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En lisant cet ouvrage, on aurait tort de n’y voir que l’œuvre rédigée initialement par Jacques Tréheux (ci-après JT), dans le cadre de sa thèse de doctorat défendue en 1959.

Les mentions « Éditées par Marie et Christophe Feyel » et plus encore « Révisées par Pierre Charneux » ne rendent pas justice au riche travail accompli par ces derniers sur le manuscrit originel. Jacques Tréheux ne voulait pas publier cette thèse, parce qu’il souhaitait d’abord s’engager dans la rédaction des chapitres suivants, disait-il (les inventaires de l’Eileithyaion seraient analysés au chapitre IX, ceux du temple d’Apollon au chapitre X, du Temple aux sept statues au chapitre XI, pour terminer avec les inventaires de l’Artémision au chapitre XII).

Sans doute aussi, le refus de publication s’expliquait par le souci de perfectionnisme de JT, tant le lexique délien demande qu’on s’y consacre entièrement. Pierre Charneux (ci-après PC), dans un ultime hommage à son collègue et camarade, usa donc de sa science pour remettre sur le métier un ouvrage qui dévoile dorénavant un pan de l’épigraphie délienne, et grâce à elle, l’histoire du système votif à travers l’étude des inventaires de l’île.

À la place des chapitres annoncés mais non rédigés, PC a ajouté le chapitre VIII « Les inventaires de la Chalkothèque ». Dépassant l’intention de JT que la maladie avait empêché de rédiger autre chose que l’introduction de cette section où il entendait démontrer que la Chalkothèque était en réalité l’opisthodome du grand temple classique d’Apollon, PC a réédité les fragments d’inventaires consacrés à la Chalkothèque, en y apportant des précisions ligne par ligne sur le vocabulaire aussi bien que sur l’évolution de la collection des bronzes recensés elle-même. P. 280-281, on lit avec intérêt le passage explicatif du système de rédaction des catalogues annuels sur les πέτευρα qui vient compléter ce qu’en avait dit V. Chankowski à propos des comptes déliens[1].

Le manuscrit originel s’est également enrichi d’une liste des raccords supplémentaires signalés par JT dans le volume I de l’Index des inscriptions de Délos, d’une bibliographie (presque complètement) mise à jour, d’une série d’indices (sources littéraires, épigraphiques, mots grecs, indices prosopographique, cultuel, général), d’illustrations (dont on doute toutefois de l’utilité tant la pâle impression des clichés des stèles déliennes dans le livre papier n’en permet pas la lecture ; seule l’édition électronique permet de les agrandir) et surtout, en premier lieu, de précieux addenda et corrigenda établis par PC. Dans ces derniers, sont consignées tour à tour des considérations prosopographiques, sémantiques, chronologiques, philologiques ou encore historiques s’appuyant sur des publications que n’avait pas pu connaître JT. On eût aimé qu’à la suite de la disparition de PC, C. et M. Feyel (ci-après CMF) aient procédé à d’ultimes addenda reprenant la bibliographie plus récente encore et les corpus épigraphiques : c’est ainsi le cas pour l’intéressante discussion n° 41, concernant la note 106, p. 104, sur la restitution du verbe ἐνδοµεῖν. PC la cautionne en citant l’inscription IG II2 598, l. 4 comme autre attestation de cette forme. Il faut pourtant sans doute lire ἐνοικο[δομ-] sur l’inscription attique, ce qui confère à la restitution délienne un statut d’hapax épigraphique difficilement tenable en l’état. Ce qui pourrait paraître un détail aux yeux du lecteur peu averti prend néanmoins toute son importance dans le contexte sémantique délien où le travail des hiéropes sur le vocabulaire n’est plus à démontrer.

De prime abord, un néophyte en inventaires déliens peinerait à comprendre l’intention initiale de J. Tréheux lorsqu’il rédigea son volume.

