L’ouvrage d’Évelyne Samama (désormais ES), qui, dans son état primitif et réduit, est un mémoire d’habilitation à diriger des recherches, aborde un sujet original. Le monde grec a connu « une forme de médecine de guerre » (p. 508), et ES, dont il faut souligner la vaste culture dans le domaine de l’histoire de la médecine en général, renvoie régulièrement le lecteur à des publications portant sur les chevaliers du Moyen-Âge, les armées napoléoniennes, la guerre de sécession américaine, la guerre du Vietnam etc. pour éclairer son propos[1]. Le livre s’ouvre par une liste des éditions des sources utilisées[2], par une introduction de deux pages et par deux chapitres concernant l’historiographie et les sources sur la question (p. 19-47) ; il se clôt par une conclusion tranchante (p. 507-515), 5 tableaux en annexe (pathologies d’Alexandre, blessures de l’Iliade…), une bibliographie qui fait ressortir en gras 8 ouvrages essentiels, un utile Index des sources citées, un Index nominum qui ne se veut pas exhaustif et un Index verborum certes intéressant, mais qui n’a pas d’entrée pour « médicament », « pharmakon » ou même « médecin » ; au milieu se succèdent 33 chapitres de longueur variable qui forment les deux parties du livre, La Bataille (chap. 3 à 20, p. 49-308) et Les Soins (chap. 21 à 35, p. 309-506).
Sur le plan de l’expression, il est à noter, ici ou là, des obscurités et des curiosités, qui ne nuisent cependant pas à la clarté de l’ensemble[3]. Il est rare de trouver des coquilles[4]. On remarque un mauvais usage récurrent de la virgule, particulièrement dans le premier quart de l’ouvrage[5], mais le propos demeure en général fluide.
Un certain nombre de problèmes de méthode apparaissent. Considérons, en premier lieu, l’organisation du propos, sur laquelle ES ne s’explique guère. On croit remarquer, à la lecture de quelques titres des nombreux chapitres, que le livre repose principalement sur un fil plus ou moins chronologique qui est celui de l’état de santé du soldat avant la guerre (chap. 5 « Préparer les hommes à la bataille rangée »), quand il est blessé « hors combat » (chap. 9), « au combat » (chap. 10), « en route » (chap.12), quand il reçoit les « premiers secours » (chap. 22), des soins plus importants (chap. 27 « Gestes chirurgicaux »), quand il guérit (chap. 32 « Soins aux convalescents ») et, enfin, quand il retourne à ce qu’on appelle de nos jours la vie civile (chap. 35 « Vétérans et blessés de guerre »). Dans cette trame chronologique, où la médecine de guerre est souvent abordée marginalement (voir infra), s’insèrent des excursus, par exemple sur « le cas d’Alexandre » (chap. 16), les chefs (chap. 17) ou, presque à la fin, quatre pages sur un sujet qu’on n’attendait plus (chap. 34 « Médecin de cour : un poste à risques »). Il n’est pas certain que ce type de plan réponde aux attentes d’un lecteur quelque peu versé dans les humanités classiques. En effet, un thème comme celui de la médecine de guerre oriente inévitablement la curiosité vers quelques grandes questions : qu’en est-il de la médecine de guerre dans l’Iliade, avec ses cohortes de blessés ? La Collection hippocratique traite-t-elle de la médecine de guerre ? D’Homère à Hippocrate, existe-t-il des liens ? Et la médecine de guerre chez tel historien ? dans telle cité, à Athènes, à Sparte ? Ce n’est pas que le livre n’essaie pas de répondre à ces questions, mais il se trouve que toutes les informations sur ces sujets-là sont disséminées et qu’aucune synthèse n’apparaît, sauf, dans une certaine mesure, en ce qui concerne le personnage d’Alexandre. Je dirais donc que cet ouvrage n’est pas pratique. Il en va de même si l’on s’intéresse à un événement précis comme l’expédition des Dix-Mille : il faudra reconstituer avec patience un puzzle. Le continuum historique est, lui aussi, librement appréhendé ; pour ne prendre qu’un seul exemple, le chapitre consacré aux « maladies et épidémies » s’ouvre par une mention concernant les soldats de… Marc Antoine, alors que le lettré attend un commentaire du « fléau » qui frappe les Achéens au début de l’Iliade et qui méritait davantage qu’une courte note (p. 210, n. 7)[6], et on a l’impression que, au sein de chaque chapitre, s’opère une distribution aléatoire des événements et des sources.
