Ce livre rassemble les contributions d’un atelier madrilène de GAHIA (Geography an Historiography in Antiquity ) qui synthétisait les recherches en cours sur Strabon. On y trouvera de précieux bilans bibliographiques raisonnés – D. Dpéninsuleueck « Traditions, Trends and Topics in Strabonian Studies », 3-18 ; F. J. Gómez Espelosín « De Estrabón a Alejandro », 37-56, sur la question complexe de l’utilisation des historiens d’Alexandre par Strabon. Ces bilans mènent à des questions plus spécifiques : J.-M. María Candau Morón, « Estrabón, transmisor de Éforo », 25-35, à propos de la fondation de Tarente ; E. Castro-Páez & P. Moret, « Iberia y Gallia en Estrabón. Elaboración cartográfica y aspectos histórico-culturales », 73-107, pour une analyse diachronique et comparative (Érastosthène, Artémidore, Strabon) des représentations de la péninsule Ibérique et de la Gaule à travers les cartes qu’on peut en induire ; F. Prontera, « Strabone e la cartografia ellenistica », 60-71 pour une nouvelle synthèse (remarquablement illustrée) sur l’évolution de la cartographie pré-ptoléméenne. Enfin deux très intéressants articles replacent le texte de Strabon dans sa postérité byzantine I. Pérez Martín (« Miguel Pselo, Sobre el Mapa : un Estrabón oculto », 111-135) et italienne (A. Cohen-Skalli & D. Marcotte, « Guarino Veronese, annotateur de Strabon. Observations sur le Bodleianus Canonici Class. lat. 301, 137-159 »). Très recommandable par son contenu, ce livre l’est aussi par la qualité de son édition, agréable à lire, enrichie de cartes et de fac-similés de manuscrits, et facile à exploiter grâce aux index (nom, lieux, images).
Patrick Counillon, Université Bordeaux Montaigne
Publié en ligne le 30 octobre 2020