au point publiées très récemment et concernent essentiellement des produits anecdotiques, importés depuis la région chypro‑levantine : c’est le cas des amphoriskoi sud phéniciens (p. 170 et 223) ces productions étant répertoriées et documentées en ligne grâce à The Levantine Ceramics Project[8] dans les fabriques Phoenician semi-fine ware. Une étude postérieure à la publication de cette monographie, montre qu’au moins une partie de ces conteneurs aurait conditionné une matière organique issue du cèdre (résine ou huile) et serait produite dans la chôra de Tyr[9]. Par ailleurs, on a noté une maladresse quant à la terminologie reprise pour désigner certains vases, tels les « coupes dites palestiniennes » à la suite de S. Rotroff (p. 109). Alors que leur modèle et l’essentiel de la production sont maintenant attribués à Rhodes[10] et très largement diffusés sur la façade maritime levantine, ceux-ci gagneraient à être nommés skyphoi, ôtant ainsi toute présomption de fausse origine et permettant également d’interpréter les productions locales comme des imitations de produits rhodiens. La même remarque vaut pour les « coupes de type cnidien » à dénommer plutôt « coupes carénées » d’autant qu’elles sont, comme les skyphoi rhodiens, reproduites dans d’autres ateliers. Concernant les productions rhodiennes, très longtemps ignorées, alors même que les caractéristiques macroscopiques de leurs pâtes argileuses sont très proches des amphores de même origine, elles se trouvent largement diffusées ensemble, la vaisselle assurant un fret de complément des cargaisons d’amphores, tout particulièrement dans l’aire maritime proche-orientale. Ici l’auteur souligne que les imitations locales de skyphoi rhodiens « n’autorisent aucune réflexion sur les échanges commerciaux » avec Rhodes (p. 110), ce qui paraît un peu expéditif. L’existence de telles imitations, particulièrement fidèles aux modèles (au point qu’on se demande, en particulier pour A145, si le vase ne serait pas rhodien[11]) rend quand même plausible l’existence de contacts réguliers expliquant cette transmission matérielle. La partie sud de l’Égée, avec Délos comme centre d’échanges[12], constituerait alors une limite de la distribution des céramiques rhodiennes (mais pas de leur circulation), d’autant qu’elles ne se rencontrent que rarement à Athènes, et moins encore sur la frange littorale occidentale de l’Asie Mineure. Même si, dans le cas délien, les importations de vaisselle rhodienne pourraient tenir à l’absence de productions locales à pâte calcaire, on discerne nettement que l’espace d’intense activité commerciale de Rhodes se rapporte essentiellement au bassin oriental méditerranéen depuis le littoral sud anatolien jusqu’aux rives du delta égyptien, incluant Chypre et la côte levantine. En outre, la présence d’un plat campanien (C119) et d’une série affiliée au répertoire campanien (C120 à 123) plaide de même en faveur de contacts réguliers avec un centre d’échanges alimenté en produits italiques.
L’objectif que l’auteur s’était fixé, à savoir l’établissement d’une chrono‑typologie focalisant sur les productions locales d’Érétrie, est largement atteint et avec brio. Dans sa conclusion, l’auteur dévoile avec lucidité et humilité les champs restant à explorer sur son sujet : la quantification et la caractérisation archéométrique (p. 247). Nul doute qu’un tel approfondissement dans l’analyse de cet important corpus céramique sur toute la période hellénistique lui permettra d’explorer par la suite l’évolution d’une catégorie ou d’un type donné et leurs procédés technologiques dans le cadre de futures synthèses ciblées ou d’études comparées à d’autres contextes régionaux tels que ceux d’Athènes, de Délos ou d’autres sites égéens.
Sandrine Élaigne, Maison de l’Orient et de la Méditerranée, UMR 5138 – ArAr
Publié dans le fascicule 1 tome 125, 2023, p. 237-243.
[1]. Voir le bilan des étapes de l’histoire technologique des céramiques antiques à revêtement argileux dans M. Picon, « Les modes de cuisson, les pâtes et les vernis de la Graufesenque, une mise au point », M. Genin, A. Vernhet dir., Céramiques de la Graufesenque et autres productions d’époque romaine. Nouvelles recherches. Hommages à Bettina Hoffmann, Montagnac 2002, p. 139-163.
[2]. M. Picon, « Les modes de cuisson, les pâtes et les vernis de la Graufesenque, une mise au point » dans M. Genin, A. Vernhet dir., op. cit., p. 155-159.
[3]. Ibid.
[4]. Ibid. sur les post-cuissons ou refroidissements, p. 144-148 et spéc. p. 146 sur le mode B.
[5]. Ibid. sur les modes de cuisson inachevés p. 143-144 et sur les stades de grésage en mode A p. 148.
[6]. M. Picon, « Les modes de cuisson, les pâtes et les vernis de la Graufesenque, une mise au point », M. Genin, A. Vernhet dir., op. cit., p. 145-146 et sur les qualités intermédiaires de vernis et les stades de grésage, p. 148.
[7]. Ibid., p. 139-163, sur les colorations.
[8]. https://www.levantineceramics.org/
[9]. J. Koh, A. Berlin, Sh. Herbert, « Phoenician Cedar Oil from Amphoriskoi at Tel Kedesh: Implications Concerning Its Production, Use, and Export during the Hellenistic Age », BASOR 385, 2021, p. 99-117
[10]. S. Élaigne, « Les importations de céramiques fines hellénistiques à Beyrouth (site BEY002) : aperçu du faciès nord levantin », Syria 84, 2007, p. 107-142 et sur les productions rhodiennes p. 119, fig. 7.
[11]. Cet exemplaire affiche un facettage du pied annulaire tel qu’on le trouve quasi systématiquement sur les vases rhodiens.
[12]. C. Harlaut et moi-même avons répertorié et documenté dans l’îlot des Comédiens une série de céramiques communes claires à décor rouge peint d’origine rhodienne (amphore de table, couvercle, lagynos), faible reflet de la réalité puisque celles-ci ont été sélectionnées lors de la fouille et conservées grâce à leur décor peint. La vaisselle de table rhodienne est elle aussi bien présente : par exemple, voir skyphos CF22 et lampes CF1319, CF1323 dans S. Élaigne, C. Harlaut, « Assemblage céramique de la cuisine de la maison des Tritons dans l’îlot des Comédiens, Délos » dans From East to West and back again : Societies, Economies and Ceramics in the Hellenistic World, Proceedings of the 5th Conference of IARPotH held on line, Seville, Spain, 22nd – 25th June 2021, IARPotHP 5, à paraître.