Il apparaît également que non seulement un grand nombre de pages concernent lointainement le sujet, mais que le traitement de celui-ci ne répond pas pleinement aux attentes. Est-il nécessaire d’établir une longue bibliographie sur la guerre en général (p. 19-24) ? En revanche, on aurait souhaité davantage de précisions sur l’historiographie de la médecine de guerre dans l’Antiquité (p. 29-32), le contenu des travaux de Kühn, Frölich, Daremberg etc. étant à peine dévoilé. Dans la présentation un peu désordonnée des sources antiques (chap. 2), l’exposé oublie de mentionner les inscriptions d’Épidaure qui font état de guérisons miraculeuses pourtant exploitées par ES (p. 151-152). Il est à noter en passant que les quelques lignes consacrées, d’ailleurs sans raison impérative, à Énée le Tacticien et à la Syntaxe mécanique de Philon de Byzance (p. 37) se retrouvent verbatim, avec deux notes identiques, à la page 125. Ce qui étonne aussi, c’est que, dans le corps du livre, l’historiographie alimente peu le débat, de nombreuses notes n’étant que le texte, en grec ou en latin, des sources. La littérature savante semble simplement avoir été signalée dans le chapitre initial, alors qu’elle aurait pu être source de réflexion tout au long de l’ouvrage. Cette remarque ne vaut cependant pas pour certains chapitres solidement construits de la seconde partie (voir infra). À la place d’un propos qu’on espérait plus concis, plus rigoureusement centré sur la thématique et plus réflexif, on trouve, traduites in extenso, quantité de longues citations d’auteurs anciens qui, par leur présentation catalogique, avec un commentaire parfois paraphrastique, font perdre le fil du développement (par ex. chap. 8, 12, 13). Il arrive aussi que la source ne soit pas contextualisée[7]. Enfin, un nombre important de sources renvoie aux mondes romain ou barbare (perse, particulièrement) sans qu’ES, mettant tout sur le même plan, ne semble intellectuellement gênée par ces sorties hors du cadre du sujet, qui sous-entendent, notamment, que ce que les Grecs ont écrit au sujet de Cyrus le Grand ou du roi indien Pôros vaut pour les Grecs eux-mêmes[8].
Cette surabondance documentaire va de pair avec l’inutilité ou la longueur de certains passages qui transportent le lecteur sur les marges ou à l’extérieur du sujet, à tel point que, si le livre ne concernait que « la médecine de guerre en Grèce ancienne », il pourrait être réduit au moins de moitié. Voici quelques exemples de développements au cours desquels le sujet s’évapore : l’entraînement des soldats, la discipline militaire (p. 78-84), les armes offensives (p. 93-108), la logistique (p. 109‑122)[9], les sièges (p. 125-135), les « conditions de vie des commandants » (= chap. 15), les gardes du corps des chefs (p. 239-241). En revanche, le premier passage concernant les médecins survient seulement page 291, avec un court chapitre de quatre pages portant sur une problématique étroite (« Médecin, patriote ou empoisonneur ? »), et c’est à la page 345 que débute, enfin, un développement quelque peu consistant, mais sans vision claire, sur les médecins, alors que, à l’évidence, la figure du médecin devrait être au cœur du livre.
