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En 50 ans d’existence, 71 volumes ont été publiés dans la série des IK[1]. Dans l’intervalle, la série a changé et s’est diversifiée. Destinée à publier rapidement sous une forme ramassée le corpus d’une cité donnée, sans traduction ni commentaire développé (parfois sans aucun commentaire), elle a accueilli des volumes aux objectifs scientifiques inégaux, mais en atteignant, ces dernières années, un standard de publication plus exigeant. Au risque de ressembler parfois à un fourre-tout, elle s’est aussi ouverte à des volumes thématiques[2], ou à des corpus consacrés à une région donnée, qui rassemblent les inscriptions de plusieurs cités[3]. C’est à cette dernière catégorie qu’appartient le corpus procuré par W. Blümel [ci-après Bl.], qui tire aussi parti des meilleures évolutions de la série des IK.

Le volume regroupe les inscriptions des localités situées au nord d’une ligne Iasos‑Mylasa-Stratonicée de Carie-plateau de Tabai et au sud du Méandre, avec quelques exceptions. 13 cités au total, certaines mineures, et quelques localités modernes, comme dans la péninsule de Kazιklι (dont l’attribution au territoire de Milet ne fait pas l’unanimité).

Chaque chapitre bénéficie d’une courte mais très utile introduction, avec les testimonia, la prosopographie externe et la bibliographie nécessaire – ces introductions rendront de grands services. À l’intérieur de chaque chapitre, les inscriptions, classées thématiquement, font l’objet d’une édition très soignée, avec lemmes complets et clairs, texte et une traduction précise, un bref commentaire, toujours précis et pertinent. L’illustration (essentiellement de l’auteur), dans le corps du texte, est la plupart du temps de très bonne qualité. Mais elle n’est pas systématique : l’auteur n’a pas donné toutes les photographies dont il disposait, en particulier une photographie qui avait été publiée ailleurs. On perd ainsi la possibilité d’étude complète de l’écriture, ce qui doit aussi être le rôle d’un corpus[4]. Deux cartes permettent de situer sur le relief l’essentiel des sites. On aurait cependant pu espérer une plus grande précision, que ce soit pour les localités antiques (villes, et autres sites antiques, vu l’échelle, ne sont situés que de façon approximative) ou pour les lieux-dits modernes, qui n’apparaissent pas toujours sur ces cartes, et pour lesquels l’auteur renvoie à des publications antérieures[5]. À ces réserves près, à bien des égards, ce corpus, comme les derniers publiés par le même auteur, offre un excellent équilibre entre la brevitas et la précision scientifique.

Parmi les 585 numéros du volume, un bon nombre correspondent à des inscriptions dont l’auteur a eu connaissance mais qu’il n’a pu publier, faute d’y avoir eu accès (14). Il faut aussi en retrancher les numéros laissés non attribués, selon la singulière tradition des IK, dont l’abandon serait souhaitable : sauf erreur de ma part, 226 numéros sont ainsi non attribués. Le corpus comporte donc 345 inscriptions publiées. S’y trouvent 77 textes inédits, qui proviennent soit du résultat des explorations des sites dues à l’auteur, soit des archives de la Kleinasiatische Kommission de Vienne.

L’ordre de présentation interne est lui aussi géographique et l’on signalera quelques nouveautés au fil du plan, d’ouest en est. Après la péninsule de Kazιklι (27 inscriptions), on passe aux cités de l’Eurômide, Eurômos (40 inscriptions[6]) et Pidasa – Chalkétor étant rattachée au corpus de Mylasa[7]. La première des deux modestes cités bénéficie d’une bonne introduction, qu’il faudra lire aussi par exemple pour ce qui touche aux relations avec ses voisines, au nom de la cité etc.[8]. L’édition procure maintes nouveautés de détail, que l’on ne saurait toutes relever ici. Ainsi un petit fragment supplémentaire au décret pour un philos de Philippe V (SEG 43, 706, ici n° 109), une architrave faisant mention d’une générosité d’un notable à Zeus Lepsynos, au IIe s. p.C. (n°119), l’intégralité des 13 dédicaces de colonnes du même temple, dons de trois notables, à la même époque. L’épigraphie de Pidasa n’est constituée que de deux inscriptions (auxquelles l’a. ajoute les importants traités avec Latmos et Milet, en testimonia).

