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Voilà un ouvrage qui apporte de l’espoir pour les recherches autour de la cité d’Argos. Fouillée depuis le début du XXs. par l’École française d’Athènes (EFA), cette cité du Péloponnèse connaissait depuis quelque temps une pénurie de productions scientifiques d’ampleur, la maintenant dans l’esprit de nos contemporain.e.s comme une cité de second plan. Pourtant, Argos n’est rien de moins que l’une des quatre principales actrices du monde grec classique selon Isocrate et la deuxième cité du Péloponnèse selon Strabon. La publication des données de fouilles de l’Aspis sort ainsi la cité argienne de l’ombre. Au sein de la prestigieuse collection des Études Péloponnésiennes, cet ouvrage redynamise la recherche française autour du nord-est du Péloponnèse et c’est déjà là son premier grand apport.

Mais le confiner à une avancée régionale serait lui faire bien mauvaise presse. Car cette œuvre est bien plus que cela, brillante par les renouvellements épistémologiques qu’elle apporte dans des domaines fort divers et pourtant tous intimement liés : histoire de l’architecture antique, histoire militaire, histoire politique, céramologie etc. Le renouvellement des données a en effet permis à de nombreux.se.s spécialistes d’interroger leur propre méthodologie et questionnement via la micro-histoire d’une colline secondaire d’Argos, l’Aspis. De ce simple sommet, on nous entraîne vers des typologies et des conclusions qui serviront de point de comparaison pour tout le monde grec. Aujourd’hui nommée la colline « du Prophète Élie », cette formation rocheuse se situe au nord-ouest de la ville moderne et fait aujourd’hui office de parc public, avec ses grands pins plantés au cours du XXe s. Membre étranger de l’EFA, W. Vollgraff fut le premier à y entreprendre des fouilles entre 1902 et 1905. Après une longue période d’interruption, les investigations reprirent en 1974, sous la responsabilité de G. Touchais et A. Philippa-Touchais. Enfin, deux équipes, celle de S. Fachard et celle de R. Bardet, rejoignirent l’effort entre 2012 et 2015.

Pour avoir une vision holistique de l’Aspis et de son histoire, les directeurs d’ouvrage ont tenu à regrouper autour d’eux de nombreux.se.s spécialistes chargé.e.s d’étudier un ensemble de données diverses, allant de la petite céramique aux bronzes, en passant par l’enceinte urbaine ou les citernes. En résulte la taille impressionnante de l’ouvrage : deux volumes d’un peu moins de 500 pages, qui ne forment que la première partie d’un travail d’édition, ici consacré aux occupations d’époque historique. L’ouvrage se veut transparent : on nous livre tous les paramètres des fouilles, de leur organisation à l’exploitation des données jusqu’aux conclusions, la plupart du temps prudentes. On y adjoint la difficile reprise des notes des prédécesseurs, ici les carnets Vollgraff, qui avait une petite tendance à être très laconique, les Argiens lui pardonneront.

Sur le plan formel, l’ouvrage est un parangon d’édition, avec une table des matières logique, ordonnée et facile à suivre. Les catalogues et les nombreuses illustrations (plans, tableaux, photographies, dessins) sont riches de détails, lisibles, en couleur et imprimés sans défaut. La plupart des contributions respectent un plan éclairant : de la présentation des données à la typologie en concluant toujours sur des hypothèses claires et précises. L’ouvrage est donc accessible aux non-spécialistes qui, s’ils ou elles le souhaitent, peuvent simplement lire ces conclusions. Qui plus est, afin de nous mâcher le travail, sont rédigées des conclusions de fascicule et même, preuve d’un extrême zèle, une conclusion des deux fascicules. Enfin, il faut également souligner la riche bibliographie générale.

Avant d’évoquer les apports disciplinaires et historiques de l’ouvrage, on appréciera de suivre au fil de la lecture les architectes, les fidèles, notamment les femmes, les soldats, les travailleurs etc, c’est-à-dire une agentivité qu’on ne trouve que difficilement dans les sources. On touche ici l’artisan, l’ouvrier, laissant des traces de doigt sur l’enduit hydraulique (p. 618) ou des marques de ciseau sur la pierre (p. 573).