Pour ce qui touche le fond de l’ouvrage, il y a matière à discussion. L’inanité de certaines phrases déconcerte[10], et la logique est parfois malmenée[11]. Il me semble aussi que certains aspects du sujet méritaient un traitement plus précis : ES passe peut-être rapidement sur le rôle du vin (p. 206‑207), dit très peu, quand elle évoque la mort, des nombreux stratèges athéniens tués à la guerre, comme si la mort au combat ne concernait que les rois spartiates ou les souverains hellénistiques (p. 275 sqq.)[12], et on aimerait en savoir davantage sur les médecins publics, un renvoi à une synthèse de 1956, sans précision de pages, étant insuffisant (p. 345). Si ES consacre un chapitre (3) à l’insoluble question des chiffres des pertes à la guerre, elle oublie les morts des guerres civiles[13]. Quand ES mentionne, à juste titre, le probable « choc psychologique » (p. 161) dont est victime l’Athénien Épizélos, devenu bizarrement aveugle lors de la bataille de Marathon (Hdt 7.117), l’occasion n’est pas saisie pour questionner la mania qui frappait ou qui a dû frapper les combattants à toutes les époques, à commencer par celle d’Homère. En outre, certaines explications ne sont pas fondées. Ainsi, affirmer que « la plaie est l’expression d’une souillure symbolique » (p. 62) ou que « la blessure, à l’époque archaïque, était le signe de l’abandon des dieux et devenait une sorte de tabou » (p. 70) est un point de vue qui relève du fantasme parce qu’aucun texte ne vient l’étayer. De même, ES fait parfois état de ce que peut ressentir l’auditoire, particulièrement celui des poèmes homériques ; or, personne ne connaît la composition de cet auditoire, et encore moins ses sentiments[14]. Il arrive aussi que les explications avancées tournent au contresens : ce n’est pas parce que le stratège athénien Nicias est malade des reins qu’il refuse, en 413, l’évacuation des troupes engagées en Sicile (p. 285 et n. 2) ; en réalité, alors que le départ des troupes est imminent, une éclipse de lune a lieu, et Nicias, superstitieux, décide de surseoir au départ pendant près d’un mois (Thuc. 7.50.4), ce qu’ES ne signale pas. Par ailleurs, il est maladroit de parler de « l’adoption de la sarisse (…) par les fantassins d’Alexandre » (p. 45), puisque les soldats de Philippe étaient déjà équipés de cette grande lance, ou de dire, curieusement, que hoplon, le bouclier, « a donné son nom aux armes en général » (p. 333)[15].
La médecine de guerre apparaît, comme bien des sujets, dès Homère, et, là-dessus, l’ouvrage déçoit. Toutes les données concernant les poèmes homériques sont dispersées, et l’approche n’est pas des plus rigoureuses. Ainsi, « l’épopée homérique » n’est pas « le récit épique de quelques mois de l’expédition des Grecs coalisés contre Troie » (p. 35) : l’action de l’Iliade s’étend sur 51 jours. En Il. 14.409 sqq., Hector n’est pas « assommé par un rocher » (sic, p. 64)), mais il a le souffle coupé par une pierre qui lui frappe la poitrine, près de la gorge, ce qui le cloue sur place. Écrire, à propos des duels dans l’Iliade, que « la règle, en toutes circonstances, est que l’issue de la rencontre est mortelle au moins pour l’un des deux » (p. 271) n’est pas exact. On veut bien admettre que l’Iliade constitue « une sorte de fonds littéraire de références et de passages obligés, de topoi, pour les descriptions des batailles » (p .43), encore faut-il démontrer ce point de vue ou renvoyer à des études, ce qui n’est pas fait. En outre, le postulat implicite d’un tel jugement est de refuser à Homère une valeur proprement historique, particulièrement dans le domaine militaire ; par là, ES ne prend pas en compte des pans entiers de la critique homérique. Car il n’est plus possible, après les travaux de Joachim Latacz, grand spécialiste d’Homère qu’ES ne mentionne pas, de s’en tenir encore à une vision obsolète et caricaturale qui oppose « le combat singulier des héros homériques » au « combat en phalanges » de l’époque classique (p. 89). Défendre pareille vision, ce serait tenir pour pensable, historiquement, qu’une guerre ait jamais pu se régler par des duels entre champions ; ce serait s’imaginer qu’Homère ignorait le caractère décisif, à la guerre, du Massennahkampf (Latacz) au cours duquel les phalanges – terme homérique – des deux camps se mêlent avec brutalité après que les promachoi, guerriers d’élite « combattant devant » les autres, ont fini d’en découdre, en duel[16]. Par ailleurs, si l’on ne considère que le sujet, il est difficile d’accepter que l’ouvrage de référence en matière de médecine homérique soit l’opuscule d’Hermann Frölich, Die Militärmedizin Homers (65 p.), paru en 1879, dont ES ne retient, à vrai dire, que des tableaux statistiques[17]. L’ouvrage fondamental de Siegfried Laser[18], de la série des Archaelogia Homerica, qu’ES se contente de citer dans sa bibliographie, tombe dans les oubliettes[19]. La richesse et l’existence même de cette étude sont niées quand ES affirme, d’une manière qui interdit toute approche historique, que, « en réalité, les blessures de l’épopée n’ont rien de médical et n’interviennent que comme des péripéties du récit » (p. 350). Pourtant, la lecture de S. Laser aurait permis à ES, exempli gratia, de voir dans les iètroi d’Il. 13.210 non pas « de ces gens qui ressemblent plutôt à des infirmiers ou des assistants » (sic, p. 348), mais, comme l’indique le terme grec, d’authentiques médecins[20].