Ainsi, le premier chapitre, consacré à l’édition d’un inventaire partiel inédit du temple d’Apollon en 297 av. J.-C., aurait pu être publié sous forme d’article. Si JT l’a maintenu en introduction de son ouvrage, c’est qu’il s’agit d’une étude de cas servant à illustrer les nombreuses difficultés d’interprétation des inventaires déliens. Au-delà des problèmes de lecture, JT a montré comment comprendre de quel temple d’Apollon il s’agissait (entre 314 et 279, deux temples répondaient à la même dénomination de ὁ νεὼς τοῦ Ἀπόλλωνος), comment restituer les noms des quatre hiéropes permettant de valider la datation, ou encore comment souligner les enjeux politiques de la gravure de cet inventaire (qui est le premier enregistré sur le marbre après 314, date de l’Indépendance délienne) : tous ces éléments, étudiés et déroulés avec logique et soin par JT, prouvent combien, pour reprendre ses mots, les inventaires peuvent contenir de « pièges cachés » qu’il a tenté de déjouer au cours de son ouvrage.

À la suite de cette introduction marginale, les chapitres suivants pénètrent au cœur des inventaires en les abordant au gré de ses relectures et des points d’études variées qu’ils pouvaient susciter.

La part belle revient aux inventaires de l’Hiéropoion et c’est à la presque fin de l’ouvrage, dans une note de la page 151, que JT justifie cette sélection dans son écriture toujours fleurie : l’homogénéité de cette collection explique son choix « car il fallait bien ouvrir quelques chemins dans la forêt, immense, de la nomenclature des formes non identifiées et explorer quelques clairières avant de se perdre dans les taillis. »

Chapitre II section I, les quatre inventaires « majeurs » du bâtiment constituent le support d’une réflexion critique délimitant la chronologie des débuts de l’Indépendance tout en détaillant la collection des vases recensés et déposés. Leur étude appliquée permet à JT d’établir de façon quasi assurée la liste des archontes des débuts de l’Indépendance délienne.

La section II est consacrée aux autres inventaires de l’Hiéropoion : JT en fait la réédition qu’il assortit de nombreux commentaires sur leur contenu et les types d’offrandes recensés. Quelques remarques sur le lexique auraient mérité d’être toilettées ou annotées lorsque des études récentes ont modifié ou complété les recherches de JT. P. 54, il annonce par exemple s’attacher « plus tard à préciser la forme » du δακτύλιος κονδύλιον. Jamais pourtant il ne proposera sa solution pour cette bague à renflement dont un essai de restitution de modèle est désormais établi[2]. De la même façon, on regrette qu’en dépit des explications sur le sens de ὑπάργυρος et ὑπόχρυσος dans la note 4 de la p. 53, la cohérence dans la traduction des adjectifs désignant les métaux n’ait pas été respectée dans l’ensemble de l’ouvrage ensuite et particulièrement dans le chapitre V dédié à l’étude archéologique des vases, où le terme « doré » est employé pour plusieurs termes grecs différents.

À l’issue de la section II, JT donne une conclusion qui replace l’Hiéropoion dans le contexte votif plus général de Délos : après 270, c’est l’Oikos des Andriens – dont on peine encore aujourd’hui à trouver l’identification dans l’île – qui remplit le rôle de dépôt d’offrandes précieuses qu’avait eu l’Hiéropoion jusqu’alors.

Ce gros chapitre II se termine par une section III au joli titre sur La destinée des offrandes de l’Hiéropoion ; dans une démonstration méthodologique efficace, JT retrace le parcours des offrandes identifiées d’inventaire en inventaire. Pour qui s’intéresse au système votif délien, le tableau synoptique qu’il en dresse à la fin est fondamental. Pour être complet, il devrait être enrichi des variations de poids et d’appellation pour chaque offrande individualisée mais c’est une base de travail essentielle pour comprendre la gestion pratique d’un dépôt d’offrandes au sein d’un grand sanctuaire.

