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L’histoire des cités hellénistiques est désormais à la mode. Certes, elle n’a cessé d’être scrutée depuis la fin du XIXe siècle. Mais son étude restait pour l’essentiel cantonnée au cercle des épigraphistes, pour la plupart francophones ou germanophones, dans le sillage, d’un côté de Maurice Holleaux et de Louis Robert, de l’autre d’Adolf Wilhelm et des épigraphistes contribuant aux Inscriptiones Graecae ou aux Tituli Asiae Minoris, de fait aux éditeurs des sources. Depuis le début du XXIe siècle, le nombre des publications consacrées aux cités de l’époque hellénistique s’amplifie, désormais dans le monde anglophone, et n’est plus cantonné aux éditeurs d’inscriptions. Aux articles, aux thèses[1] s’ajoutent des volumes collectifs comme celui édité par H. Börm et N. Luraghi, issu d’un colloque tenu à Constance en 2014 et de conférences prononcées à Princeton en 2015, qui réunit dix contributions. Les éditeurs reconnaissent d’emblée s’inscrire dans une tendance de fond et ne prétendent pas offrir un tour d’horizon complet ou représentatif, mais plutôt proposer des « voies nouvelles », faisant écho à des recherches en cours sans s’inscrire dans une « école » spécifique. C’est à l’aune de ces proclamations que l’on doit juger de la réussite de l’entreprise.

