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Ce beau et volumineux ouvrage est le fruit d’un projet scientifique établi par Fausto Zevi, qui a su former un groupe de chercheurs italiens et français, qui a réalisé ce vaste travail. Depuis la publication du volume XIV du Corpus Inscriptionum Latinarum (1887) et du Supplementum Ostiense (1930), un nombre considérable d’inscriptions a été mis au jour, notamment durant les « Grandi Scavi 1938-1942 » et la majorité restait sans publication. Après Rome, Ostie est la cité de l’Empire qui a fourni le plus grand nombre d’inscriptions latines. H. Dessau avait publié dans le volume XIV du CIL plus de 2 000 inscriptions d’Ostie ; L. Wickert en a ajouté 1 200 autres dans le Supplementum Ostiense. Depuis, aucune publication systématique, mais seulement, pour certaines, une mention sur le site informatique EDR. Mireille Cébeillac-Gervasoni, en colaboration avec Maria Letizia Caldelli et Fausto Zevi, a utilisé cent inscriptions d’Ostie dans la réalisation de son manuel d’Épigraphie latine (Paris 2006 ; éd. Italienne Epigrafia Latina. Ostia : cento iscrizioni in contesto, Roma 2010). Sont ici présentées 1928 inscriptions avec photographies, plus, dans un Appendice, 162 inscriptions perdues avec dessins. L’ouvrage se termine avec une série d’Indices : Noms d’hommes et de femmes, Cognomina d’hommes et de femmes, divinités, fêtes, prêtres, tribus romaines et Notabilia varia, esclaves et affranchis. Une bibliographie avec abréviations et une table de correspondance avec les numéros d’inventaire complètent cette très riche documentation. L’ensemble constitue, à n’en pas douter, une œuvre de référence indispensable pour quiconque s’intéresse à l’histoire de Rome antique et de la cité portuaire qui la met en relations avec le monde méditerranéen et avec tout l’Empire. C’est, en même temps, une œuvre collective remarquablement dirigée par F. Zevi qui a su créer une véritable équipe de collaborateurs travaillant ensemble sur cette énorme documentation.

Comme le rappelle F. Zevi, à la fin de son introduction au volume, sa publication intervient juste au moment de la mort de M Cébeillac-Gervasoni qui s’est passionnée pour cette entreprise à laquelle elle a consacré ses dernières forces alors qu’elle perdait son fils Davis emporté par la maladie.

Pierre Cabanes, , Université Paris X – Nanterre

Publié en ligne le 5 décembre 2019