Résumé. – Contrairement à une idée répandue, la stérilité n’était pas en Grèce ancienne une cause banale de répudiation. En effet, l’infécondité d’un couple n’était pas nécessairement imputée à la femme, l’absence d’enfant n’était pas identifiée à la stérilité et elle affectait aussi bien l’homme que la femme. Elle n’entraînait pas usuellement la répudiation de l’épouse, tant pour des raisons économiques et sociales que sentimentales, et les couples avaient souvent recours à d’autres solutions. La contestation de cette fausse évidence permet de rappeler que le mariage avait d’autres fonctions que la procréation.
Abstract. – Despite a whidespread opinion, sterility was not in Ancient Greece a common cause of repudiation. As a matter of fact, the infertility of a couple was not necessarily attributed to the wife, childlessness was not identified with sterility, and it affected the man as well as the woman. It did not commonly lead to the repudiation of the wife, for economic and social as well as sentimental reasons, and couples often had recourse to other solutions. Disputing this false evidence is a means of reminding that marriage had other functions than procreation.
Mots-clés. – Grèce antique, mariage, divorce, répudiation, femme, genre, stérilité, procréation.
Keywords. – Ancient Greece, marriage, divorce, repudiation, wife, gender, sterility, procreation.
Dominique Lenfant, Université de Strasbourg, UMR 7044 Archimède ; dlenfant@unistra.fr