Les chapitres III et IV, qui doivent être lus ensemble, abandonnent l’étude épigraphique consacrée à l’Hiéropoion pour étudier les plus anciens inventaires de l’Indépendance et ainsi retracer les débuts de l’intendance sacrée administrée par les Déliens eux-mêmes. JT reconstitue d’abord la chronologie de la libération de Délos. De manière honnête, il reconnaît les apories à propos de la disparition des offrandes de couronnes d’or et de phiales d’argent lors du passage de la gestion des Athéniens aux Déliens, qui induit un doute sur la date exacte de l’Indépendance de l’île et il discute avec conviction les arguments de datation de la Hiéra Syngraphè pour finalement arrêter l’année 300 , date qui n’a jamais été remise en question par les historiens ultérieurs. Sans étudier ligne par ligne toutes les offrandes recensées dans les différents temples ensuite, JT commente deux des plus anciens inventaires de l’Indépendance IG XI 2, 135, l. 37‑41 et IG XI 2, 154, A, l. 49‑73, où il consacre un passage à l’identification, encore aujourd’hui incertaine sur le terrain, du Neokorion.

À propos des pratiques de gravure sur marbre d’extraits des inventaires déliens, la fin du chapitre IV pose les questions importantes qui perdurent encore aujourd’hui. Aucune explication ni aucun argument ne peuvent être en effet avancés de manière assurée pour comprendre la raison et la cohérence de ces enregistrements annuels sélectifs sur stèle. Les réponses de JT sont celles que les quelques spécialistes des inventaires déliens reprendront à sa suite, faute d’arguments plus convaincants. Ce que nous avons personnellement appelé « la pieuse publicité » est déjà annoncé ici par JT p. 126 : « L’exposition de la stèle inscrite des hiéropes ou de l’archonte est un acte de piété. Elle est destinée à présenter aux Déliens eux‑mêmes et à tous les Grecs qui fréquentent le sanctuaire la preuve impérissable (…) que la fortune des dieux a été gérée, leurs trésors d’offrandes conservés et leurs fêtes célébrées avec toute l’εὐσέβεια qui s’impose. (…) L’inventaire des ἀναθήµατα est lui‑même un ἀνάθηµα. »

À l’exception du chapitre VIII rédigé par PC et déjà évoqué supra, les chapitres V, VI et VII rompent avec la méthodologie adoptée jusqu’alors, si on peut en dégager une. Abandonnant cette fois les considérations historiques fondées sur le déroulement chronologique des inventaires, JT s’attache à une étude archéologique où il tente de trouver des explications aux realia originaux des textes déliens, avant de proposer des objets correspondants. Nous devons reconnaître ici que c’est cette méthode inspirante alliant analyse sémantique et données archéologiques qui a été à l’origine de nos recherches menées sur les bijoux déliens et sur plusieurs autres termes du lexique. La tentative de compréhension du vocabulaire des inventaires doit en effet nécessairement passer par la conjonction des mots et des choses, tant les administrateurs sacrés ont eu à cœur de caractériser les offrandes par une terminologie originale et créative.

Au chapitre V, JT a tenté de comprendre la réalité de certains noms de vases insolites enregistrés dans les inventaires de l’Hiéropoion : le κ??????υµβίον ὀρθηλόν, la βατιάκη, la χελιδόνειος et la θηρίκλειος. La ῥοδιακή est réservée au chapitre VII dans son intégralité. Dans son manuscrit, JT annonçait également une étude de l’ἡδυπότις qui n’a cependant pas été achevée. Au terme d’examens critiques puisant aussi bien aux sources antiques des lexicographes qu’aux avis contemporains des céramologues, certaines caractéristiques de ces vases ont ainsi pu être dégagées. JT demeure prudent à propos de l’interprétation du κυµβίον ὀρθηλόν en hésitant sur l’étymologie de l’adjectif mais en reconnaissant que l’idée d’un récipient « droit » est plausible. Pour la βατιάκη, faute de solution plus probante, il reprend et admet la définition antique d’Athénée en déclarant « le mot βατιάκη représente simplement la transcription en grec du nom de la « coupe à vin » en vieux‑perse ». L’hypothèse admise par JT pour la χελιδόνειος dont les anses seraient en forme de queue d’hirondelle demeure jusqu’aujourd’hui la plus vraisemblable.