L’on progresse ensuite vers le nord, vers le golfe latmique, avec Ionapolis, tôt annexée à Milet (toutes ces inscriptions sont déjà dans Milet VI 3), puis Assesos, qui appartenait assurément à Milet depuis l’époque archaïque, tout comme le lieu-dit Dalyan (une épigramme, Milet VI 2 163) et Sarιkemer (tous deux dans la plaine du Méandre). Vient ensuite Myonte, avec une discussion précise des testimonia (y compris l’établissement du texte de Pausanias, VII, 2, 10-11) et la réunion du petit corpus de cette cité tôt abandonnée et rattachée à Milet – tout ne figurait pas dans Milet VI 3. Suivent quelques localités situées non loin de Myonte, avant que l’on ne passe à la Carie intérieure, par des petites localités (aux trouvailles assez insignifiantes) situées au sud d’Alabanda, puis Gergakomè et Alabanda elle-même, une cité connue par 130 inscriptions, pour l’essentiel des inscriptions funéraires, mais avec une épigraphie publique non négligeable. Ces textes ont pour une bonne part été publiés assez rapidement à la fin du XIXe siècle, sans photographie et leur datation demeure incertaine. C’est le cas du décret d’Alabanda pour un citoyen mort en ambassade, Pyrrha[-], que l’on a placé tant au début du IIe siècle qu’au début du Ier siècle a.C. (ici n° 211). Bl. penche pour une datation assez haute, pour des raisons de langue, mais ce n’est pas un argument suffisant : les parallèles invoqués pour la formulation du texte conduisent aussi vers la basse époque hellénistique (ce qui reste vague). Surtout, les bonnes photographies des estampages de Vienne, heureusement publiées ici, orientent plutôt vers une datation basse[9]. Je croirais aussi que l’inscription honorifique pour Aristolaos, qui rassemble les honneurs reçus par ce citoyen de la part de syngeneiai et de cités, placée par Bl. au IIe siècle a.C. (n° 214), doit se situer plutôt vers la fin de ce siècle, voire au siècle suivant, comme l’inscription analogue, la collection d’honneurs d’un citoyen anonyme (n° 215, « späthellenistisch » Bl.)[10]. À la maigre série d’inscriptions publiques (3 décrets, 8 inscriptions honorifiques), Bl. ajoute un petit fragment d’époque impériale (n° 222). Les archives de Vienne lui permettent de publier plus de 60 nouvelles inscriptions, presque exclusivement des (courtes) épitaphes d’époque impériale, dont un grand nombre date du IIIe s. p.C. Bl. passe ensuite en revue les trouvailles de quelques localités dans les environs d’Alabanda, qui ont pu appartenir à son territoire (Erkiçine, au sud, Cumalι et Karanfiller, au nord). Immédiatement à l’ouest se trouve Alinda, place forte à l’épigraphie assez pauvre (6 textes). De là, Bl. nous emmène au sud-est d’Alabanda, avec un groupe de trois cités, dans une zone montagneuse, d’abord Kys (la plus méridionale), puis Hyllarima (la plus occidentale) et Xystis (à l’est). De Kys, on possède un petit groupe d’inscriptions de la basse époque hellénistique[11] et du haut Empire et quelques inscriptions chrétiennes. L’épigraphie de Xystis est encore plus pauvre : à la seule inscription connue, Bl. ajoute les générosités d’un notable pour (peut-être) un gymnase (pour un bain et un sphairistèrion, n° 422) et les fragments d’une inscription honorifique d’époque impériale (n° 423). La pièce maîtresse de cette épigraphie, le décret pour le stratège lagide Moschiôn (274 a.C.), mentionnée par Bl. au n° 424, a été publiée en 2021 par A. Bresson et R. Descat[12]. Viennent ensuite les 70 inscriptions d’Hyllarima, une cité assurément plus importante, dont le corpus, dû à P. Debord[13], a été publié quelques mois avant celui de Bl. C’est sans doute la raison pour laquelle l’a. ne fournit aucune illustration, pour lesquelles il faut consulter l’ouvrage de P. Debord, qui, en réalité, doit accompagner la lecture du corpus de Bl. Celui-ci apporte quelques corrections, nombre d’utiles et pointilleux commentaires, portant notamment sur la langue, l’onomastique. Par ailleurs, des archives de Vienne, il tire des photographies de copies en majuscules (n° 463 = Debord n°17 ; 496 = Debord n° 55 ; 505 = Debord n°44), d’estampages (n° 479 = Debord n° 23 ; 489 = Debord n° 54), et deux petits fragments inédits (n° 506-507). Dans ce petit ensemble, on peut isoler un groupe d’inscriptions religieuses (notamment de listes de prêtres et dédicaces), une petite série de décrets et d’inscriptions honorifiques.