Les deux premiers articles abordent, par des voies très différentes, un sujet commun, celui de la nature oligarchique des cités hellénistiques, s’inscrivant ainsi à rebours de l’opinion très répandue, qui considère que cette époque vit plutôt la floraison des démocraties. Celui de Cl. Ando (« The Political Economy of the Polis: Comparative and Modern Perspectives », 9-16) est le plus ambitieux tant par l’ampleur des sujets qu’il aborde que par la volonté de renverser les paradigmes. L’auteur s’appuie avant tout sur des comparaisons externes à l’histoire grecque, sur celle du Haut Empire romain (surtout ses propres travaux, abondamment cités), sur l’histoire des communes italiennes, des études sur la démocratie contemporaine, sur les sociétés esclavagistes en Amérique du Nord et d’autres études théoriques qui s’inscrivent surtout dans un contexte intellectuel voire politique nord-américain. Cela le conduit à affirmer une vision tranchée des cités hellénistiques. En dehors de la Grèce péninsulaire, ces cités étaient des « ploutocraties » où une élite très minoritaire organisait institutionnellement et idéologiquement l’exclusion de la population – le langage politique de ces démocraties proclamées étant mensonger – dans un système de domination reposant sur la colonisation et l’impérialisme. Ces élites, devenues de plus en plus riches au fil du temps, échappaient à leurs obligations civiques. L’a. critique enfin les spécialistes de l’époque hellénistique, naïfs et confits dans leur admiration des poleis hellénistiques, ne voyant pas à quel point elles étaient des régimes de « prédation sexuelle, de patriarcat et d’impérialisme », incapables qu’ils sont par ailleurs de sortir de leur domaine pour aller chercher des éléments de comparaison et de réflexion. Est-il besoin de souligner que cet article, qui ne renvoie à aucune source concernant la période hellénistique, à presque aucune étude portant sur cette époque, repose sur une vision datée des cités hellénistiques ? Que rien ne justifie de classer l’ensemble des cités de la Grèce non péninsulaire dans le monde de la « colonisation », que la plupart des cités étaient bien incapables de participer à un quelconque impérialisme, qu’il existe depuis des décennies de vifs débats précisément sur la nature de ces régimes, sur leur évolution, sur la nature de la citoyenneté grecque (en général) ? Qu’il passe complètement sous silence un demi‑siècle de discussions sur la nature « coloniale » du monde hellénistique, les notions d’acculturation, de transferts culturels, etc. ? Que cela fait des décennies que les historiens du monde hellénistique lisent avec profit les travaux des sociologues, des politistes, des anthropologues, des linguistes ou des géographes ? Selon l’a., les grands tournants pour les cités se situent en 212 et aux environs de 400 p.C. En somme, il semble reprocher aux hellénistes de ne pas faire assez d’histoire romaine. Un débat serait possible, mais il n’est peut-être pas dans les intentions de l’a., si l’on en juge par la nature d’arguments comme : « The effects of political language narrowly and representations of politics more generally in sustaining this system are scarcely in need of demonstration » (p. 13) – de fait, on n’en trouvera pas – ou bien : « No intelligent person in the 21st century can avoid knowing that ancient democracies were democracies of an elite over others. Whatever else it does, the praise of ancient democracy nearly always calques a desire to deliver power in contemporary society into the hands of a guardian class » (p. 17). On laissera le lecteur intelligent juger de la nécessité de lire et de discuter cet article. – L’article qui suit prend d’une certaine façon le contre-pied méthodologique de celui de Cl. Ando, dans la mesure où il affronte les sources (Chr. Müller, « Oligarchy and the Hellenistic City », 27-52). L’a. retrace à grands traits l’évolution des usages du couple démocratie-oligarchie dans les sources écrites hellénistiques, rappelant l’idée selon laquelle le mot « démocratie » aurait fini par s’affadir pour ne signifier qu’un équivalent de « régime républicain » ou de « liberté », alors qu’oligarchie disparaissait au moins du langage public. Selon l’a., il importe surtout d’utiliser le critère des niveaux de fortune et du pouvoir qu’ils confèrent (comme, d’une certaine façon, Cl. Ando), ce qui permet de repérer ce qu’elle appelle des « situations oligarchiques » au sein même de régimes dont les institutions se veulent démocratiques. Avec, sans doute, des rythmes et des situations différentes, ces pratiques oligarchiques en seraient venues à subvertir les institutions, dans le sens d’une « oligarchisation ». L’a. ne pense pas pour autant que la distinction entre haute et basse époque hellénistique, devenue commune, soit pour autant pertinente. Sont rappelées ici des choses en grande partie connues et l’on s’accordera avec l’a. sur l’importance des déséquilibres que pouvaient créer les fortunes considérables des notables, tout comme sur la nécessité de s’interroger sur l’usage qu’ils en faisaient en dehors des pratiques évergétiques, louées en termes iréniques dans les décrets des cités. Cependant, comme le reconnaît l’a., le manque de sources semble interdire de tracer un tableau fermement établi et l’usage du florilège des sempiternels mêmes exemples (Polykritos d’Érythrées, Boulagoras de Samos, Protogénès d’Olbia, Rhodes ou Gytheion et les Cloatii) ne peut être démonstratif, en tout cas pas suffisamment pour mettre à bas la