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Sous forme d’une méditation poétique, Laurent Dubreuil (LD) propose aux Belles Lettres un court essai sur un aspect trop peu abordé du périple d’Ulysse : les plantes. Certains s’interrogeront : face aux cyclopes, sirènes et monstres en tous genres, est-il besoin de s’arrêter sur la vigne, le grenadier ou la violette ? Loin de les cantonner à l’histoire environnementale ou agricole, nombre de travaux récents montrent l’importance des végétaux dans la pensée grecque, du point de vue littéraire, anthropologique et philosophique[1]. LD offre une réponse en deux temps. Non seulement cette vigne donne le vin qui enivre Polyphème et ce grenadier fait avec bien d’autres la splendeur irréelle du verger phéacien, mais les plantes ouvrent aussi des voies prometteuses pour l’interprétation d’une œuvre si essentielle. Si les lectures botanisantes de Virgile sont anciennes, le corpus homérique n’est pas en reste et l’on réalise au fil de la lecture que les végétaux font écho à des problématiques qui ont structuré la lecture d’Homère : la guerre, le retour, la géographie ou encore celle – redoutable – de la datation. La démarche pourra rappeler les études de P. d’Hérouville[2] et A. Fée[3] ou les articles de Forster sur les végétaux chez Homère[4], Hérodote[5] et les Tragiques[6], mais elle vise moins une recension ou une identification précise que l’étude d’une poétique du végétal. Plus qu’une interprétation, le projet est d’attester la dignité poétique et herméneutique des végétaux dans l’Odyssée. Cet aspect a en effet été délaissé, en dépit d’une « vieille connivence entre le monde végétal et la parole » (p. 9) : legere signifie originellement cueillir. Deux chemins s’ouvrent alors : sur le premier, armé des flores méditerranéennes, on liste les espèces pour les identifier le plus précisément possible et appréhender le paysage végétal de l’Odyssée et de l’époque archaïque ; le second examine la charge symbolique et poétique introduite par les motifs végétaux. Le premier aide le traducteur, le second poursuit le travail de l’interprète. Si l’ouvrage de LD penche davantage vers le second, il dresse des ponts en mobilisant des réflexions de botanique antique. Car étymologie et poétique du végétal se croisent dans l’Odyssée[7].

Le petit ouvrage, après une introduction et un index, s’organise en quatre chapitres. Il s’agit d’abord pour LD de justifier son approche. Pour lui, le traitement des végétaux chez Homère se distingue de trois emblèmes littéraires de l’époque archaïque. Pour l’épopée de Gilgamesh, la plante est un butin à conquérir dans la mise en ordre du monde. La plante de jouvence et l’herbe d’immortalité sont la récompense qui oriente le destin du héros. Dans le récit des Argonautes, les plantes relèvent d’un savoir mystérieux, miraculeux et redoutable dont Médée reste l’incarnation inégalée. Hésiode, enfin, les aborde à travers la cyclicité des travaux des champs ; une dimension agricole et technique qui contraste pour LD avec l’Odyssée et sa botanique « d’exploration et de subsistance » (p. 14). L’index liste en une quarantaine d’entrées le vocabulaire végétal du poème. Toutefois, en laissant les noms grecs sans transcriptions qui feraient le lien avec les espèces mentionnées par la suite, il cherche un peu maladroitement à ménager à la fois les lecteurs spécialistes et le grand public et ne distingue pas les identifications certaines (ἀσφόδελος/ asphodèle), les cas où un même nom désigne en grec plusieurs plantes de la classification moderne (ἴον/ violette, grande giroflée, faux cresson des fontaines) et ceux où subsistent plusieurs hypothèses (μῶλυ/ nivéole d’été, ail noir, perce-neige…). Cette présentation brouille les choses entre les phytonymes antiques et la classification linnéenne moderne. Son véritable intérêt est surtout de signaler l’importance quantitative des végétaux dans l’Odyssée, en présentant des données concrètes à ceux que l’introduction ne convaincrait pas suffisamment.