D’Hyllarima, Bl. passe au nord-est dans la vallée de l’Harpasos, avec la cité de Bargasa et, plus au nord, Néapolis. Pour Bargasa, cité très secondaire, au corpus épigraphique réduit, on se trouve dans une situation comparable à celle d’Hyllarima, puisque le corpus en avait été réuni en 2010 par P. Debord[14]. Au petit corpus, Bl. ajoute deux dédicaces religieuses publiées récemment et celle d’une statue‑portrait du IIIe s. p.C.[15]. Le corpus s’achève avec les cinq textes de Néapolis[16], dont un inédit, une inscription honorifique très fragmentaire, peut‑être de la basse époque hellénistique, publiée d’après une copie de W. Kubitschek datant de 1893. Un personnage a bénéficié apparemment de l’érection d’une statue, sans que l’on puisse en dire plus.

Ainsi conçues, ces inscriptions de Carie du Nord comportent au moins deux régions distinctes : à l’Ouest, la vallée de l’Eurômide (Eurômos, Pidasa) et ses prolongements aux confins de Milet et d’Héraclée du Latmos (Ioniapolis, Assesos, Myonte et les localités voisines), puis, séparé par les cités du Latmos (Héraclée et Amyzon) et par Mylasa, un ensemble un peu disparate, d’Alinda et Alabanda en Carie centrale, à Hyllarima, Kys et Xystis à l’est, prolongé par la haute vallée de l’Harpasos (Bargasa et Néapolis). Il ne s’agit pas de « La Carie du nord » (espace qui, en soi, n’aurait d’ailleurs pas d’unité, et qui n’est même pas une expression géographique), mais de morceaux et de pièces du nord de la Carie. À part combler des manques, quelle est la logique qui préside donc à la publication d’un tel ensemble ? Dans sa brève introduction, Bl. justifie les choix de l’exclusion ou de l’inclusion des sites dans son ouvrage par les critères suivants : sont exclues les cités pour lesquelles un corpus existe déjà ou est en préparation (Milet-Didymes, Héraclée, Amyzon, Aphrodisias et sa région). Cette règle ne vaut pas pour Bargasa et Hyllarima, dont la publication devrait être revue, et pas plus pour les localités du territoire de Milet déjà évoquées, que l’on retrouverait difficilement dans le corpus Milet VI 3. Voilà qui explique donc un corpus sans continuité géographique (l’absence d’Héraclée du Latmos est de ce point de vue très gênante), qui ne respecte pas non plus toujours la géographie politique, puisque des portions du territoire de Milet y sont incluses[17]. Que la géographie physique, humaine et politique ne préside pas à la conception d’un corpus « régional » est regrettable. La moindre attention portée à la géographie peut aussi expliquer le caractère encore insatisfaisant de la cartographie, comme on l’a relevé plus haut. C’est d’autant plus dommage de la part d’un savant qui connaît la Carie comme personne.

Il ne s’agit pas ici de rallumer la querelle entre L. Robert et les éditeurs des IK sur la conception d’un corpus et notamment sur la prise en compte de la géographie. Le corpus tel que le concevait L. Robert était en quelque sorte une œuvre d’art total, qui nécessitait des connaissances et un investissement en temps difficiles sinon désormais impossibles à atteindre. Du reste, L. Robert lui-même ne parvint à publier qu’un seul volume de sa tétralogie carienne[18]. De ce point de vue, c’est peut-être un échec, en tout cas un modèle trop écrasant. Par ailleurs, l’édition des textes dans le volume de Bl. est en tout point excellente et apporte bien des nouveautés. Il n’en demeure pas moins que la conception de l’ouvrage repose sur des fondements peu cohérents et que le résultat s’en ressent. Il comble certes des vides (comme Alinda et Alabanda), mais était-il nécessaire de réunir un corpus des inscriptions de chacune de ces 13 cités ? Le principe qui consiste à ne pas empiéter sur des travaux en cours ou ne pas reprendre un corpus existant est appliqué avec une géométrie variable[19]. On ne voit pas non plus la nécessité impérieuse de republier les inscriptions d’Ionapolis ou d’Assesos après Milet VI 3. Il en va de même pour Bargasa et Hyllarima. Certes, l’édition de P. Debord n’est pas sans défaut, surtout pour Hyllarima, qui est un livre posthume, inachevé : assurément y a-t‑il nombre d’erreurs, des imprécisions à relever – l’a. dresse ici comme ailleurs un inventaire minutieux des erreurs de ses prédécesseurs, comme des commentaires à ajouter[20]. Mais, malgré cela, on l’a vu, les I. Nordkarien doivent être utilisées avec l’ouvrage de P. Debord, notamment pour l’illustration (et la géographie). Un compte rendu développé aurait largement suffi. S’il s’était agi de réunir toutes les inscriptions d’une région, de façon cohérente mais succincte, un volume des Tituli Asiae Minoris aurait été plus indiqué, et n’aurait pas fait double emploi avec des corpus plus développés, munis de traductions et de commentaires.

