Résumé. – La scène du « miracle du palais », située presque au milieu des Bacchantes, constitue l’un des passages les plus controversés de cette tragédie. De fait, son interprétation a été très polarisée entre les partisans des lectures rationalistes et thaumaturgiques. Cette division parmi les chercheurs reproduit curieusement la même division que l’on trouve dans la tragédie entre Penthée, qui interprète tout ce qui arrive d’une manière rationnelle, et le reste des personnages, qui attribuent certains événements à la divinité. A notre avis, la double lecture possible de cette scène est un effet cherché par Euripide, qui essaie de montrer à son public que toute perception de la réalité est inévitablement subjective, le conduisant ainsi à un niveau de réflexion et de mise en question qui conditionne sa compréhension du reste de la tragédie.
Abstract. – The « palace miracles » scene, sited almost at the center of Bacchae, constitutes one of the most controversial passages in that tragedy. Its interpretation, in fact, has been very polarized between rationalist and thaumaturgical reading advocates. This division among the scholars curiously reproduces the same division that we find in the tragedy between Pentheus, who interprets all that happens in a rational way, and the rest of the characters, who attribute some facts to the divinity. In my opinion, the possible double reading of the scene is a Euripides’ intended effect, who tries to show that reality understanding is inevitably subjective. In that way, the author leads the audience to a reflection, that conditions their understanding of the rest of the tragedy. Mots-clés. – Euripide, Les Bacchantes, miracle du palais, épiphanie, récit de messager. Este trabajo ha sido elaborado en el marco de un proyecto de investigación financiado por el Ministerio de Ciencia e Innovación (FFI2009-10130/FILO). Constituye, además, una ampliación y reelaboración de la comunicación leída en el XIII Congreso Español de Estudios Clásicos, celebrado en Logroño en julio de 2011. Agradezco a la Dra. Milagros Quijada (Universidad del País Vasco) la ayuda que me ha prestado con la atenta lectura de este trabajo y sus sugerencias al respecto
M. Carmen ENCINAS REGUERO, Universidad del País Vasco / Euskal Herriko Unibertsitatea, mcarmenencinas@gmail.com