Le premier chapitre (« Homère sème », p. 25-42) recontextualise le poème et présente, sans la nommer, les grandes lignes de l’épineuse question homérique (quelle unité pour le corpus homérique ; quelles dates pour sa création et sa mise en texte ; quels liens avec les récits oraux ; qui fut Homère ?). Mais au lieu de ce qui pourrait n’être qu’une notice bibliographique, LD se concentre sur la figure d’Homère éducateur de la Grèce, terreau dont naissent les élites cultivées de l’époque classique. La métaphore semblera facile. Mais la flore de l’Odyssée participe de « cette impression diffuse et inégale d’absolue antiquité » (p. 35). Nous situons alors Homère à l’origine de la culture, dans les deux sens du terme. Mais il s’agit toujours d’une construction. On ne peut pas prendre le poème comme un témoignage fidèle dont on viendrait extraire, par-delà les effets poétiques, l’information historique et il faut se garder de ne voir dans les végétaux que des éléments de cadre ou des effets d’ambiance. Ils « ne sont pas de vains ornements. Ils signent, ils désignent. Dans la consistance du récit, ils instaurent une impossible historicité qui participe du projet poétique » (p. 37).

Le deuxième chapitre (« Trois plantes énigmatiques », p. 43-60) étudie « trois espèces occultes » (p. 43) : le nepenthes accommodé par Hélène et élégamment traduit en simple qui désendeuille ou dissipateur des peines, le lotos consommé par les Lotophages et le molu confié à Ulysse par Hermès contre Circé. Le choix de ces trois végétaux, les plus célèbres de l’Odyssée, illustre la perspective de LD. L’intéressent finalement moins les espèces que désigne réellement chacun de ces noms que la botanique rêvée qui en émane. S. Amigues l’explique déjà au terme de son étude sur le molu[8]: l’enquête naturaliste ne peut ni prétendre se contenter des traits décrits par Homère pour cette plante à la racine noire et à la fleur de lait ni nous exempter d’un travail interprétatif. C’est un motif poétique, pas une notice botanique. Les deux sont en fait indissociables. Ces plantes qui s’épanouissent aux marges du monde humain représentent pour Ulysse une fausse issue : l’anesthésie du nepenthes, l’oubli bienheureux du lotos et la protection éphémère du molu. En réalité chacun menace d’interrompre pour de bon son voyage vers Ithaque. La lecture référentielle serait insuffisante aux yeux de LD, parce qu’elle ne rend compte que partiellement de la charge de sens qui gravite autour de ces mots.

Le troisième chapitre (« Racines poétiques », p. 61-82) est la « partie
mi-philologique, mi-poétique » (p. 61) et entend montrer l’importance des végétaux du point de vue narratif. Cela implique trois niveaux : leur référent éventuel et la charge poétique et suggestive qu’il introduit ; les échos qu’ils permettent dans la composition et dans le récit ; la profondeur étymologique des termes botaniques. C’est là que se déploie le véritable herbier homérique. On y cherchera en effet moins un propos linéaire qu’un élan initial servant de prétexte à une pluralité d’études ponctuelles. Après les plantes mythiques, LD examine successivement le traitement de plusieurs espèces : rose, jacinthe, blé, papyrus… Il exagère l’importance de la rose – entraîné sans doute par son importance culturelle postérieure – et dilate la notice par un exposé très général sur l’hexamètre dactylique et le digamma avant d’arriver à la conclusion discutable selon laquelle « la récurrence de la rose, unique parmi les noms botaniques, devient de la sorte une ostension de la poéticité du chant » (p. 63). Il commençait pourtant en précisant explicitement qu’elle n’apparaît jamais en dehors de l’épithète ῥοδοδάκτυλος. Chaque plante est associée à une symbolique précise dans le poème. « [L]a plupart des plantes évocatrices, au sein de l’Odyssée, figurent à l’appui d’un plus unique rapprochement » (p. 63). On s’interroge sur cette catégorie de « plantes évocatrices ». Nul véritable critère n’est fourni en dehors de la propension subjective de l’une ou de l’autre à stimuler l’imagination de l’interprète ou à signaler une difficulté étymologique.