Sans doute Bl. était-il le plus à même d’évaluer de façon critique ces travaux et de les compléter. Depuis près de 40 ans, il a publié des dizaines d’articles sur l’épigraphie de la Carie, a fourni à la connaissance du public savant des centaines d’inscriptions, réuni nombre de corpus, depuis Iasos et Mylasa, jusqu’à la Carie du Nord, en passant par Cnide, la Pérée rhodienne, Tralles et Nysa (et, au nord de la Carie, Priène)[21]. C’est dans la continuité d’une œuvre qui recouvre une grande partie de la Carie que se situe la publication de ce corpus. Malheureusement, comme en 1991 où le corpus de la Pérée rhodienne paraissait en même temps que celui d’A. Bresson, celui-ci fait en partie double emploi avec d’autres volumes. Comme l’on a déjà écrit, les études sur l’Antiquité peuvent-elles se permettre le luxe de ce genre de double parution[22] ? Peut-on aussi se permettre, aujourd’hui, d’occuper le terrain d’une région, comme naguère L. Robert ? C’est le point faible de cet ouvrage, de qualité, qui sera sans aucun doute très utile, mais dont on peut se demander s’il est en tout point indispensable comme livre.

 

Pierre Fröhlich, Université Bordeaux Montaigne, UMR 5607 – Institut Ausonius

Publié dans le fascicule 2 tome 124, 2022, p. 567-571.

 

[1]. En réalité, les t. 45 et 46 n’ont pas paru, mais c’est compensé par le fait que certains tomes comportent plusieurs volumes.

[2]. IK 52 : J. H. M. Strubbe, ΑΡΑΙ ΕΠΙΤΥΜΒΙΟΙ. Imprecations against Desecrators of the Grave in the Greek Epitaphs of Asia Minor. A Catalogue (1997) ; IK 59 : R. A. Kearsley, Greeks and Romans in Imperial Asia. Mixed Language Inscriptions and Linguistic Evidence for Cultural Interaction until the End of AD III (2001).

[3]. Ainsi IK 57 : G.H.R. Horsley, St. Mitchell, The Inscriptions of Central Pisidia including texts from Kremna, Ariassos, Keraia, Hyia, Panemoteichos, the Sanctuary of Apollo of the Perminoundeis, Sia, Kocaaliler, and the Döşeme Boğazı (2000) ; IK 62 : L. Jonnes, The Inscriptions of the Sultan Dağı I (Philomelion, Thymbrion/Hadrianopolis, Tyraion) (2002).

[4]. Quelques inscriptions dont des photographies ont été publiées ne sont pas illustrées, ainsi, de la péninsule de Kazιklι, les n° 3, 24 (ed. pr. G. E. Bean, J. M. Cook, ABSA 52, 1957, pl. 23 d et e) ou 9 et 12 (ed. pr. W. Blümel lui-même, EA 25, 2003, 48‑49 n° 13 et 53 n°7) et surtout celles de Bargasa et d’Hyllarima (voir infra).

[5]. Par exemple « Tekirdere », p. 150, pourtant localisable sur les cartes turques (Terfudere, act. Erkindere) ou Dalyan (p. 95).

[6]. On passe alors du n° 27 au n° 101, pour des raisons non exposées.

[7]. Les inscriptions ont d’abord été réunies par W. Blümel dans I. Mylasa II, 911-921 et surtout par Th. Boulay, A.-V. Pont, Chalketor en Carie, Paris 2014 (avec plusieurs nouvelles inscriptions).

