Résumé. – Poussé, par l’interprétation tendancieuse des Livres Sibyllins, à prendre symboliquement le titre de roi pour l’expédition qu’il projetait contre les Parthes, César envisageait de s’identifier à un roi de tragédie, sinon à son départ, du moins lors de son retour triomphal. En effet, l’identification des nobles romains avec des héros tragiques était un fait de société courant à la fin de la République. L’implantation du théâtre que César avait entrepris de construire devait contribuer à cette mise en scène destinée à contrebalancer la fin tragique de Crassus. Mais l’assassinat du dictateur fut aussi organisé et perçu par les contemporains comme un épisode de tragédie.
Abstract. – Encouraged, by the biased interpretation of the Sibylline Books, to symbolically take the title of king for the expedition he was planning against the Parthians, Caesar wished to be identified to a tragedy king, if not on his departure, at least on his triumphant return, since the identification of Roman nobles with tragic heroes was a current social phenomenon towards the end of the Republic. The establishment of the theatre that Cesar had begun to build was to contribute to this staging which should offset the tragic end of Crassus. However, the dictator’s murder was also staged and seen by contemporaries as an episode of tragedy.