Malgré tout, il serait injuste de ne pas mettre en évidence certains passages de l’ouvrage qui sont des réussites. Il s’agit essentiellement des chapitres à caractère proprement médical, centrés sur le sujet. Il en va ainsi de la description des blessures au crâne, aux yeux, au cou, au ventre, aux membres etc., détaillées p. 145-162. Dans la seconde partie du livre figurent des chapitres instructifs, notamment celui intitulé « Médecine de survie et traumatologie » (p. 369‑389) ou ceux consacrés à l’infection (p. 405‑423), à la réduction des fractures (p. 425-433), aux remèdes et aux bandages (p. 435-448). Il est certain que tous ces sujets divers sont mal, voire pas du tout attestés dans les récits de guerre et que ce sont les textes du Corpus hippocratique, convoqués à bon escient, qui forment le support des développements. Ce n’est pas surprenant, dans la mesure où, « dans le monde grec, la médecine de guerre est restée une médecine “civile” appliquée aux “militaires” » (p. 515), comme le note ES dans sa conclusion où elle rappelle aussi que, à travers les siècles, « des vases peints par Euphronios aux gravures d’Otto Dix (…), la détresse des corps reste semblable » (p. 513)[21].
En résumé, l’ouvrage d’Évelyne Samama est érudit et vaut par l’abondance des realia qu’il laisse percevoir, mais il n’a pas la portée historique qu’on pouvait espérer.
Bernard Eck, Université Grenoble Alpes
[1]. Par ex. p. 145 ; 146 ; 154, n. 65 ; 338, n. 108 ; 392-393 (sur la douleur expliquée par la médecine contemporaine) ; 450, n. 4 ; 488 etc.
[2]. Peut-être suffisait-il de ne citer que les rares éditions qui ne sont pas celles de la CUF.
[3]. Par ex. « La variété des textes offre bien des mentions de médecine d’urgence, de traitements et de soins » (p. 39). « L’enjeu de la victoire doit nécessairement induire une préparation convenable » (57). « …l’enjeu sanitaire… » (72). « Les éléphants interviennent dans les armées grecques à titre de référence à Alexandre plus que comme véritable arme de combat » (143). À propos des marins : « Ceux qui ont échappé au naufrage redeviennent des blessés terrestres tandis que les autres périssent en mer » (143).
[4]. Par ex. « états » pour « États » (p. 16) ; « Militärmedicin » pour « Militärmedizin » (30) ; « compte rendu » (44) ; « l’un des thèmes important » (46) ; « poikilia » pour « poikila » (38). « Gewaltdarstellungen » pour « Gewalt. Darstellungen » (58, n. 3). « Archaeologica » pour « Archaelogia » (537).
[5]. Virgule oubliée : après « bataille » (p. 36, l. 12) ; après « attestations » (39, 11) ; après « il faudrait » (43, 13) ; après « Spartiates » (52, 17) ; après « troupes » (71, 15) ; après « disponibles » (74, 23) ; après « ou non » (91, fin) etc. Virgule à supprimer : après « militaires » (45, 18) ; après « servira donc » (47, 19) ; après « Macédoine » (345, 7).
