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Cet ouvrage traite d’un monument romain célèbre, parmi les mieux conservés de France : le mausolée des Iulii à Glanum, situé dans la province romaine de Gaule narbonnaise, tout près de la ville moderne de Saint‑Rémy‑de‑Provence. H. Rolland en avait publié en 1969 une monographie détaillée en mettant l’accent sur l’architecture du monument, tandis que le décor sculpté y faisait l’objet d’une analyse matérielle. Depuis malgré de nombreux articles, son décor sculpté remarquable restait partiellement connu. Cet ouvrage pourrait combler ce vide.

Le texte essentiellement consacré au décor sculpté de ce mausolée est constitué de sept chapitres où viennent s’intercaler des textes encadrés en rouge traitant de sujets annexes. J.-Cl. Golvin signe un de ces encarts (p. 66-67) intitulé « Observer et restituer », dans lequel il présente sa méthode de travail pour l’élaboration des aquarelles, en particulier du relief oriental. Ce texte est fort utile, car il offre à comprendre au grand public le travail d’interprétation délicat alliant érudition archéologique et sens plastique et esthétique. Les autres textes traitant de mythologie, d’iconographie, des faits et personnages historiques sont : les Amazones et le Thermodon (p. 81-84), une guerre éclair à Zéla, une grande victoire (p. 85-90), groupe dynastique à Glanum : portraits d’Octavie et de Livie (p. 96-97), et la guerre à cheval de 58 à 47 avant J.-C. (p. 108).

Après avoir situé géographiquement le mausolée construit vers 27 av. J.-C. et son voisin l’Arc (daté de la fin du règne d’Auguste) (p. 15‑26), tous deux connus depuis le XIVe siècle, les auteurs présentent l’intérêt qu’ont suscité ces deux monuments sous le nom des « Antiques » auprès des savants, voyageurs etc., et les copies dont le mausolée est à l’origine. Cette partie (p. 27-36) est illustrée par des documents fort intéressants : gravures, maquettes, photographies anciennes.

Ensuite est posée la question de la fonction du monument : cénotaphe ou bien vrai tombeau. H. Rolland pensait qu’il s’agit d’un cénotaphe dédié aux petits-fils d’Auguste, Caius et Lucius. D’autres y ont vu le monument funéraire d’un Gaulois devenu citoyen romain. Aucun réceptacle funéraire, urne ou sarcophage, n’a jamais été découvert ni près du monument, ni dans son socle pourtant plusieurs fois exploré (p. 37), des restes humains non plus. Malgré cela, l’hypothèse du cénotaphe étant invraisemblable pour deux personnes[1], les auteurs préfèrent retenir celle du vrai tombeau. Ainsi, ils avancent que si aucune urne n’a été trouvée dans le socle (en l’occurrence même deux urnes pour les deux défunts), c’est parce qu’elle était placée, plus haut à la vue de tous, dans le quadrifrons, partie médiane de l’élévation du monument, protégée par des grilles. Des mortaises visibles sur la face latérale des piliers et des traces d’une allège rendent crédible cette hypothèse. Les exemples cités en comparaison (p. 42) ne sont pas parmi les mieux choisis[2]. Car aucune urne n’a été découverte ni au mausolée de Cologne, ni dans celui d’Avenches-en-Champlix[3]. Quant à celui d’Aix-en-Provence, s’il est exact que trois urnes y ont été retrouvées, elles n’étaient pas du tout visibles, mais protégées dans des coffres en pierre enchâssés[4] dans la maçonnerie de l’édifice. Si l’hypothèse des auteurs est la bonne, les urnes devaient être de dimensions imposantes pour être visibles d’en bas, certainement plus grandes que celles illustrées p. 57, d’une hauteur entre 49 et 53 cm, provenant toutes deux du mausolée d’Aix-en-Provence, malgré ce que la légende du cliché indique[5].