communis opinio en matière de chronologie. – Dans ces deux articles, le lecteur ne trouvera pas une étude des oligarchies d’époque hellénistique, proclamées comme telles, ou considérées comme telles par les historiens (ainsi Massalia, ou Cyrène), ni même des tentatives de renversement de régimes se proclamant comme démocratiques (il y en eut un certain nombre, y compris par des « oligarques »), mais l’affirmation, soit que toute société démocratique est en réalité une oligarchie, bref que tout régime est de facto une oligarchie (Cl. Ando), soit que les démocraties peuvent très bien s’accommoder de « pratiques oligarchiques », même si c’est à des degrés divers. Cependant, ces questions ne peuvent être résolues que par la voie d’études systématiques et approfondies. En outre, elles achoppent aussi sur des questions méthodologiques et conceptuelles : soit, dans un cas, en appliquant de façon abrupte des critères contemporains (ce qui peut se justifier, mais nous sommes alors dans le domaine de la science politique), en passant à la trappe les définitions des Anciens, (ce qui ne peut se faire sans discussion) soit, dans l’ensemble, en ne cherchant pas à établir une terminologie commune, fondée sur des concepts clairs. Pour le moment, on ne voit pas ce que seraient vraiment une « oligarchie » et une « oligarchisation », en quoi cela se distingue d’une ploutocratie (dans les deux cas, il me semble que, dans les faits, les auteurs parlent plutôt d’une ploutocratie) et d’une « aristocratisation ». Il n’est pas mauvais de bousculer la routine des études sur les démocraties grecques, et c’est le mérite de ces articles que de tenter de le faire, mais on peut douter qu’ils y soient vraiment parvenus. – Avec l’article d’un des éditeurs, H. Börm (« Stasis in post-classical Greece: the Discourse of Civil Strife in the Hellenistic World », 53-83), on se situe dans un domaine voisin, puisqu’il considère, peut-être à juste titre, que le phénomène de la stasis, abondamment documenté à l’époque hellénistique, est un fait « structurant » des cités grecques à cette époque, en continuité avec l’époque classique. Aux facteurs habituellement invoqués, qu’il évoque à partir de quelques exemples – conflits sociaux et économiques concernant les terres et les dettes, effets des interventions extérieures ou paralysie de la justice, dont témoignent les décrets pour des juges étrangers – il préfère privilégier une simple rivalité entre membres des élites. En réalité, tout cela peut et doit se combiner et la stasis mériterait une phénoménologie plus poussée[2]. – Les trois articles suivants nous conduisent dans le domaine des relations entre cités. A. Magnetto (« Interstate Arbitration as a Feature of the Hellenistic Polis : between Ideology, International Law and Civic Memory », 85-107) trace avec finesse les grandes lignes de l’arbitrage entre cités grecques, phénomène majeur du monde hellénistique. Pratique héritée du monde classique, mais largement promue par les souverains hellénistiques, probablement devenue systématique dans les koina grecs, utilisé par la République romaine, l’arbitrage prit une place plus importante. On soumit aux cours arbitrales des questions d’une complexité croissante, au fur et à mesure que l’arbitrage s’enracinait dans les usages, au point de participer au développement d’un embryon de droit international. L’argumentation reposait, on le sait, sur le passé : elle donnait lieu à d’intenses travaux historiques, dont les principaux linéaments étaient retranscrits dans les sentences arbitrales. Quelques exemples bien choisis montrent qu’un résultat positif servait aussi de point d’ancrage de la mémoire d’une cité, parfois de façon monumentale. – P. Funke (« Poleis and koina : reshaping the World of the Greek States in Hellenistic Times », 109-129) offre une synthèse des enseignements des travaux récents sur les koina, auxquels il a beaucoup contribué[3]. Le succès des « États fédéraux » en Grèce continentale – tant, un moment, comme force de résistance à la Macédoine, que par leur expansion dans toute la Grèce –, s’explique par un modèle intégratif très équilibré. Ce modèle était par ailleurs capable de s’adapter aux évolutions de ces États au fur et à mesure de leur expansion (ainsi le rôle croissant du synédrion dans le koinon étolien). Si l’on peut ne pas suivre l’auteur dans une vision si enthousiaste et quelque peu irénique des koina, l’article offre d’intéressantes pistes de réflexion. – Nous restons en Grèce du Nord avec Fr. Daubner (« Peer Polity Interaction in the Hellenistic World : Theoroi going to Epirus and Macédonia », 131-157). L’a. considère que les cités de Grèce septentrionale ont été délaissées par la recherche sur les cités hellénistiques à cause de préjugés tenaces et de leur appartenance à des États – le constat est excessif : que l’on songe par exemple au rôle que joue la loi gymnasiarchique de Béroia dans les études sur le gymnase hellénistique, dont elle constitue la pierre de touche[4]. S’appuyant sur le fameux article de J. Ma[5], il tente de tracer la place des cités de Macédoine et d’Épire dans le concert des poleis participant aux grands concours grecs, à partir des listes de théarodoques. Il n’a pas de peine à montrer qu’elles sont en nombre croissant du IVe au IIIe siècle et qu’elles appartiennent au même monde des « échanges entre pairs » que les autres cités de Grèce. L’a. considère même que les cités de Grèce du Nord en constituaient une sorte « d’avant-garde », concept qui laisse un peu à désirer.

