Petras, Siteia. The Pre- and Proto‑palatial cemetery in context rassemble les actes d’un colloque sur la ville minoenne de Pétras (Crète orientale), qui a eu lieu en février 2015, à Athènes. Cet ouvrage collectif, dirigé par la fouilleuse du site, Metaxia Tsipopoulou, fait suite à une première édition, publiée en 2012 et consacrée à l’ensemble de la période d’occupation du Néolithique final et de l’âge du Bronze, excepté la période post-palatiale. Alors que l’habitat était inclus dans le précédent volume, le nouvel ouvrage se concentre sur le cimetière pré- et protopalatial. À travers un corpus documentaire inédit et complet (absence de pillages et de hiatus chronologiques), il soulève la question de l’évolution des pratiques funéraires et de l’organisation de la communauté des vivants au cours de deux périodes distinctes du point de vue de leurs traits socio-politiques : l’époque prépalatiale (3200-1900 av. J.-C.) et celle des premiers palais (1900-1700 av. J.-C.).
Épais de 446 pages, l’ouvrage présente, sous forme d’articles, les travaux en cours des spécialistes ayant œuvré à l’étude de l’architecture, de la culture matérielle et des vestiges environnementaux découverts dans la zone étudiée. Si le découpage thématique n’est pas explicité dans la table des matières, on devine des parties équilibrées, respectivement consacrées à la présentation générale du site et à l’architecture (p. 57-111), au mobilier et aux ecofacts (p. 112-300), enfin, à des comparaisons avec la Crète centrale et orientale (p. 301‑411)[1]. L’ouvrage se termine par une discussion entre les participants (p. 413-424), suivie d’une synthèse des résultats et de leur apport à l’histoire de la recherche (p. 425-435). Il s’agit d’une étude intermédiaire car on apprend qu’une publication finale du matériel est envisagée (p. 129 et p. 415). En revanche, la tenue d’un troisième colloque se révèle, d’après les mots de M. Tsipopoulou (p. 18), compromise par les conditions économiques dans lesquelles évolue la Grèce actuellement.
Moins descriptif et plus analytique que les traditionnelles monographies de sites, ce format original se révèle agréablement digeste pour le lecteur et particulièrement efficace pour permettre aux contributeurs de confronter leurs données. Dans l’attente d’une synthèse, il aurait cependant été utile de pouvoir se référer à une table générale du mobilier en annexe, accompagnée d’un plan de distribution des vestiges. Le seul plan masse (p. 59), en noir et blanc comme la plupart des figures, ne permet pas de différencier visuellement les phases d’occupation. Ce détail mis à part, l’ensemble apporte un éclairage nouveau sur le monde des morts et sur celui des vivants en Crète orientale. La richesse méthodologique et les résultats ne pouvant être restitués dans leur intégralité, nous nous limiterons à mettre en valeur quelques enjeux actuels de la recherche soulevés par l’étude du complexe funéraire.
Dans un article introductif (p. 57-101), M. Tsipopoulou dresse une présentation complète des édifices et de la chronologie d’occupation du site. Celui-ci s’étend sur la colline de Kephala. Il comporte un abri‑sous‑roche, utilisé du Minoen Ancien (MA) IB au Minoen Moyen (MM) IB‑IIA, ainsi que treize tombes quadrangulaires, utilisées du MAIIB au MMII. La période prépalatiale est marquée par la construction et la destruction consécutive des tombes 15 et 17 (MAIIA-B), suivies de la construction des tombes 3, 4 et 5 (MAIII-MMIA). La période protopalatiale (MMIB-MMIIB) est caractérisée par une phase d’expansion du cimetière avec l’implantation des tombes 1, 2, 7, 8, 9, 10, 11[2]. Durant cette période, les édifices s’organisent autour de couloirs et sont agrémentés de deux espaces non bâtis, au sud et au nord, respectivement qualifiés de « zones cérémonielles » 1 et 2. Cet aménagement spécifique coïncide avec l’émergence d’un palais (fin MMIB/début MMIIA) et d’un habitat (MMIIA). L’architecture monumentale des zones cérémonielles (Betancourt, Tsipopoulou, Clinton, p. 103-110), leur superficie (150 m2 dans le cas de la zone cérémonielle 1 ; 250 m2 dans le cas de la zone cérémonielle 2), enfin, le mobilier retrouvé, suggèrent la présence d’activités funéraires capables de réunir un grand nombre de personnes.