Concernant l’identité de la famille des Iulii, les auteurs suivent l’hypothèse (p. 44‑47) avancée déjà par A. Constans et étoffée par P. Gros de Gaulois qui, grâce à des services militaires rendus à Jules César, ont obtenu la citoyenneté romaine. Ils donnent d’ailleurs de nombreux exemples de cette pratique romaine attestée bien avant César. Ainsi, les deux statues masculines dans la tholos seraient celles des défunts héroïsés, le père Caius et le grand-père des trois dédicants : Sextus, Lucius et Marcus (p. 16 l’inscription).

Le type architectural du mausolée, de plan carré à édicule sur podium, d’origine orientale, mais dont les plus proches exemples sont italiques et romains, est discuté (p. 51-60) dans une synthèse rapide, suivie par l’évocation d’un grand nombre de ces mausolées en Italie, en Espagne, en Afrique du Nord, en Gaule, en Rhénanie. L’illustration de cette partie est assez riche et comporte un bloc inédit (p. 56 n. 18), fragment probable d’un monument funéraire découvert dans le Rhône à Arles orné de griffons affrontés de part et d’autre d’un vase. Ces derniers ne peuvent pas néanmoins être rapprochés des griffons sur la frise couronnant le quadrifrons du mausolée des Iulii, qui se tiennent en enfilade derrière des Tritons.

Puis vient une partie fort intéressante intitulée : « Regard nouveau sur le décor figuratif sculpté » (p. 63-152). Après avoir souligné que la frise figurée était peinte, en donnant à l’appui des photographies en ultraviolet qui sont des documents nouveaux et fort précieux, est traitée la question de la technique du « relief cerné » observée sur les reliefs. Cette technique pratiquée au trépan pour cerner les formes est mise en correspondance par les auteurs avec la polychromie dont ces traits délimiteraient l’application. On distingue facilement sur les clichés que seules les parties en très bas-relief étaient ainsi cernées.

L’étude iconographique : « Le triptyque de la bataille » (p. 71-114) concerne les panneaux est, nord et sud figurant, selon les auteurs, la vie des défunts. Ils proposent de considérer ces trois panneaux comme représentant une seule et même bataille, ce qui paraît assez judicieux. Celui situé à l’est, le premier des panneaux examiné (p. 75‑95) figure, comme il est généralement admis, deux lieux et deux temps différents. À gauche une famille (deux hommes et une femme) assiste attentivement à la lecture d’un volumen par une Victoire. S’agit‑il de l’attestation du droit de cité, récompensant les exploits guerriers de leurs parents, ou bien de l’énumération des vertus de ces guerriers ? À droite, au centre du panneau, un guerrier à pied s’apprête à percer de son épée une Amazone à cheval qu’il tire par les cheveux. L’Amazone servirait d’indicateur spatial pour préciser le lieu de la bataille qui se poursuit sur les deux autres panneaux. Car les Amazones originaires d’Asie, et comme de nombreux auteurs anciens le précisent (les textes sont présentés à part et traduits), vivent près du fleuve Thermodon. Ainsi le dieu-fleuve qui figure en bas à gauche du panneau, serait ce Thermodon et non pas le Scamandre, ou le Tibre, ou bien l’Iris, comme cela a déjà été proposé par d’autres chercheurs. Cette figure de dieu-fleuve a une importance capitale pour ce qui suit, car, si on admet cette identification proposée, alors la bataille figurée serait celle de Zéla, le Thermodon étant proche de cette localité. Jules César remporta en été 47 av. J.-C. à Zéla sa victoire sur Pharnace II. Cette hypothèse avait été déjà avancée, avec nuance et prudence par P. Gros, alors que d’autres savants ont évoqué d’autres batailles antérieures. Cependant les auteurs de ce nouveau volume vont plus loin, en apportant un élément nouveau – non pas à titre d’hypothèse, mais de certitude – à savoir que le guerrier de stature héroïque aux prises avec l’Amazone au centre du panneau oriental, n’est autre que Jules César lui-même. À plusieurs reprises ils affirment cette proposition : « Cela n’a encore jamais été dit. … Mais la certitude est là ; il faut l’admettre et rendre à César ce qui lui revient » (p. 94) ; « C’est de son absence qu’il faudrait être surpris » (p.92) ; « épiphanie de César, sous les ailes de sa Victoire » (p. 160). Puis ils résument en cinq points fermes leur raisonnement (p. 91).  Pour les auteurs ces reliefs où l’histoire familiale est donc aux prises avec la grande Histoire seraient à classer en tête des « reliefs historiques romains ». César figure à pied sur ce mausolée tout comme Héraclès contre les Amazones, à qui il peut être identifié immédiatement (p. 94-95). Je reviendrai sur cette hypothèse ci-dessous.