Les deux volumes correspondent chacun à un fascicule.

– Le fascicule 1 s’intéresse aux époques géométrique et archaïque et au rôle de la colline dans la formation de la cité argienne. Une première section dévoile la personnalité de l’Aspis, d’un espace géomorphologique à une réalité territoriale ancienne, tout en passant par un site de fouilles contemporain. La seconde nous offre un point de vue global du matériel découvert depuis le début du XXe s., découvrant peu à peu l’histoire de l’occupation de la colline à ces périodes.

L’article d’A. Chabrol (p. 5-19) replace l’Aspis dans son environnement géographique et géomorphologique. Il donne pour la première fois une contenance géomorphologique et climatique à l’idée d’une Argos coupée en deux, entre une zone assoiffée et une zone aride. La mise en valeur de deux types de paysages (calcaires à l’ouest, flyschs érodables à l’est), correspondant à deux types de végétations (oliviers, orangers et citronniers) offre une explication concrète aux perceptions des Anciens eux-mêmes. Si l’article est particulièrement intéressant pour comprendre les dynamiques de la plaine argienne, l’étude de l’Aspis elle-même ne pouvait s’avérer qu’assez courte et l’auteur n’a pu qu’élargir la perspective, au risque de conclure sur quelques tautologies.

G. Touchais (p. 20-32) poursuit avec une perspective historique fort riche autour de l’appellation de la colline. Faisant feu de tout bois (sources antiques, récits des voyageurs modernes, historiographie contemporaine), l’auteur nous présente avec prudence les différentes hypothèses, privilégiant la dénomination antique d’Aspis, littéralement « le bouclier ». De futures découvertes trancheront peut-être définitivement ce débat.

Dans un second article, le même auteur (p. 33-78) présente de manière très claire l’histoire des fouilles et analyse les contextes. Partant des fouilles Vollgraff en 1902 jusqu’aux dernières fouilles de S. Fachard et de R. Bardet en 2015, en passant évidemment par les fouilles Touchais entre 1974-1990 et 2005-2009, G. Touchais fournit là un guide transparent des différentes étapes de la recherche de terrain, qui permet à toutes et à tous de se faire un avis des conditions de découverte du matériel et des vestiges.

Dans un dossier sur la céramique fine d’époque géométrique, Camila Diogo de Souza (p. 81-119) dresse une typologie fort utile et retrace une occupation constante quoique marginale de l’Aspis de la fin du Submycénien jusqu’à la fin du géométrique récent, avec une intensification aux alentours de 730. L’autrice s’intéresse aux relations entre les caractéristiques morphologiques et l’iconographie, détaillant les significations du poisson, du cheval et des figures humaines (un orant ?). Soulignons la prudence de l’article qui conclut à un probable contexte cultuel.

Suivent deux articles d’A. Philippa‑Touchais et d’A. Alexandridou sur le matériel votif céramique, le premier consacré au dépôt votif du secteur nord, le second aux découvertes sans contexte. Armées d’une méthodologie claire et convaincante, les autrices présentent dans le premier (p. 121-178) l’analyse d’un dépôt de la fin de l’époque géométrique et de l’époque archaïque contenant 260 objets, majoritairement en argile et avec une large domination des vases miniatures. Parmi eux, 9 figurines anthropomorphiques, 8 de femmes et un cavalier. Selon elles, le dépôt serait lié à un culte des ancêtres, car il a été enterré auprès de la muraille proto-cyclopéenne, une hypothèse qui reste difficile à prouver. On appréciera particulièrement dans cet article la question des visiteurs ou même des visiteuses du site et notamment de leurs classes sociales (les autrices utilisent la notion de « middle people », p. 148).