D’un point de vue éditorial à propos de ce type de vase justement et d’autres mots en général, le texte conservé renvoie à des clichés qui n’existent plus, comme la fig. 31 par exemple, présentant à l’origine des anses de skyphoi faisant partie de la collection du musée de Délos. PC a ajouté en bas de page les références possibles à ces objets, et une note liminaire dans la Table des figures p. 375, explique que « certaines illustrations ici mentionnées, aujourd’hui introuvables, n’ont pu être insérées ». Au total, pas moins de 25 figures originelles n’ont pu être retrouvées, que ce soit dans les archives de JT ou dans celles de l’EFA. Si la perte de certaines, comme les clichés des inventaires, sont un moindre mal puisque des photographies plus récentes des stèles déliennes ont été réalisées par un photographe de l’EFA (Ph. Collet, non mentionné systématiquement sous l’appellation © École française d’Athènes, tandis que les clichés de JT, portant le même copyright, mentionnent son nom), en revanche, l’absence des illustrations de vases servant à confirmer le propos de JT provoque un sentiment de frustration et on peut se demander si la fidélité au texte original n’aurait tout de même pas pu se dispenser des références à des figures fantômes.

L’examen du mot θηρίκλειος et de sa réalité archéologique est un modèle d’enquête méthodologique poussée à l’extrême. Après avoir repris les sources antiques et démoli soigneusement les sources modernes, JT conclut qu’il s’agit d’une appellation portant sur la forme du vase concerné, peut-être créée à l’origine par un Thériklès auquel toutefois, il ne faut pas rapporter intégralement la dénomination délienne, puisque les exemplaires mentionnés dans les inventaires sont tous de production indigène postérieure au décès du personnage.

Si les inventaires de l’Hiéropoion constituaient un champ d’étude homogène, il en est de même pour les catalogues de l’Aphrodision de Stésiléos. Dans la mesure où la majorité des offrandes sont enregistrées lors de la seconde domination athénienne, JT concentre son analyse sur les στησίλεια, les vases dédiés annuellement sous l’Indépendance à Apollon et Aphrodite, grâce au capital constitué par l’auteur de cette fondation semi-privée. Les quelques pages consacrées à l’histoire du sanctuaire montrent les limites de la publication en 2023 d’un ouvrage de 1959 : depuis la rédaction de ce passage, les études menées sur l’Aphrodision de Stésiléos ont renouvelé de façon significative nos connaissances sur son fonctionnement, et un article de C. Durvye, par exemple, complète ou conteste de façon convaincante les considérations avancées ici par JT[3].

Plusieurs commentaires rassemblés par JT sont importants pour la compréhension générale du système d’enregistrement des inventaires : tour à tour, par exemple, il explique que la préposition ἐξ suivie du nom du sanctuaire au génitif est un partitif (« parmi les offrandes de l’Aphrodision »), que le recensement des στησίλεια suit leur ordre d’exposition dans le temple, et il consacre un gros paragraphe à l’administration du capital créé par Stésiléos.

Sa relecture des listes de ces vases et la réédition des passages des inventaires les concernant permet d’amender et de corriger l’editio princeps tout en soulignant parfois les failles du catalogage par les hiéropes : ainsi, en ID 320, B, l. 55 la confusion sur le nom du donateur Hippodamas pris pour celui d’un archonte éponyme par les administrateurs prouve que les inventaires n’étaient pas systématiquement recopiés d’une année sur l’autre comme certains ont voulu le croire. Le cas est loin d’être anecdotique car au-delà de l’étourderie d’un hiérope, il démontre que le passage en revue annuel de ces vases était bien réel et imposait une manipulation des offrandes ayant des conséquences sur leur rangement et leur état.