Le panneau ouest figure un combat d’infanterie entre quinze soldats (p. 99-100), scène qui selon certains pourrait être liée à l’histoire personnelle des Iulii. Les corps nus des morts gisant au sol contrastent avec l’armement détaillé et varié.

Sur la face principale nord du mausolée (p. 101-114), portant l’épitaphe, figure un combat de cavalerie très animé qui donne l’armée romaine gagnante et qui serait à identifier avec la bataille de Zéla, bien que celle-ci ne soit que très brièvement mentionnée dans les textes. Les auteurs mentionnent l’importance de ce corps dans l’armée de César qui était lui-même un excellent cavalier. Ceci est à lier au fait que la cavalerie gauloise était considérée comme la meilleure et que le tri des cavaliers qui allaient servir se faisait parmi les élites, notamment les Salyens, recrutés dès le début de la guerre de Gaule. On connaît par ailleurs l’importance du cheval chez les Gaulois, perceptible sur de nombreux documents.

Sur le panneau sud (p.119-129) figure le mythe de Méléagre et notamment la chasse du sanglier de Calydon. Les auteurs suivent et citent largement le livre II des Métamorphoses d’Ovide. Sur la droite du panneau, la chasse au sanglier proprement dite est menée autour d’un tronc d’arbre par les Dioscures et quelques autres héros parmi lesquels Méléagre, vu de dos, frappe la bête avec un pieu. À gauche figure la querelle qui a suivi cette chasse pour obtenir la dépouille du sanglier : des chevaux et leurs cavaliers tombés morts au pied d’un autre tronc d’arbre. Presque au centre Méléagre mort est porté et pleuré par les siens. H. Rolland interprétait ce groupe comme figurant la mort d’Adonis. Le schéma est le même, mais l’interprétation des auteurs nous semble convaincante, car elle éclaire la cohérence des scènes figurées sur ce panneau.

À la fin de l’analyse du décor sculpté (p. 115-116) après avoir rappelé brièvement la chronologie du mausolée, généralement admise entre 30 et 20 av. J.-C., ou bien 40 et 35 av. J.‑C., comme cela a été plus récemment proposé, les auteurs posent la question de la généalogie des Iulii. On admettait jusque‑là que Caius, mentionné dans l’épitaphe, et le grand-père des dédicants y figurent. Mais si on admet la thèse principale de l’ouvrage : César en personne figurant au centre du relief oriental, alors les défunts seraient le père et l’oncle des Iulii dédicants qui auraient servi César dès 58 av. J.‑C., et que les auteurs proposent de reconnaître au milieu du panneau nord dans le combat de cavalerie.

À l’étage intermédiaire, le décor du quadrifrons est analysé dans le détail (p.131‑152). Les têtes en relief qui ornent la clé de chaque arc, identifiées habituellement comme celles des Gorgones, sont interprétées ici comme celles des quatre vents cardinaux. Au-dessus de ces arcs et sous la tholos se trouve une frise. Sur trois côtés (est, sud et ouest) figurent des tritons tenant un disque solaire, accompagnés de griffons marins, alors que la frise nord est ornée de dragons. Les attitudes, les attributs des tritons, rames-gouvernails, mais aussi palmes, les griffons gardiens des tombeaux participent au symbolisme du voyage des âmes vers les îles des Bienheureux.

Le dernier chapitre « Cultures et imagerie » (p. 155‑160), en guise de conclusion, souligne l’importance de ce monument dans la société indigène romanisée.