[6]. Voir aussi, p. 327-331, la liste de blessés évacués, de Diomède à Mithridate VI, qui revient à Homère p. 330 : c’est un pêle‑mêle qui suit imparfaitement la chronologie.
[7]. P. 168, n. 23 : la citation de Diodore XVIII perd son sens parce que ni la date, ni les circonstances, ni l’identité du « il » qui ouvre le texte ne sont précisées. Il s’agit d’un certain Damis, qui commande Mégalopolis assiégée par les troupes du Macédonien Polyperchon en 318.
[8]. Par ex. p. 99 (Ammien Marcellin) ; 113 (Cyropédie) ; 126 (Babyloniens) ; 134 (troupes de Septime Sévère) ; 170 (armée de Xerxès) ; 190, n. 5 (Digeste) ; 191 (mort de Sylla) ; 204-205 (armées de Marc Antoine) ; 238, 279 (l’Indien Pôros) ; 274 (le Gaulois Brennus) ; 292 (Pompée) ; 297 (Crésus) ; 298 (Carthaginois, Perses) etc.
[9]. Un titre comme « Gérer le déplacement des troupes » (p. 118) en dit long sur les erreurs de perspective : il fallait centrer le propos sur l’évacuation des blessés.
[10]. Par ex. « Qui dit guerre dit combat et les corps, bien que solides et parfois bien entraînés, des citoyens et des mercenaires des armées grecques ont été mis à rude épreuve lors de nombreuses batailles » (p. 92). « Les blessures affaiblissent, alors que la guerre requiert du talent, de la chance et de la force » (281). « Le combat n’est jamais simple car, entre la vie et la mort, il faut avoir la force de lutter contre la douleur de la blessure ou celle de la maladie » (284).
[11]. Par ex. – je souligne – « Moyennant une rétribution forfaitaire d’une valeur d’un talent d’argent, les médecins s’engageaient à soigner gratuitement les blessés » (39). « La violence de la bataille est connue de tous et, à l’époque classique, bien peu d’hommes ont échappé, qu’ils y aient participé ou non, à son spectacle » (91).
[12]. Voir D. Hamel, Athenian Generals. Military Authority in the classical Period, Leyde 1998, non cité.
[13]. Voir l’ouvrage fondamental de H-J. Gehrke, Stasis. Untersuchungen zu den inneren Kriegen in den griechischen Staaten des 5. und 4. Jahrhunderts v. Chr., Munich 1985, non cité.
[14]. « Ce ne sont pas les blessés [de l’Iliade] qui intéressent l’auditoire, mais la démonstration du courage héroïque devant la mort » (p. 350) : une telle remarque est gratuite (voir aussi p. 391 sur la sensibilité du « public » d’Homère à la douleur).
[15]. Il faudrait écrire l’inverse en quelque sorte. Hoplon signifie « arme » et « bouclier » est un sens technique.
[16]. Je résume partiellement et à l’extrême le mode de combat homérique (voir J. Latacz, Kampfparänese, Kampfdarstellung und Kampfwirklichkeit in der Ilias, bei Kallinos und Tyrtaios, Munich 1977).
[17]. On ajoutera Ch. Daremberg, La Médecine dans Homère, Paris 1865 (p. 30, n. 82 ; 64, n. 35 ; 349, n. 37).
[18]. Medizin und Körperpflege, Göttingen 1983.
[19]. Idem pour W.-H. Friedrich, Verwundung und Tod in der Ilias, Göttingen 1956 ; ES cite cette importante étude globalement (p. 64, n. 35) et ne l’exploite pas.
[20]. Plusieurs passages de l’Iliade suggèrent que, dans le camp achéen, près des navires, se trouvait une sorte de centre de soins (eine zentrale Versorgungsstelle) où les blessés étaient rassemblés et confiés à des iètroi, médecins-chirurgiens (S. Laser, op. cit., p. 101).
[21]. Le dernier chapitre, qui porte sur les invalides, les blessés de guerre, les vétérans d’Alexandre meurtris dans leur chair, mérite, lui aussi, une lecture attentive.