La rédaction propre à JT se termine donc sur le chapitre VII où il revient à l’étude terminologique des vases telle qu’il l’avait déjà entreprise au chapitre V. Après une analyse des trois termes ῥοδιάς, ῥοδιακή et ῥοδιακόν, où la première forme, la plus ancienne, n’est plus utilisée à l’époque de rédaction des catalogues sacrés, JT remet en perspective les exemplaires déliens de ῥοδιακή et aboutit ainsi à la même conclusion que pour les offrandes de βατιάκη, χελιδόνειος et θηρίκλειος : s’il est possible qu’il y ait eu un vase de facture rhodienne autrefois, l’origine a toutefois été oubliée au profit d’exemplaires de production locale adaptés à l’économie votive du sanctuaire mais caractérisés par leur fragilité. Au terme d’une démonstration d’analyse critique remarquable, JT détermine même la forme du vase : il s’agit d’une kylix comportant deux anses et le plus souvent un pied. Et JT de conclure : « Cette conclusion est si simple qu’on se prend à regretter le chemin qu’il a fallu parcourir pour l’accréditer. »

Concluons ici aussi, alors que le chapitre VIII et dernier, rédigé par PC, a déjà été commenté plus haut.

Le style piquant de JT a été conservé au fil de son ouvrage, notamment lorsqu’il s’agissait de minutieusement démolir les interprétations de ses prédécesseurs : « il serait jusqu’à nouvel ordre imprudent de troquer notre cheval borgne contre un aveugle », « Nous savons les illusions que réservent parfois les enquêtes conduites avec cette méthode : on dira qu’il en va des rencontres qu’on y fait comme du Dieu de Pascal et qu’on ne les chercherait pas si on ne les avait déjà trouvées » ou encore « nous n’avons pas plus de chances de trouver nos « hirondelles » d’argent que des louis d’or, comme on dit, sous le pied d’un cheval ».

Cela confère à l’ouvrage une fraîcheur qui rend la lecture presque légère, quand on s’amuse à suivre le cheminement de l’esprit critique de l’auteur. Cela ne doit pas occulter cependant l’immense travail de recherche, voire de « traque à l’offrande » de l’auteur et le temps consacré aux inventaires déliens que d’aucuns ont qualifiés d’arides, sans s’y être plongés de toute évidence. En ajoutant aux analyses éclairées de JT la science de son ami PC et l’acribie de CMF, l’ouvrage, enfin publié près de 65 ans après sa rédaction, est un modèle de méthodologie et constitue la preuve, si besoin en est, que les inventaires des offrandes déliennes représentent une source majeure de renseignements sur le système votif d’un grand sanctuaire hellénistique. On ne peut qu’espérer que cette publication, couplée à l’édition future de l’index des verba potiora déliens par CMF (édition que nous attendons personnellement avec grande impatience), suscitera des sujets d’intérêt et de recherches pour les philologues, les historiens, les spécialistes de la religion, autant que pour les archéologues.

 

Clarisse Prêtre, UMR 8210 – AnHiMA

Publié dans le fascicule 2 tome 126, 2024, p. 645-650.

 

[1]. V. Chankowski-Sablé, « Nouvelles recherches sur les comptes des hiéropes de Délos : des archives de l’intendance sacrée au « grand livre » de comptabilité », CRAI 157-2, 2013, p. 917-953 et notamment p. 925-930.

[2]. Cl. Prêtre, Kosmos et kosmema. Les offrandes de parure dans les inscriptions de Délos, Liège 2012, p. 87-88.

[3]. C. Durvye, « Aphrodite à Délos : culte privé et public à l’époque hellénistique », REG 119, 2006, p. 83-113.