Ce livre très érudit fait une large part aux sources grecques et latines présentées dans le texte et toujours traduites. Il est richement illustré par de nombreux dessins, gravures et, entre autres, par de photographies en ultraviolet prises par Christian Hussy et Michel Olive, documents très précieux pour appréhender la polychromie du décor sculpté jusque-là méconnue. Des aquarelles restituant les reliefs signées par J-Cl. Golvin viennent enrichir davantage encore cet ouvrage. Les notes et la bibliographie mériteraient une mise en concordance car les nombreuses coquilles, des oublis, risquent de déconcerter le lecteur éclairé, à qui s’adresse également cet ouvrage.

Bien que cet ouvrage ait le mérite de lancer le débat sur le sens des scènes de combat sur les mausolées du Ier siècle av. J.-C., on peut lui raprocher le manque de comparaisons pour étayer l’hypothèse avancée de la figuration de Jules César, personnage historique de tout premier plan, sur un monument funéraire, dans une province occidentale de l’Empire. La réflexion et la recherche d’autres cas similaires, s’ils existaient[6], pourraient faire gagner la thèse des auteurs en précision et en crédibilité. Alors que des artistes aussi éloignés du mausolée dans le temps sont évoqués, comme Rubens, Vivaldi, Gautier (p. 81) pour leurs figurations du Thermodon, Paolo Ucello (p. 107) pour ses combats peints, et jusqu’à nos poilus de la guerre de 1914 (p.112) qui devaient « reconnaître, sur les monuments aux morts, leurs casques Adrian, leurs capotes… », on regrette le manque de précision sur ce point. La question pourtant essentielle de la thèse de cet ouvrage, à savoir la présence d’un personnage historique majeur sur un monument privé, est basée uniquement sur l’intuition des auteurs, ce qui n’est pas suffisant.

La lecture « historique » de ces reliefs laisse donc perplexe et ne nous semble guère convaincante, au moins en partie. Il ne semble pas utile de faire de la présence de César sur le panneau oriental, une condition sine qua non pour la suite du raisonnement, car aucun argument, sauf la certitude personnelle des auteurs, n’est présenté. D’autant plus qu’ils font appel au portrait masculin découvert dans le Rhône à Arles en 2007 (p. 94) et J.‑Cl. Golvin précise p. 66 que « Pour revêtir le torse d’une cuirasse à lambrequins sur tunique, nous avions le modèle des statues connues de César et d’effigies impériales. Et le manteau qui flotte au vent est son paludamentum. Pour donner l’idée du visage détruit, qui devait être ressemblant, nous nous sommes inspirés du portait contemporain découvert dans le Rhône ». Cette vision des choses aurait été peut-être encore envisageable il y a une dizaine d’années, lorsque les chercheurs, notamment régionaux, étaient encore sous le choc de l’émotion de la découverte d’un si remarquable portrait. Désormais, les passions se sont calmées et cette identification est loin de faire l’unanimité, en témoignent les différents avis présentés lors du colloque qui s’est tenu à Arles en 2012 et publié en 2016[7].

Mais pour revenir à la figure du guerrier au centre du panneau oriental, malgré le fait qu’elle soit assez abîmée, elle ne me semble pas être forcément celle d’un général romain, tel qu’il est restitué dans ce volume. Car à regarder en détail les photographies publiées par H. Rolland, ou bien l’original lui-même, le corps paraît nu et il n’y a aucune trace de la cuirasse anatomique restituée par l’aquarelle (p. 74 et 92). Les auteurs évoquent aussi la couleur du manteau, « le paludamentum pourpre (sans nul doute ici de cette teinte) » (p. 92). Le lecteur aurait apprécié de disposer ici d’une photo en ultraviolet, comme ils en publient pour d’autres détails. En revanche, le groupe guerrier/Amazone est tout à fait proche et comparable à celui figurant sur la frise du Mausolée d’Halicarnasse dont les auteurs donnent une photographie p. 78. Le mouvement général des deux personnages, les attitudes, la nudité de l’homme, les armes qu’il porte : bouclier, casque, sont exactement semblables. Nous sommes donc là en présence de la réminiscence d’un carton de l’iconographie mythologique grecque.