Dans le second article (p. 179-356), les autrices fournissent une chronologie des pratiques cultuelles de l’Aspis, de l’apparition d’un matériel céramique au VIIe s. avec des vases ouverts pour des banquets (avec une certaine influence corinthienne, soit par des importations, soit par des imitations), qui disparaissent au VIs. laissant la place aux vases miniatures qui les côtoyaient jusqu’alors. Cette évolution serait le résultat d’une certaine démocratisation du culte, jusqu’alors réservé à une certaine élite. Enfin, elles insistent sur le rôle régional des ateliers argiens, spécialisés dans la céramique miniature.

Dans un article consacré aux objets métalliques des périodes géométrique et archaïque, G. Klebinder-Gauss (p. 365‑402) différencie par le style deux groupes. Le premier (fin géométrique‑début de l’époque archaïque) composé majoritairement de bijoux et d’épingles, confirme l’existence de réseaux argiens avec la Laconie et l’Arcadie. Le second (seconde moitié du VIIe-Ve s.) contient différents objets de bronze et de plomb (phiales miniatures, miroirs, couronnes de plomb) mais sans aucun bijou. Il s’agirait d’offrandes pour un culte courant sur toute la période géométrique, proches de celles retrouvées dans les différents sanctuaires contemporains de la plaine. Les offrandes en métal s’interrompent à la fin de l’époque géométrique, avec un petit « revival » au début de l’époque archaïque. Les ateliers de métal argiens connaîtraient un vrai essor dans le deuxième quart du VIe s.

M.-Fr. Billot s’intéresse aux terres cuites architecturales d’époque archaïque (p. 403-452). La structure riche, mais complexe du catalogue et de son analyse, permettra à tout.e spécialiste de juger par soi-même de la validité des déductions de l’autrice. L’article permet entre autres d’attester l’existence d’un bâtiment archaïque sur l’Aspis, probablement un temple, dont les vestiges soit seraient sous la chapelle actuelle du prophète Elias, soit plus haut sur le plateau de l’Aspis. L’autrice offre aussi une riche perspective quant à l’existence d’un décor faîtier d’époque classique, œuvre probable d’un atelier argien qui aurait essaimé au début du IVe s. à Messène et à Mantinée.

En conclusion de ce fascicule, A. Philippa-Touchais nous livre une très bonne synthèse des articles précédents, créant ainsi une vraie synergie entre eux. Ce faisant, elle entreprend d’analyser plus globalement le culte présent à l’époque archaïque sur l’Aspis, qui serait selon elle voué à une divinité féminine et qui aurait beaucoup en commun dans ses pratiques avec l’Héraion (la présence des hydries, lien avec la végétation, l’enfance, l’agriculture). On apprécie grandement la tentative d’établir les réseaux cultuels et économiques entre les sanctuaires de la plaine argienne, qui permet de redessiner la carte de cette région et de remettre en question certaines conclusions de l’historiographie : l’Héraion est bien plus lié à Argos à l’époque archaïque qu’on ne l’admettait, tandis que Tirynthe reste un peu à l’écart de cette zone d’influence jusqu’à l’époque classique, ce qui s’accorde fort bien selon moi avec Hérodote, VI, 76‑77 (Cléomène de Sparte passe par Tirynthe pour attaquer Argos).

– Le fascicule 2 est consacré aux occupations classiques et hellénistiques (Ve‑IIe av. J.-C.) et est divisé en deux sections (les constructions ; le mobilier).

S. Fachard et J.-Cl. Bessac (p. 481‑603) méritent leur première position dans le fascicule. Leurs conclusions, bâties sur l’étude architecturale mais aussi sur certains matériels analysés par la suite, vont en effet permettre aux articles suivants de se situer dans le cadre chronologique proposé par ces deux grands spécialistes des fortifications urbaines et territoriales. L’article est divisé en 5 parties (tracé de l’enceinte, éléments généraux de la fortification, chronologie des phases de construction, matériaux et techniques, architecture et défense). Les remparts connaissent ainsi 4 grandes phases de construction : bâtis à l’Helladique moyen, ils connurent quelques petites réfections aux époques géométrique et archaïque, puis furent inclus dans l’enceinte urbaine d’Argos à l’époque classique, pour enfin faire l’objet d’un grand programme édilitaire à la fin du IVe s. (ajout d’un diateichisma, de tours sur le saillant, possible garnison macédonienne etc.). L’article est véritablement un « petit manuel des techniques et des matériaux employés » (p. 482). On apprécie grandement l’intérêt porté aux artisans, aux contremaîtres, via les marques d’outils.