Cela amène les auteurs à s’interroger sur l’influence culturelle exercée par Pétras dans son cadre régional. Cette question est particulièrement liée à la recherche actuelle qui questionne l’existence d’un régionalisme centre-oriental[3]. À Pétras, les zones cérémonielles sont habilement dressées en contrepoint des complexes à cour centrale qui émergent à partir du MMIB et auxquels une fonction communautaire est volontiers attribuée[4]. En revanche, la variabilité des pratiques funéraires et des formes de tombes qui existe en Crète de l’Est entre le MAII et le MMII est interprétée comme l’impossibilité pour Pétras de faire valoir son influence à l’échelle régionale (Papadatos, p. 311-323 ; Platon, Tsiboulaki, p. 355-367).
Enfin, c’est le rôle mnémonique du cimetière qui est mis en exergue. La présence d’un péribole à l’est revêt, aux yeux de M. Tsipopoulou (p. 112), la fonction symbolique de séparer le monde des morts de celui des vivants. Le cimetière forme un « paysage mémoriel » et c’est une impression de continuité qui se dégage de l’article de David Rupp (p. 245‑267) dans lequel sont étudiés les vestiges de la réoccupation MRIIIA2-MRIIIC. L’auteur montre ici que les bâtiments domestiques qui s’implantent au sud‑est et au nord du plateau évitent soigneusement de recouper l’ancienne zone funéraire dont ils avaient manifestement connaissance[5]. En revanche, la découverte d’un larnax vide et d’une plate-forme à l’emplacement de ce qui fut la zone cérémonielle 1, fait suggérer à D. Rupp l’existence d’activités rituelles au MRIII. Si l’auteur reste heureusement nuancé sur la question d’un « culte des ancêtres », le recours régulier à des explications ritualistes constitue, selon nous, le seul point faible de certains articles, au demeurant excellents.
Du point de vue des pratiques funéraires, la monographie apporte un éclairage nouveau sur le traitement des défunts aux époques pré‑ et protopalatiales. Elle complète les travaux de Keith Branigan (1987) en mettant en lumière certains des nombreux gestes funéraires qui pouvaient avoir lieu, depuis la mort jusqu’à la tombe. À Kephala-Pétras (Triantaphyllou, p. 271-290) comme à Sissi (Schoep, et al., p. 369-383), la déclinaison binaire des modes d’inhumation (primaires ou secondaires) n’a plus lieu d’être. Dans le premier de ces deux sites, les tombes construites sont collectives et les ossements retrouvés indiquent, la plupart du temps, des inhumations secondaires (Triantaphyllou, p. 271-290). L’hypothèse d’inhumations primaires à l’extérieur est envisagée mais l’étude ostéologique des tombes 2 et 5 suggère que quelques inhumations primaires ont aussi eu lieu à l’intérieur des tombes. En outre, les différents états de connexion du squelette mis en évidence dans ces édifices indiquent que les cadavres pouvaient être déplacés au fur et à mesure des nouvelles inhumations (Triantaphyllou, Kiorpe, Tsipopoulou, p. 291-299).
Plusieurs des ossements étudiés présentent des traces de combustion qui permettent aux spécialistes d’identifier, pour certains défunts, une phase de crémation des corps (Triantaphyllou, Kiorpe, Tsipopoulou, p. 291‑299). Cette opération a dû être exécutée peu de temps après le décès dans la mesure où les graisses et les tissus mous fournissent un puissant combustible. Or, aucune zone charbonneuse n’a été trouvée, ni à l’intérieur, ni à l’extérieur des tombes. Cela signifie que la combustion se déroulait en-dehors de la zone fouillée et avant le dépôt du corps. Toutefois, cette opération de crémation n’était pas systématique : dans la tombe 5, seuls six individus sont concernés.