Le quatrième chapitre (« Jardins de l’Odyssée », p. 83-102) et l’épilogue (« Le terrain », p. 103-106) se concentrent sur le jardin, lisière entre la nature sauvage et les cités des humains. LD évoque le célèbre verger d’Alkinoos, décrit rapidement par Nausicaa en VI, 299 sqq et parcouru en VII, 114 sqq. Ce choix se justifie totalement au regard de l’influence qu’a eue sur les Anciens ce passage présentant un jardin sans hiver, aux arbres continuellement lourds de fruits. Empédocle[9] et Théophraste[10] à travers lui ont été fortement marqués par cette description. L’enjeu de ce chapitre est de mettre au jour l’importance des végétaux dans le fonctionnement narratif de l’Odyssée. Car, au moment du retour effectif d’Ulysse à Ithaque après le massacre des prétendants, les deux marques de reconnaissance sont végétales : le lit conjugal en olivier que le héros n’aura eu de cesse de recroiser au cours de son périple sous d’autres formes (XXIII, 177 sqq) ; les arbres de Laërte (XXIII, 204-345). LD fait à juste titre résonner ici tout le poème. « Le double olivier au-dessus du fleuve des Phéaciens, ce refuge où dormait Ulysse avant de rencontrer Nausicaa, était donc le pendant d’un souvenir d’Ithaque et de la couche royale. Les deux passages reposent sur un même vocabulaire, une même espèce végétale et une même imagerie de la ramée (thamnos) aux longues feuilles (phulla) d’olivier » (p. 99). De ce fait, le végétal détermine en réalité un double rapport à Ithaque qui caractérise toute l’Odyssée. Le souvenir de cet olivier, qu’il effleure quoique de manière toujours imparfaite chez Calypso, accompagne Ulysse tout au long de son errance, le pousse encore et encore à cheminer. Le verger de Laërte intervient par l’autre bout : « les autres paradis avaient pour fonction d’annoncer tacitement cet ultime jardin, qui est tout simplement le premier, celui de l’enfance » (p. 101). Par ces arbres plantés autrefois par le père et ici nommés par le fils s’effectue donc le véritable retour.