L’étude des deux grandes citernes de l’Aspis proposée par R. Bardet (p. 605‑641) s’appuie aussi bien sur les récits des voyageurs modernes que sur une campagne de nettoyage que l’auteur a conduite et permet d’approcher au plus près ces systèmes hydrauliques mal connus. Ces citernes ne relèveraient pas d’un usage domestique, mais plutôt d’une fonction militaire, que l’auteur rattache au programme édilitaire évoqué dans l’article précédent, datant ainsi la construction des citernes de la fin du IVe ou du début du IIIe s.

G. Touchais (p. 643-673) reprend la plume pour présenter les hypothèses concernant l’existence de bâtiments hellénistiques sur l’Aspis. Outre un magasin/arsenal dans le secteur nord, implanté à l’intérieur du saillant hellénistique, l’ensemble des structures mises au jour renvoient à des bâtiments rectangulaires sommairement construits, qui avaient probablement une fonction militaire, comme le laissent penser les artefacts qui y furent découverts. L’édificee, que W. Vollgraff jugeait archaïque, doit être replacé à l’époque hellénistique et aurait été un lieu officiel de réunion.

La céramique des époques classique et hellénistique est analysée par G. Ackermann (p. 675-770), qui commet un article très clair, méthodologiquement impeccable et d’une grande prudence. À partir de l’étude des céramiques fines, communes et de cuisine, il retrace les réseaux et la chronologie en quatre temps de l’histoire de la colline : une occupation continue mais sporadique entre le Ve et le IVe s. avec des importations ou imitations corinthiennes et attiques ; une occupation forte à la transition entre les époques classique et hellénistique ; un quasi abandon de la colline entre le IIIe et la première moitié du IIe s. ; et enfin un phase limitée d’occupation durant le IIe s. et le milieu du Ier s. Il souligne les traits régionaux forts de cette céramique avec un certain conservatisme de la part des potiers argiens.

Le décès de M.-Fr. Billot n’a pas permis la finalisation de l’article sur les terres cuites architecturales d’époque classique et hellénistique (p. 771-780), toutefois le catalogue publié est extrêmement riche et utile.

G. Klebinder-Gauss poursuit son analyse des objets métalliques pour les époques classique et hellénistique (p. 809‑825) et souligne la transformation de la fonction de ces objets, qui auparavant servaient au culte et qui maintenant témoignent d’un usage militaire de la colline. Ce sont en effet des pointes de flèches, des boulets de catapulte, des fers de lance qui furent mis au jour pour ces époques, mais aussi des clous, utilisés pour des constructions en bois.

Les ustensiles en terre cuite découverts lors des fouilles et ici étudiés par C. Martini et G. Ackermann (p. 827-841) sont majoritairement des pesons et des bobines, ce qui permet de postuler l’existence de la pratique du tissage sur la colline à la fin de l’époque classique.

Les quelques monnaies trouvées au cours des investigations de terrain sont présentées par C. Grandjean (p. 843-852). Il s’agit surtout de monnayage de bronze, ce qui est traditionnel pour les monnaies de fouilles (l’argent et l’or étant thésaurisés). L’Aspis ne se démarque pas du reste d’Argos, avec une prédominance d’Égine au début du IVe s. ou encore avec une forte présence des monnaies du nord-est du Péloponnèse. L’autrice conclut que ces nombreuses monnaies étrangères devaient compléter le monnayage civique en bronze.