Largement intégrée au corps des articles, cette question des gestes funéraires apparaît aussi dans la discussion finale où elle s’inscrit au registre des perspectives comme l’un des enjeux de la recherche future dans le domaine de l’archéologie des contextes funéraires (Macdonald, p. 413-424). À travers plusieurs études de cas, l’archéothanatologie nous rappelle utilement que l’analyse d’une sépulture nécessite de s’intéresser au sol d’inhumation, à l’architecture de la tombe, à la position du corps, à son orientation et qu’elle ne peut pas non plus être déconnectée de celle du mobilier (Schoep, et al., p. 369-383). À Pétras, le matériel retrouvé est semblable à celui des autres tombes de Crète orientale (p. 385‑398). Ce mobilier, essentiellement composé de vaisselle de service et de consommation en argile, de lampes et de brûleurs d’encens, de vases en pierre, enfin, de sceaux, permet d’entrevoir certaines activités cérémonielles.
L’analyse de la répartition des vases en pierre montre que dans les tombes 3 et 10, ceux-ci sont retrouvés complets alors qu’ils sont fragmentaires et très dispersés dans les zones cérémonielles. Les traces de bris par percussion (multiples fragments de grande taille) et par choc thermique (dépôts de suie, craquelures, décolorations) laissent penser, en lien avec la recherche récente[6], que certains d’entre eux étaient fracturés intentionnellement (Relaki, Tsoraki, p. 159-178). Comme cela a été suggéré dès la fin du XIXe siècle[7], les lampes et les brûleurs d’encens ont pu avoir pour fonction d’éclairer des activités nocturnes, de couvrir l’odeur des cadavres ou encore d’accompagner les morts dans l’au-delà. Pour finir, la monographie apporte une contribution significative à un débat ancien, à savoir la question de la consommation alimentaire en contexte funéraire[8]. Au sein des deux zones cérémonielles, la vaisselle de stockage, de service et de consommation, retrouvée en grande quantité, pourrait indiquer la tenue de repas (Tsipopoulou, p. 111-130). Cette hypothèse est confortée par les analyses carpologiques qui ont permis d’identifier, dans les tombes 3 et 5 ainsi que dans la zone cérémonielle 1, des restes de raisin, de figues, de lin, de grenades et des noyaux d’olives (Margaritis, p. 225‑235). En ce qui concerne la viande, les analyses archéozoologiques envisagent aussi l’hypothèse d’offrandes d’animaux, d’après la découverte dans l’abri‑sous-roche de deux fœtus/nouveau‑nés de porcs, peu propices à la consommation, et de trois ovi-caprinés dépourvus de traces de découpe pour la boucherie (Isaakidou, p. 237‑244).
Le monde des morts et la communauté des vivants sont systématiquement pensés de manière didactique dans l’ouvrage. Qui étaient les personnes inhumées ? Que nous révèlent les tombes des populations de Crète centrale et orientale ? Il a été mis en évidence que ces structures n’abritaient qu’une partie restreinte de la population (Vavouranakis, p. 385-398). C’est ce qu’indiquent les analyses ostéologiques en lien avec des modèles ethnographiques[9] et des estimations démographiques du MAII[10]. L’étude des ossements montre que 7 à 26 personnes étaient inhumées en moyenne chaque siècle dans les tombes de Kephala-Pétras, de Livari, de Kamilari, de Moni Odigitria, d’Apesokari, d’Hagios Haralambos (Triantaphyllou, p. 271‑290).