La suite du volume est plus disparate, mais conforme aux vœux des éditeurs. – Gr. Oliver (« People and Cities : Economic Horizons beyond the Hellenistic Polis », 159-179) trace, à grands traits, quelques perspectives qui marquent, mezza voce, un pas de côté vis-à-vis de tendances dites « néo-institutionnalistes » de l’histoire économique (New Institutional Economics) illustrées notamment par A Bresson[6] dont elles s’inspirent malgré tout. D’après le nombre d’épaves retrouvées en mer Égée (ou en provenant), l’époque hellénistique aurait vu un net accroissement des échanges commerciaux, surtout lors de sa seconde moitié[7], somme toute à l’époque de l’installation de la domination romaine. Pour les cités au monnayage abondant, une étude statistique peut aboutir à des résultats intéressants (principalement dus à Fr. de Callataÿ) : c’est ainsi que certaines séries du monnayage athénien stéphanéphore du IIe siècle a.C. semblent avoir servi à payer les armées romaines en opération en Égée du Nord. De fait, les contraintes exercées parfois par les grandes puissances montrent la relativité du caractère autonome de la frappe. Cela étant, celles-ci étaient-elles motivées exclusivement par les exigences de ces grandes puissances ou ressortissaient-elles aussi à des choix économiques des cités ? O. montre, à partir de quelques exemples choisis (surtout athéniens), que, dans l’ombre de Rome, les cités pouvaient avoir une marge de manœuvre et effectuer de véritables choix économiques et que, dans tous ces cas, le rôle de quelques individus a été fondamental. Par conséquent, l’on ne doit pas surestimer l’importance du facteur institutionnel dans ces phénomènes économiques. – A. Chaniotis (« The Polis after Sunset : what is Hellenistic in Hellenistic Nights ? », 181-208) offre quant à lui un tour d’horizon de recherches en cours sur la vie nocturne[8]. Peu de phénomènes sont spécifiques à l’époque hellénistique, mais l’a. suggère que les activités nocturnes comme les interventions législatives des cités en ce domaine se sont faites plus nombreuses ou plus intenses : attaques et mesures de défense pendant la nuit, banquets, notamment des associations, rites et cérémonies nocturnes (ainsi pour les cultes à Mystères). Il avance aussi que la fin de l’époque hellénistique et le Haut Empire virent d’autres nouveautés comme des illuminations nocturnes dues à l’initiative de grands bienfaiteurs, l’ouverture nocturne des bains et gymnases. L’impression ne viendrait donc pas uniquement d’une documentation plus abondante. – Avec la contribution de N. Luraghi (« Documentary Evidence and Political Ideology in Early Hellenistic Athens », 209‑227), nous retrouvons Athènes. L’idée centrale de l’article est que les récits des événements motivant les éloges des bienfaiteurs d’Athènes sont biaisés par une idéologie civique qui aboutit à une présentation tronquée du passé. Se fondant sur ce que dit Pausanias du décret pour Olympiodôros, sur les décrets pour Phaidros et surtout Callias de Sphettos[9], L. suggère que les Athéniens ont toujours décrit les effets de situations où ils étaient sous la domination d’un souverain sous la forme de bouleversements intérieurs, d’évolutions endogènes à leur cité. C’est ainsi que le concept d’oligarchie a commodément pu servir de grille de lecture pour évoquer des moments jugés comme négatifs par les rédacteurs du décret. Cette façon de faire, qui peut remonter aux lendemains de Chéronée, pourrait se voir déjà dans le décret d’Aixônè pour Démétrios de Phalère[10], plus tard dans le décret posthume pour Démosthène. Si les Athéniens n’ignoraient rien des nouvelles réalités du monde hellénistique, en ne désignant pas ainsi les sources de leurs vicissitudes, les souverains, ils mettaient à distance leur faiblesse dans ce nouveau monde. – Enfin, avec H.-U. Wiemer (« A Stoic Ethic for Roman Aristocrats ? Panaitios’ Doctrine of Behavior, its Context and its Addressees », 229-258), l’ouvrage se conclut par une étude qui intéresse – au moins indirectement – l’ensemble des cités grecques de la fin de l’époque hellénistique. Dans cet article très suggestif[11], l’a. étudie ce que le De officiis (du moins ses livres I et II) de Cicéron transmet des idées du philosophe Panaitios de Rhodes. L’opinion commune voulait que Panaitios ait écrit pour les aristocrates romains avec qui il était en contact, notamment le « cercle des Scipions ». Or, tant le vocabulaire, tel qu’il peut être reconstitué, que les théories de Panaitios sur le comportement nécessaire de l’homme libre correspondent bien à ce que les décrets de la basse époque hellénistique disent des grands bienfaiteurs. Il semble que l’audience que Panaitios visait était avant tout ces membres des élites des cités grecques – d’où est issue la majorité de ses élèves connus. Cela n’empêche pas que le philosophe ait aussi destiné son œuvre au lectorat romain. Pour lui comme pour nombre de Grecs de son temps, Rome était aussi une polis. La réception de ses idées à Rome fut peut-être favorisée par son acceptation affichée de l’inégalité entre élites et citoyens ordinaires, qui va plus loin que le processus « d’aristocratisation » des cités grecque alors en cours.