Botanique littéraire ou critique botanique, l’ambiguïté est cultivée tout au long de l’ouvrage afin de révéler la fertilité du sujet. Le titre – Botaniser l’Odyssée – est d’emblée intéressant. Il pourrait de prime abord inquiéter le lecteur. « Botaniser », c’est arpenter la campagne pour y récolter des spécimens en vue de la constitution d’herbiers, ces livres où ce ne sont plus les mots mais des fleurs, racines et feuilles qui prennent un parfum d’éternité. Rousseau préférait « herboriser ». Il est certain que ce titre a valeur d’exposé méthodologique. Car tel est le projet annoncé dès les premières pages : lire « l’Odyssée à hauteur de brins d’herbe et de fleurs des champs » (p. 9). Mais le verbe est intransitif. Faut-il alors comprendre botanifier l’Odyssée, une tentative pour simplement verdir la lecture du poème ? Comme nous l’avons vu, il n’en est rien. Le projet de LD est à la fois plus large et plus précis que celui qui consisterait à se couler dans l’agenda et l’esprit du temps. Sa position est nette : « il existe en ce moment une mode intellectuelle phytophile, que je trouve pénible. Elle sert une métaphysique mi-unanimiste – via la respiration cosmique de l’œcoumène – du genre philosophie pour végétaliens. Ou bien elle confirme un positivisme hostile à la littérature qui fait du texte un répertoire d’objets » (p. 39). Le livre ambitionne au contraire de retrouver chez Homère une authentique poétique du végétal que ne perçoit plus guère le lecteur. Car les plantes alimentent deux problématiques essentielles. Avec d’autres, elles participent d’abord du projet homérique pour cerner l’humain. Au-delà de la définition habituelle des humains comme mangeurs de pain et donc cultivateurs de blé, la lotophagie signale par exemple une humanité distincte de la bestialité mais épargnée par les tourments historiques et mythiques. Cette humanité bienheureuse et ce mythe du bon sauvage avant l’heure sont cependant nuancés par le fait que le verbe employé par le poète ne s’applique jamais dans les épopées homériques que pour des animaux. Les végétaux esquissent également, avec l’écho entre le verger d’Alkinoos et celui de Laërte, une version rêvée et idéale du retour, si ardemment désiré qu’il ne peut être qu’impossible. Avec eux, c’est comme si la guerre dont on ne parvient pas à revenir n’avait pas eu lieu. C’est dans le réconfort et la véritable tendresse ressentis par Ulysse devant ses arbres que se dessine ce qui aurait pu – aurait dû – être une odyssée facile. Le seul élément qui rattache encore Ulysse au temps d’avant la guerre, et lui permet donc un véritable retour, ce sont les végétaux. Ils font office de baume en offrant la promesse d’une existence loin de l’histoire, dans tous les sens du terme. Et c’est en cela que l’ouvrage de LD est intéressant : il ne présente pas l’étude des plantes comme des interprétations nouvelles mais il réinscrit totalement ces dernières dans la galaxie des lectures classiques du poème, qu’elles enrichissent et approfondissent. Il faut se rappeler que, d’après la tradition, c’est en jouant au cultivateur fou qu’Ulysse essaie d’échapper à la guerre. L’ouvrage constitue une tentative pour rééduquer le regard du lecteur, ce qui est à la fois le grand travail d’Homère et le conseil d’Hermès à Ulysse au moment de lui confier le μῶλυ. Il défend ainsi moins une thèse qu’il ne s’efforce de rappeler au lecteur de l’Odyssée certains éléments à côté desquels il pourrait passer par négligence.

On aimerait par moment parvenir à des conclusions d’ensemble. Ainsi, on souhaiterait savoir si tous ces motifs forment un réseau à travers l’œuvre et s’il y a une spécificité des métaphores végétales, dans leur utilisation ou dans leur fonctionnement. Les hypothèses se succèdent parfois sans une véritable ossature démonstrative. C’est par exemple le cas avec le palmier (φοῖνιξ, p. 78-81) auquel Ulysse compare la beauté de Nausicaa. De là s’ensuit une longue combinaison d’hypothèses qui noie la dimension végétale de la comparaison (p. 80) : « Sans vouloir nier la troublante beauté d’une pousse de palmier, je crois que le héros joue aussi sur la couleur resplendissante et le prestige symbolique de la pourpre (phoinix), voire sur des cheveux roux ou la peau cuivrée (on soutient parfois que les Phéniciens étaient ainsi appelés car ils avaient la peau « rouge », par la pigmentation ou le fard). Certes, une Phéacienne n’est pas une Phénicienne, mais les deux mots ne sont pas si éloignés. […] Il est possible que Phéacien dérive aussi d’un nom de couleur – comme le rouge des Phéniciens donc. Phaois signifie plus tard gris, ce qui n’a guère de sens pour l’Odyssée. Il pourrait aussi renvoyer archaïquement au luisant, au brillant ». Sans passer par ce fragile échafaudage de ressemblances étymologiques, on note que le palmier est une plante d’Apollon, comme le laurier, arbuste dont on célébrait la jeunesse du fait de ses extraordinaires capacités de multiplication végétative[11].

