Résumé. – Les études narratologiques de l’Odyssée ont montré très clairement le parallèle établi entre le mendiant Iros et les prétendants. Nous voudrions seulement ajouter une preuve à ce parallèle entre parasites et prétendants, en étudiant les emplois du verbe τρύχειν, « user », « consumer » et de son composé κατατρύχειν, « exténuer ». Dans un deuxième temps, nous souhaiterions montrer que cette comparaison entre le mendiant Iros et les prétendants, tout à fait justifiée d’un point de vue narratologique, suggère une autre analogie, d’ordre sociologique, entre la condition des mendiants vagabonds et celle des héros de retour de la guerre de Troie en quête de butin.
Abstract. – The narratological studies on the Odyssey clearly demonstrated the existence of a parallel between the beggar Iros and the suitors. We would like to add a proof of the parallel between parasites and suitors, studying the uses of the verb τρύχειν, « to gnaw » and of its compound form κατατρύχειν, « to exhaust ». Secondly, we intend to show that the comparison between the beggar Iros and the suitors, that narratological reasons may also easily explain, implies a much wider analogy, relating to sociology, between the condition of vagrants and the one of the heros back from Troy seeking for loot.
Nathalie ASSAN-LIBÉ, Paris – Sorbonne (EA 1491 Editta) ; assan.nathalie@gmail.com