Dans ce florilège d’études, il est inutile de chercher une unité, tant les objets, les ambitions et les méthodes des articles sont différents. Comme toujours, on pourra trouver que la publication de certains n’étaient pas absolument nécessaire. Par ailleurs, certaines constatations, présentées comme des nouveautés, ne le sont guère. Néanmoins, le volume comporte assez d’études stimulantes ou de contributions résumant de façon commode des recherches plus étendues et nouvelles pour que l’on puisse considérer l’objectif des éditeurs comme globalement atteint.

Pierre Fröhlich, Université Bordeaux Montaigne, UMR 5607 – Institut Ausonius

Publié dans le fascicule 2 tome 122, 2020, p. 609-614

[1]. Voir, à propos de trois thèses, les remarques et les perspectives tracées par P. Hamon, « Démocraties grecques après Alexandre : à propos de trois ouvrages récents », Topoi 16, 2009, p. 389-424.

[2]. Le livre que l’a. a consacré au même sujet, Mordende Mitbürger. Stasis und Bürgerkrieg in griechischen Poleis des Hellenismus, Stuttgart 2019, malgré la vaste documentation qu’il brasse, ne me semble pas pour autant la présenter.

[3]. On trouvera nombre de références en notes, mais la porte d’entrée la plus commode en est H. Beck, P. Funke éds., Federalism in Greek Antiquity, Cambridge 2015.

[4]. Cf. e. g. Ph. Gauthier, « Notes sur le rôle du gymnase dans les cités hellénistiques » dans M. Wörrle, P. Zanker éds., Stadtbild und Bürgerbild im Hellenismus, Munich 1995, p. 1-10 (=Études d’histoire et d’institutions grecques, Genève‑Paris 2011, p. 531-550) ; D. Kah, P. Scholz éds., Das hellenistische Gymnasion, Oldenbourg 2004 (20072).

[5]. « Peer Polity Interaction in the Hellenistic World », Past & Present 180, 2003, p. 29-40.

[6]. Cf. A. Bresson, L’économie de la Grèce des cités, Paris 2007-2008 ; The Making of the Ancient Greek Economy: Institutions, Markets, and Growth in the City-States, Princeton 2016.

[7]. La fiabilité de cet indice est sujette à caution, dans la mesure où il repose sur un échantillon statistique très faible, où il n’enregistre que les épaves bien datées (quelle est la fiabilité des critères adoptés dans les publications ? Quid du nombre d’épaves mal datées ou de façon trop imprécise ?) et où il suppose que le nombre d’épaves dépend exclusivement du volume du commerce.

[8]. Cf. A. Chaniotis éd., La Nuit : imaginaire et réalités nocturnes dans le monde gréco-romain, Genève 2018.

[9]. Voir aussi, du même auteur, « Kallias of Sphettos between two Worlds » dans M. Dana, I. Savalli-Lestrade éds., La cité interconnectée dans le monde gréco-romain, Bordeaux 2019, p. 273-285.

[10]. Sur lequel voir désormais D. Ackermann, Une microhistoire d’Athènes. Le dème d’Aixônè dans l’Antiquité, Athènes 2018, p. 143-156.

[11]. On en trouvera une exposition plus développée dans « Römische Aristokraten oder griechische Honoratioren? Kontext und Adressaten der Verhaltenslehre des Stoikers Panaitios », Chiron 46, 2016, p. 1-45.