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Le titre du livre de Pierre Ponchon est explicite et fait retour sur une question classique et fort débattue dans les milieux des prosateurs grecs des VIe et Ve siècles avant J.-C. : qui est le premier historien de la tradition occidentale ? Qui mérite ce titre ? Quel est le genre discursif qui l’a accueilli ?

Parmi ceux qui, au temps de Thalès et d’Anaximandre, recourent à la prose pour consigner les résultats de leurs réflexions, Hérodote apparaît, pour les générations qui suivent, comme un des tout premiers à employer le substantif ἱστορία et le verbe ἱστορεῖν, dans le sens d’une « recherche » menée de visu, sur le terrain. Il se propose, dès l’incipit de cette enquête, d’en « exposer le résultat » : «Hérodote d’Halicarnasse expose ici le résultat de son enquête» (ἱστορίης ἀπόδεξις). Le lecteur pense être sur la bonne piste, celle qui mène au genre historique, aussitôt nommé, aussitôt défini et prêt à l’usage. Il n’en est rien.

Avec Thucydide, c’est l’inverse qui se produit. Son œuvre, La Guerre du Péloponnèse, est la narration précise et l’analyse rigoureuse d’un grand événement, le conflit qui oppose Athènes et Sparte, rejointes par plusieurs dizaines de cités qui forment deux coalitions, de la Sicile au Pont-Euxin, de la Thrace à Délos. On se croirait immergé en pleine histoire, comprise à la fois comme œuvre, genre et pratique professionnelle, qui aurait trouvé d’emblée son maître. Mais ni dans l’incipit ni nulle part ailleurs Thucydide n’emploie le terme ἱστορία (ἱστορίη dans le dialecte ionien d’Hérodote), comme s’il voulait se démarquer de lui. Lequel des deux a forgé le genre historique ? Lequel a mis au point les techniques du récit en prose pour rapporter les événements du passé ? Ou bien, face à la difficulté, se seraient-ils partagé les prérogatives : l’art de la narration fluide pour Hérodote, la rude compétence scientifique pour Thucydide ? Pierre Ponchon connaît ces problèmes, mais sa voie est autre. Pour construire l’historiographie ancienne comme objet de recherche, il s’appuie sur les deux approches principales qui prévalent encore aujourd’hui.

La première est illustrée par les travaux d’Arnaldo Momigliano (1908-1987), pour qui, des Anciens aux Modernes, les relations de continuité et la force de la tradition créent une dynamique qui va bien au-delà de l’imitation. Un même temps continu est partagé et illustré par quelques grands modèles historiographiques : Hérodote représenterait l’histoire de la civilisation, Thucydide l’histoire politique et militaire, Tite-Live l’histoire nationale et patriotique. Mais, pour Momigliano, les méthodes critiques appliquées aux sources n’ont pas fondamentalement changé. Elles ont seulement connu des variations et des perfectionnements. La seconde attitude critique consiste, à l’inverse, à souligner les ruptures et les écarts. Thucydide, qui dit privilégier le recours à la vue (opsis), formant le principe de l’« autopsie », ou pour qui les sources les plus fiables sont celles qui relèvent de l’observation directe, ne s’en tient pas aux règles du métier. Un tel subjectivisme peut-il concorder avec l’impartialité qui accompagne le même Thucydide selon qu’il passe d’Athènes à Sparte, toujours appliqué à « la recherche de la vérité » (Thucydide, I, 20, 3) ?

Ainsi Thucydide est considéré par la tradition et la corporation comme le premier analyste « scientifique » d’un conflit qui appartient au temps présent, mais qui très vite bascule dans le passé, parce que l’œuvre qui en est issue est appréhendée comme « un acquis pour toujours ». Ce « toujours » (αἰεί) tire les événements, aussitôt advenus, vers le temps long du passé et celui qui les rapporte vers le champ de l’histoire. La construction qui s’échafaude autour de la figure de Thucydide le tire toujours plus vers le miroir de l’histoire. Avant tout, il est considéré comme le premier historien scientifique épris d’exactitude et pourvu d’une méthode que les Modernes font leur : elle repose avant tout sur « la recherche de la vérité », sur la rigueur (ἀκρίβεια) dans l’établissement des faits, enfin sur l’impartialité qui consiste à puiser ses sources en se rendant auprès de tous les acteurs du conflit. Thucydide tend à constituer et à occuper le champ de l’histoire pour une deuxième raison : il est celui qui se singularise par le recours à l’écriture – « Thucydide d’Athènes a mis par écrit la guerre des Péloponnésiens et des Athéniens » (I, 1, 1) – souligne-t-il d’emblée, prenant le relais d’Hécatée et d’Hérodote. Une troisième raison conduit Thucydide à embrasser le champ de l’histoire : la tradition historiographique qui se met en place, en Occident, au début du XIXe siècle, fait de lui un modèle pour le temps présent, épris de rigueur et de probité.