Cette observation introduit une discussion à propos de la hiérarchisation de la société. Selon M. Tsipopoulou (p. 57-101), compte tenu du fait que les tombes de Pétras n’ont pas toutes été utilisées en même temps et qu’elles ont été réparées, seules les familles les plus aisées devaient être inhumées dans le cimetière. Certaines tombes en particulier, sont identifiées comme des édifices réservés aux élites sociales (Vavouranakis, p. 385-398). C’est le cas des tombes 2 et 10 qui possèdent un accès privilégié aux zones cérémonielles 1 et 2 et dont le mobilier peut, à certains égards être considéré comme exceptionnel. C’est là qu’ont été trouvés un grand nombre de sceaux, datés principalement du MMII (Krzyszkowska, p. 143-157) et de bijoux en alliage d’argent (Giumla-Mair, p. 203-213). C’est également à l’extérieur du mur nord de la tombe 10, au même niveau que le sol de cet édifice, qu’a été découverte une figurine de sphinx en argile, datant peut-être du MMII, qui constitue la quatrième figurine anthropomorphique connue pour la période et parmi elles, le seul mâle (Simandari-Grimshaw, p. 179-193).
Un tel raisonnement se heurte cependant à plusieurs biais méthodologiques. Non seulement, les marqueurs d’opulence sont encore discutés (Rupp, p. 420) mais en outre, il est possible que toutes les sépultures n’aient pas été découvertes, ce qui limite les comparaisons (on sait qu’au moins sept abris-sous-roche faisant face au palais n’ont pas encore été fouillés). De plus, les tombes sont caractérisées par une durée d’occupation de plusieurs siècles (Triantaphyllou, p. 271-290) et, dans le cas de la tombe 2, par un phasage difficile, ce qui ne permet pas de sérier les objets retrouvés (Papadatos, p. 419). Enfin, les inhumations sont collectives et, le plus souvent, secondaires, empêchant ainsi de déceler un lien évident entre les objets et leur éventuel propriétaire. La question se pose, par exemple, pour les nombreux sceaux dans la tombe 2 (Kryszkowska, p. 143-157). Sont-ils liés, d’une manière ou d’une autre aux défunts ? Étaient-ils présents dès la première étape des gestes funéraires ou bien ont-ils été ajoutés au fur et à mesure des inhumations (Macdonald, p. 413-424)? Une piste intéressante est fournie par l’outillage de mouture : dans la pièce 2 de la tombe 10, on trouve associés une pierre à aiguiser, une meule, une molette, deux pilons, deux polissoirs et une enclume ou un moule (Dierckx, p. 195-202). Cet assemblage pourrait‑il constituer la trousse à outils d’un métallurgiste ?
À l’intérieur des tombes, il n’y a pas de recrutement préférentiel évident. Tous les âges et tous les sexes sont représentés en proportions assez égales. Dans la tombe 5, les spécialistes ont ainsi dénombré 14 adultes hommes, 12 adultes femmes, un nouveau-né, quatre nourrissons, quatre enfants, deux juvéniles. L’analyse des caractères discrets des dents réalisée sur les mandibules droites de plusieurs sépultures de Crète centrale et orientale montre qu’il n’y a pas de corrélation entre la distance géographique qui sépare les tombes et la distance biologique des individus retrouvés (Nikita, et al., p. 325‑339). Ce résultat paraît toutefois biaisé car, de l’aveu des auteurs, la distance relative entre les tombes augmente à mesure que l’échantillon s’accroît. En d’autres termes, il ne peut y avoir d’échantillonnage représentatif. L’état sanitaire semble relativement bon. Quelques infections non-spécifiques et quelques lésions arthritiques ont été détectées mais les restes dentaires et les ossements révèlent peu d’indices de traumas ni de marqueurs de stress et peu de pathologies crâniennes (Triantaphyllou, Kiorpe, Tsipopoulou, p. 291-299).