Si on admet qu’il s’agit de César, on doit noter également qu’il est relégué sur un côté et non pas sur la face principale laquelle porte l’inscription et donne sur le passage entre le mausolée et l’arc. Ceci sied mal au maître du monde et de surcroît bienfaiteur des Iulii à qui ceux-ci devaient tant. Si la présence des empereurs est fréquente sur les monuments publics et si de nombreuses effigies impériales ont été dédiées par des privés partout dans l’Empire, nous ne connaissons pas si cela était autorisé pour les monuments privés, et de plus à cette période de transition qui est la fin de la République.

Dernière remarque, si on suit cette lecture historique des reliefs, le panneau sud figurant un sujet mythologique, la chasse de Calydon, se trouve bien isolé. Certes le mythe sert d’exemple, précisent les auteurs, mais de ce fait le décor du socle du mausolée perd en homogénéité et en cohérence. Pour en finir, si on admet que la bataille de Zéla figure sur les trois panneaux, alors il serait plus prudent de reconsidérer l’apport de la mythologie et des schémas iconographiques qui en résultent pour la création de ces reliefs. L’hoplite qui se bat contre l’Amazone, selon un schéma emprunté à l’iconographie grecque classique, pourrait être un des Iulii dont la bravoure permet sa mise au centre du panneau et son insertion dans un tel schéma face à un adversaire mythique.

Autant de questions passionnantes que ce livre soulève, sans toujours y répondre.

Vassiliki Gaggadis-Robin, Université Aix Marseille, CNRS, CCJ

 

[1]. L’inscription mentionne SEX. L. M. IVLIEI C.F. PARENTIBUS SVEIS (Sextus, Lucius, Marcus, fils de Caius, à leurs parents) : CIL XII, n° 1012 ; H. Rolland, Le mausolée de Glanum, Paris 1969, p. 65‑69 donne toutes les lectures depuis le XVIIe siècle.

[2]. Page 42 : « Cette situation en partie élevée trouverait des parallèles avec le mausolée d’Aix-en-Provence, celui de Cologne et peut-être celui d’Avenches-en-Chalix ».

[3]. L. Flutsch, P. Hauser, Le mausolée nouveau est arrivé. Les monuments funéraires d’Avenches-enChaplix, Lausane 2012, p. 52 : « Rien ne permet d’affirmer que les monuments d’Avenches ont abrité une ou des sépultures, fût-ce sous forme d’urnes cinéraires déposées dans l’élévation ».

[4]. F. Mocci, N. Nin éds., Aix-en-Provence, Pays d’Aix et Val de Durance, Carte archéologique de la Gaule 13, 4, Paris 2006, p. 373-376.

[5]. Page 57, l’urne de gauche mentionnée comme provenant de Rome, via Laurentina, est également aixoise. Elle est facilement reconnaissable par son profil, son marbre blanc à veines grises diffuses, son décor de godrons et cannelures, mais aussi par le bouton du couvercle en forme de grenade qui est moderne et en plâtre. Le crédit photographique la concernant confirme cette origine en mentionnant le véritable détenteur des droits, le Musée Granet où l’objet est en effet conservé (Inv. 862.3.1) : F. Mocci, N. Nin, op. cit., p. 373, fig. 451b ; N. Nin, dir. Aix antique une cité en Gaule du sud, Milan 2014, p. 253 n° 396 (notice V. Gaggadis-Robin).

[6]. Le seul monument qui vienne à l’esprit est bien antérieur. C’est le sarcophage dit « d’Alexandre », mais attribué d’un commun accord à Abdalonymos, dernier roi indigène de Sidon, installé par Alexandre en 332 av. J.-C. On y reconnaît Alexandre, Abdalonymos et d’autres personnages historiques dans les scènes de combats et de chasse qui le décorent. Il est daté de la fin du IVe s. av. J.-C. Les auteurs le mentionnent p. 95 pour un détail anodin (la léonté portée par Alexandre sur le sarcophage), sans établir d’autre lien.

[7]. V. Gaggadis-Robin, P. Picard éds, La sculpture romaine en Occident, nouveaux regards, Actes des rencontres autour de la sculpture romaine Arles 2012, Arles 2016, 421 p.