Ce livre s’inscrit dans le mouvement de retour vers les réalités naturelles commun à l’ensemble des études classiques. Ce qu’il montre très bien, au-delà de l’aspect organique de toute étude sur le végétal qui doit combiner aspects littéraires, botaniques, historiques et philologiques, c’est que prêter attention aux plantes et aux savoirs les concernant, ce n’est pas seulement répondre par des moyens de chercheurs aux urgences du temps ni collecter par délicatesse les vestiges d’une flore perdue et d’un rapport au monde qui n’est plus le nôtre. C’est aussi une approche littéraire. En considérant aussi l’achillée dont le héros soulage ses plaies, on s’autorise à déceler plus de richesse, plus de complexité et plus de profondeur dans le poème.

 

Samuel Dumont, Sorbonne Université

Publié dans le fascicule 2 tome 126, 2024, p. 657-662

 

[1]. Citons seulement le recueil édité par A. Macé et S. Carvallo dir., Analogies végétales dans la connaissance de la vie de l’Antiquité à l’Âge classique, Besançon 2023, avec des contributions, entre autres, de A. Buccheri, A. Macé, P. Luccioni, M. Bretin-Chabrol qui montrent le rôle structurant sinon paradigmatique du végétal dans la construction de la pensée grecque et le questionnement sur la φύσις, ou encore très récemment A. Falcon, The Architecture of the Science of Living Beings. Aristotle and Theophrastus on Animals and Plants, Cambridge 2024.

[2]. À la campagne avec Virgile, Paris 1930.

[3]. Flore de Virgile, Paris 1822.

[4]. E. S. Forster, « Trees and Plants in Homer », CR 50/3, 1936, p. 97-104.

[5]. Id., « Trees and Plants in Herodotus », CR 56/2, 1942, p. 57-63.

[6]. Id, « Trees and Plants in the Greek tragic Writers », G&R 21/62, 1952, p. 57-63.

[7]. M. Bretin-Chabrol a montré l’importance d’une étude textuelle de ces questions botaniques qui deviennent rapidement très techniques parce qu’à l’intersection de l’histoire, des sciences, de l’anthropologie et de la philologie (L’arbre et la lignée. Métaphores végétales de la filiation et de l’alliance en latin classique, Grenoble 2012).

[8]. S. Amigues, « Des plantes nommés moly », Journal des savants janvier-juin, 1995, p. 3-29, repris dans ses Études de botanique antique, Paris 2002, p. 429-451.

[9]. Empédocle, Frg. B 77-78 DK = Théophraste, CP., I, 13, 2 (trad. Amigues, nous soulignons) : « Et au cas où les conditions atmosphériques (ὁ ἀ??ήρ) seraient en relation permanente avec ces phénomènes, peut-être ne trouverait-on pas absurdes mêmes les dires des poètes ni l’idée d’Empédocle qui affirme que des arbres toujours verts et constamment en fruit sont couverts de fruits à profusion du fait de l’atmosphère tout au long de l’année ». Homère se trouve à l’arrière-plan. Dans des conditions optimales et stables, la croissance et la maturation peuvent avoir lieu, comme c’est le cas dans les jardins d’Alkinoos, de façon continue tout au long de l’année.

[10]. Comme on le voit dans la note précédente, Théophraste a en tête la description du jardin d’Alkinoos lorsqu’il discute certaines hypothèses botaniques ; il cite également plusieurs fois Homère à propos des graines du saule. Mais il est frappant de voir que dans sa propre typologie des formes végétales, ce sont exactement les mêmes espèces que chez Alkinoos qui sont citées : olivier, figuier, vigne, pommier, grenadier et poirier (HP., I, 3, 1-3).

[11]. Sur la régénération du laurier, Théophraste, HP., IV, 13, 3-4 et CP., II, 11, 4-5 dans la réflexion sur la jeunesse et la mort des plantes. Il admire de la même manière la résistance du palmier, capable de reprendre dans toutes les situations du moment que son cœur n’a pas été atteint (CP., I, 2).