Ce tour d’horizon n’aura malheureusement pas suffi à rendre compte de toutes les découvertes inédites de la fouille de Kephala‑Pétras mais il aura servi, espérons-le, à mesurer son importance pour l’archéologie des contextes funéraires. Dans le cadre limité de ce compte rendu, nous n’avons pas pu insister sur certains faits, en apparence anecdotiques, mais qui constituent en réalité de petites révolutions. Ces faits relèvent souvent de l’archéologie des techniques. Pour les illustrer, nous avons choisi l’exemple des 60 bijoux en alliage d’argent qui complètent le répertoire des 130 objets de ce type établi en 2008[11] et dont l’analyse en fluorescence X révèle quatre compositions chimiques différentes. La dernière de ces catégories est celle des bijoux en alliage d’argent associé à du cuivre arsénié. Cet ajout est un procédé technique conscient (nommé ségrégation inverse) qui permet, lors de la phase de refroidissement, que l’arsenic se retrouve en surface pour former une couche d’argent homogène (Giumla-Mair, p. 203-213).
Bastien Rueff, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
[1]. Les pages 11 à 56 regroupent les informations générales sur la publication (liste des contributeurs, préface, abréviations, bibliographie, accueil des participants au colloque).
[2]. Nous n’avons pas trouvé d’indications pour la tombe 6 qui apparaît cependant sur le plan (fig. 1) et dont l’orientation ainsi que le fait qu’elle soit recoupée par HT2, semblent indiquer une construction entre le MAII et le MMIA (époque prépalatiale).
[3]. Cf. le récent colloque South to Southeast: The History and Archaeology of Southeast Crete, from Myrtos to Kato Zakros [Pacheia Ammos, Juillet 2017] Programme en ligne, visible sur http://www.instapstudycenter.net/lecture-series/index.html (consulté le 16/04/2018).
[4]. Monuments of Minos: Rethinking the Minoan Palaces. Proceedings of the International workshop «Crete of the hundred palaces ?» held at the Université Catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve, 14-15 décembre 2001, I. Driessen, I. Schoep, R. Laffineur éds., Liège-Austin 2002.
[5]. La présence d’un cimetière MRIII est soulignée, bien que celui-ci ait été entièrement pillé et détruit (Tsipopoulou, p. 265).
[6]. J. Driessen, K. Harrell eds., Thravsma: contextualising the intentional destruction of objects in the Bronze Age Aegean and Cyprus, Louvain-la-Neuve 2015.
[7]. S. Xanthoudidès, The Vaulted Tombs of Mesara: 1924. With a New Introduction and Additional Bibliography by Keith Branigan, Westmead‑Farborough 1971, p. 42 ; A. Evans, The Palace of Minos : a comparative account of the successive stages of the early Cretan civilization as illustrated by the discoveries at Knossos, vol III, Londres 1930, p. 26-27 ; J. Demargne, « Culte funéraire et foyer domestique dans la Crète minoenne », BCH 56, 1932, p. 65, [en ligne], visible sur <https://www.persee.fr/doc/bch_0007-4217_1932_num_56_1_2834 >, (consulté le 16/04/2018).
[8]. K. Branigan, Dancing with Death: Life and Death in Southern Crete c. 3000-2000 BC, Amsterdam 1993 ; Y. Hamilakis, « Eating the Dead : Mortuary Feasting and the Politics of Memory in the Aegean Bronze Age Society » dans K. Branigan dir., Cemetery and Society in the Aegean Bronze Age, Sheffield 1998, p. 115-132.
[9]. J. L. Bintliff, Natural Environment and Human Settlement in Prehistoric Greece, based on original fieldwork, Oxford 1977.
[10]. T. Whitelaw, « The Settlement at Fournou Korifi, Myrtos and aspects of Early Minoan social organization » dans O. Krzyszkowska O., L. Nixon eds., Minoan Society. Proceedings of the Cambridge Colloquium 1981, Bristol 1983, p. 323-345.
[11]. A. Vasilakis « Silver Metalworking in Prehistoric Crete. An Historical Survey » dans I. Tzachili ed., Aegean Metallurgy in the Bronze Age. Proceedings of an International Symposium held at the University of Crete, Rethymnon, Greece, on November 19-21, 2004, Athènes 2008, p. 75-85.