L’article conclusif de S. Fachard, G. Touchais et G. Ackermann (p. 853-861) réunit les différentes hypothèses émises au cours de ce second fascicule pour retracer l’histoire de l’occupation de l’Aspis. Sans surprise, on y retrouve les grandes phases dessinées par S. Fachard et J.-Cl. Bessac. L’Aspis ne fut jamais une zone d’habitation : elle est occupée tout d’abord par un sanctuaire (géométrique et archaïque) pour prendre peu à peu une fonction militaire. Elle est alors un système défensif public, mais qui peut devenir indépendant en cas d’attaque ou de contextes divers, comme à la fin du IVe s. où elle se ferme sur elle-même. Plusieurs garnisons s’y seraient succédé : celle des Argiens, celle de Cassandre, celle de Démétrios Poliorcète, celle d’Antigonos.

La plus grande force de cet ouvrage est certainement son unité : les études se répondent les unes les autres et les auteurs et autrices n’ont de cesse de se citer, acceptant toujours avec entrain les conclusions des autres. S. Fachard cite G. Ackermann et M.-Fr. Billot (p. 625) pour étayer son hypothèse de la rénovation du rempart à la fin du IVe s. av. J.-C, car son terrain relève de ce matériel. Tous et toutes s’engouffrent d’ailleurs dans cette faille creusée par S. Fachard et J.-Cl. Bessac, qui suppute l’existence d’une garnison macédonienne sur l’Aspis à cette période. Toutefois, la référence peut s’avérer dangereuse quand le matériel étudié ne permet pas de datation claire : alors qu’il reste prudent au début de son article sur les citernes (« cela s’inscrirait bien dans un tel projet », p. 635), R. Bardet passe par exemple peu à peu de l’hypothétique au présent de vérité générale, affirmant quelques lignes plus tard que « la construction des citernes b et d faisait partie de ce programme » (p. 640). S’il est fort tentant de suivre l’auteur dans cette conclusion, car tout semble s’imbriquer parfaitement dans cette période de changement pour l’Aspis, R. Bardet est le premier à souligner que de telles citernes apparaissent déjà à l’époque classique. Cette tendance à varier le degré de certitude d’une hypothèse se retrouve ailleurs dans l’ouvrage (p. 146).

Au-delà de ces rares défauts d’expression de la prudence, il existe un second écueil, celui de la volonté de replacer les données dans un contexte historique plus large, encore méconnu et souvent objet de stéréotypes créés par les Romains. Par exemple, alors que l’article d’A. Philippa‑Touchais sur le sanctuaire archaïque de l’Aspis propose des pistes particulièrement intéressantes et novatrices, notamment sur les questions d’aménagement du territoire argien et révèle des réseaux jusque-là encore inconnus, sa tentative de relier la soudaine proximité de Tirynthe et d’Argos à la « destruction » de la première en 468 par les Argiens (p. 472) ne fonctionne pas et ce pour deux raisons : tout d’abord cette date correspond à la destruction de Mycènes et non de Tirynthe ; qui plus est, même pour Mycènes, cette date, fournie uniquement par Diodore (XI, 65), doit être profondément remise en question. Seule indication chronologique d’une soi-disant agressivité argienne déjà largement remise en cause par T. Kelly et I. Ratinaud-Lachkar, cette indication d’un auteur romain connu pour multiplier les erreurs sur l’histoire grecque doit être aujourd’hui repensée. Le danger est d’autant plus grave que, comme dans le cas de cette relation Tirynthe-Argos, cette unique attestation a servi de bouée pour les chercheurs et chercheuses pour tout dater à Argos : le dialecte, la démocratie, la mise en place du territoire etc[1].

Ces quelques rares observations n’entachent en rien le travail de recherche et d’édition extraordinaire que représente cet ouvrage, qui est, comme le souligne V. Chankowski en préambule, un « véritable livre d’histoire sur la cité argienne à partir de données archéologiques ». (p. XV).

 

Clémence Weber-Pallez, Université de Toulouse 2 Jean Jaurès HiSoMA – UMR 5189

Publié dans le fascicule 1 tome 126, 2024, p. 318-324.

 

[1]. C. Weber-Pallez, « Argos, l’empire romain et les historiens aujourd’hui : déconstruire les représentations, reconstruire l’histoire argienne », REG 134.2, 2021, p. 317‑360.