Discussion autour du livre de Julien Zurbach
À l’invitation de la Revue des Études Anciennes le 9 mars 2018, Julien Zurbach échange avec différents participants sur le thème de la question foncière en Grèce ancienne, sujet central de son livre paru en 2017, Ausonius Éditions : Les hommes, la terre et la dette en Grèce c. 1400 – c. 500 a.C.
Le livre
La question foncière attendait depuis longtemps d’être remise au cœur de l’histoire grecque des premiers temps, de l’apogée des palais mycéniens à la formation des cités-États. Ce livre présente une analyse des systèmes fonciers reposant sur un large inventaire des sources disponibles, des textes mycéniens aux traditions sur la Grèce archaïque et à l’archéologie rurale. Il vise à montrer l’importance de la période des palais mycéniens dans l’histoire économique et sociale de la Grèce, au-delà des débats schématiques entre partisans de la continuité ou de la rupture. Il aboutit à une relecture d’ensemble de l’histoire économique et sociale de ces siècles, portant aussi bien sur le système foncier que les échanges, les formes monétaires, la dette, le prélèvement. Les développements économiques doivent être placés au cœur du processus de formation des cités-États. Cela aboutit à replacer les cités grecques dans le vaste contexte méditerranéen, bien au-delà de toute idée de miracle ou d’exception grecque.
L’auteur
Julien Zurbach est maître de conférences en histoire grecque au Département d’histoire de l’ENS et chercheur rattaché à l’UMR 8546 AOROC. Agrégé d’histoire et ancien membre de l’École française d’Athènes, il travaille en histoire économique et sociale de l’Antiquité grecque. Son premier champ de recherches est l’épigraphie grecque mycénienne, et notamment les listes foncières qui sont au cœur d’une étude des systèmes fonciers entre palais de l’âge du Bronze et cités grecques. Il dirige avec François Lerouxel un projet Labex sur le changement dans les économies antiques. Il est depuis octobre 2016 membre junior de l’IUF, avec un projet sur les transformations économiques, surtout monétaires, et de la production artisanale dans le cadre des transformations urbaines entre âge du Bronze et sociétés archaïques.
Les intervenants
- Aurélie Carrara est docteure en histoire grecque, chercheuse associée Institut Ausonius. Ses recherches portent sur l’histoire économique, la fiscalité et l’épigraphie grecque.
- Christophe Chandezon est professeur d’Histoire grecque à l’Université Paul-Valéry Montpellier III. Il a publié des travaux d’histoire rurale, économique, sociale et culturelle. Il travaille aussi sur l’histoire des mots et Artémidore.
- Alexis Gorgues est maître de conférences en archéologie protohistorique à l’Université Bordeaux Montaigne, Institut Ausonius.. Il a dirigé des fouilles dans le sud de la France et en Espagne, sur des établissements de l’âge du bronze tardif et de l’âge du fer ainsi que dans des ateliers de potiers.
- Christophe Pébarthe est maître de conférences en histoire grecque à l’Université Bordeaux Montaigne, Institut Ausonius. Ses recherches portent sur l’histoire économique, Athènes à l’époque classique et sur le thème “comique et politique en Grèce ancienne”.