Résumé. – Bérose de Babylone a composé au début du IIIe siècle av. J.-C. une œuvre avec laquelle il voulait démontrer aux monarques grecs, qui régissaient alors son pays, l’antiquité de l’histoire de sa patrie. Bérose ne savait pas que son œuvre aurait le succès qu’elle a eu, d’abord chez les historiens juifs et chrétiens de l’Antiquité tardive et du Moyen-Âge et plus tard, dans l’œuvre du dominicain Giovanni Nanni de Viterbe en pleine Renaissance. Dans le présent travail, nous présentons l’analogie entre les deux personnages et étudions l’influence des histoires d’Annius de Viterbe, « le faux Beroso », dans l’historiographie espagnole, tant dans les contenus que dans les méthodes.
Abstract. – At the beginning of century III B.C. the Babylonian Berossus composed a work in order to demonstrate to the Greek monarchs that were then governing Babylonia the antiquity of his country’s history. Berossus did not know that his work was going to achieve the recognition it was to get, first for the Jewish and Christian historians of late Antiquity and the Mediaeval Age and later for the scholar, Dominican Giovanni Nanni from Viterbo during the Renaissance. In this work we demonstrate the analogy between both characters and study the influence of (the fake Beroso) Nanni’s stories in the Spanish historiography, which concerns as much the contents than the methods.
Universidad de La Rioja