[8]. Ainsi p. 21-22 pour Mylasa, à propos d’I. Mylasa 102 (qui atteste l’existence d’une sympolitie entre Mylasa et Eurômos) et de sa datation.

[9]. Le critère est assez approximatif et l’estampage peu lisible. Néanmoins certains indices sont clairs : apices prononcés, alpha à barre très brisée, thêta à petite barre centrale (au lieu d’un point).

[10]. La photographie de l’estampage, publiée par Bl., le suggère : l’écriture est d’une autre main que celle du n° 211, est assez irrégulière et grêle, mais présente des caractéristiques comparables (ainsi un thêta à barre centrale). Pour le n° 215, au bon commentaire de Bl., on pourrait ajouter, pour les eklogistai, P. Fröhlich, Les cités grecques et le contrôle des magistrats (IVe-Ier siècle avant J.-C.), Genève 2004, p. 23-232, 222-223 pour ce texte.

[11]. Le décret du koinon des Lagnôkeis (n° 401), d’après l’estampage publié ici, semble difficilement antérieur au Ier s. a.C. Voir aussi p. 162 les remarques des auteurs sur le décret de Kys n° 401.

[12].  A. Bresson, R. Descat, E. Varinlioğlu, « Décret des Mogōreis pour le stratège ptolémaïque Moschiôn de Théra » dans P. Brun, L. Capdetrey, P. Fröhlich éds., L’Asie Mineure occidentale au IIIe siècle a.C., Bordeaux 2021, p. 141-172.

[13]. P. Debord, E. Varinlioğlu, Hyllarima de Carie. État de la question, Bordeaux 2018.

[14]. P. Debord, E. Varinlioğlu, Cités de Carie : Harpasa, Bargasa, Orthosia dans l’Antiquité, Rennes 2010, p. 126-134.

[15]. Dédicaces : H. Malay, M. Ricl, Živa Antika 67, 2017, p. 35-37 n° 2 (Bl. n° 555) et SEG 64, 904 (n° 556). Statue-portrait : n° 566 (sans photo).

[16]. Harpasa et Orthosia n’ont pas livré d’inscriptions. Le n° 583 figure désormais dans le SEG, 66, 1207.

[17]. Certaines localités du sud du Méandre ont pu aussi appartenir au territoire de Priène ou plutôt de Magnésie du Méandre.

[18]. L. Robert, « Inscriptions d’Asie Mineure », Actes du IIe congrès international d’épigraphie grecque et latine, Paris 1952, Paris 1953, p. 218 pour l’annonce de 4 volumes et aussi J. et L. Robert, La Carie II, Le plateau de Tabai, Paris 1954, p. 2 et 6.

[19]. Ne pas empiéter sur des travaux en cours souffre ainsi des exceptions : l’a. n’ignore sans doute pas qu’A. Meadows travaille à une réédition des inscriptions d’Alabanda (PhD Oxford, 2008) et qu’une série d’inscriptions inédites provenant d’Eurômos devra rendre à sa publication la partie euroméenne de son corpus en partie caduque : voir P. Brun, L. Capdetrey, P. Fröhlich et al., « Les inscriptions » dans « Eurômos : rapport préliminaire sur les travaux réalisés en 2015 », Anatolia Antiqua 24, 2016, p. 335-337 ; K. Konuk, « Les inscriptions » dans « Eurômos : rapport préliminaire sur les travaux réalisés en 2016 », Anatolia Antiqua 26, 2018, p. 190.

[20]. Bl. avait d’ailleurs été consulté avant sa publication : P. Debord, Hyllarima, op. cit., p. 2 (introduction de P. Brun).

[21]. Dans les IK : 28, 1-2: I. Iasos I-II (1985) ; 34-35: I. Mylasa I-II (1987) – deux corpus où la brevitas devient une sécheresse à laquelle l’a. a fort heureusement renoncé – ; 36,2 : I. Tralleis und Nysa II (2019) ; 38: I. Rhodischen Peraia (1991) ; 41-42: I. Knidos I-II (1992 et 2019) ; 69: I. Priene (2014). Voir aussi, avec R. van Bremen, J.-M. Carbon, A Guide to Inscriptions in Milas and its Museum, Istanbul 2014.

[22]. Cl. Brixhe, BE 1992, 453-454 (à propos de la Pérée rhodienne) et D. Rousset, BE 2019, 4 (à propos du présent volume).