Faut-il, dès lors, explorer une autre voie pour rendre compte du projet thucydidéen ? Pierre Ponchon risque l’hypothèse d’un « Thucydide philosophe ». Récemment une confrontation a été conduite entre l’œuvre de l’Athénien et la traduction qu’en a proposée Thomas Hobbes[1]. Que ressort-il de ce Thucydides Anglicus[2] qui, étrangement, ne figure ni dans les analyses ni dans la bibliographie du présent Thucydide philosophe ?

L’essentiel du sens que Hobbes donne à son entreprise est développé dans le chapitre VIII (p. 215-247) de Luca Iori. L’ensemble de l’entreprise de Hobbes est dominé par la polémique anti-démocratique, depuis le frontispice de l’édition de 1628-1629 jusqu’aux choix de traduction et aux affirmations de 1672, dénonçant en distiques latins la « democratia […] inepta » et « combien un seul homme en sait plus que la foule (Et quantum coetu plus sapit unus homo) ». Le confirment encore l’éloge de Pisistrate (VI, 4, 5), ou du pouvoir de Périclès, démocratique dans la forme, mais monarchique dans sa substance (II, 65, 9), ainsi que la critique du processus décisionnel athénien, lorsque Thucydide est condamné à l’exil. Cette polémique, rapprochée du temps présent, le début du règne de Charles Ier (1624/5-1629), est dirigée contre le Parlement, au moment où celui-ci acquiert une grande importance dans la vie politique anglaise, après l’échec cuisant des négociations matrimoniales, qui ont lieu en Espagne, à Madrid, entre le prince Charles et l’Infante. Peut-être est-ce en raison de cette actualité que Hobbes a entrepris la traduction de Thucydide, le seul auteur qui pouvait à la fois conseiller une conduite utile pour le présent et prévoir ce qu’il en irait de l’avenir.

Il n s’agit pas de substituer un livre à un autre, mais bien plutôt de souligner que, dans la recherche actuelle, l’unité de l’œuvre de Thucydide tend à être démontrée moins dans le sens d’une unité de composition ou architecturale qu’autour de l’élaboration progressive des concepts ordonnateurs de la réflexion (παρασκευή, ξύνεσις, ἡσυχία, γνώμη, στάσις…). C’est de même moins la connaissance cumulative des faits du passé, reconstruits par l’enquêteur, qui prévaut, que l’utilité contenue dans le κτῆμα ἑς αἰεί (I, 22, 4), de nature politique et destinée à comprendre tous les présents à venir.

Dans une ample introduction générale, Pierre Ponchon part de deux difficultés principales : il est impossible de ranger Thucydide dans la catégorie, encore mal assurée qui plus est, de l’« historien » ; il n’est pas plus aisé, au risque de l’anachronisme, de le situer comme théoricien de la « science politique ». Pierre Ponchon propose alors « de substituer une autre représentation […] qui rapproche paradoxalement La Guerre du Péloponnèse de la philosophie politique et du tragique » (p. 7). Pourquoi ? À quelle fin ? Alors se déploie un « nouveau Thucydide » « dont le « détachement apparent contribue à renforcer le pathétique ; qui, loin d’être impartial, défendrait en sourdine un point de vue partisan, et dont la conscience tragique dénoncerait toute approche scientifique de l’histoire et de la politique ». Cette dichotomie renvoie à deux grands classiques des études thucydidéennes : d’une part, le Thucydides Mythistoricus de F. M. Cornford[3] ; de l’autre, le Thucydides and the Science of History de C. N. Cochrane[4]. C’est la voie de Cornford qui est apparue comme la plus novatrice. Elle a conduit à des analyses[5] soulignant que La Guerre du Péloponnèse doit être considérée comme « la tragédie d’Athènes » (p. 12‑13). Toutefois, cette approche repose sur une définition courante et banale du « tragique », ressenti comme « une manière de poser le réel comme problématique », « comme […] résistant à une action pleinement rationnelle » (p. 13). Mais il s’agit d’une perspective « moins strictement centrée sur la tragédie que [sur] la dimension tragique de La Guerre du Péloponnèse ». On peut admettre ce choix, mais il est l’objet d’une hésitation constante tout au long du livre. Est-il question de l’inscription de la raison tragique dans le réel historique [« la res gestae » , p. 13, sic ! même faute, p. 67], ou bien dans le genre historique et donc, en ce cas, dans l’œuvre même de Thucydide ? Puis, par un glissement non expliqué, l’analyse change encore de registre discursif : « Il s’agit bien de rechercher dans Thucydide une première forme de philosophie de l’histoire » (p. 14). On passe ainsi du genre historique à la philosophie de l’histoire, et Thucydide se retrouve en première ligne avec pour mission de discerner la genèse de l’histoire, de la tragédie et de la philosophie.

Le livre est divisé en trois parties qui, toutes, posent la question de l’émergence des genres discursifs dans la Grèce classique. Au cours des trois chapitres de la première, l’histoire en voie d’élaboration est confrontée avec le traité scientifique de nature hippocratique, avec l’épopée, avec la tragédie. En l’absence du vocabulaire de l’ἱστορία, Thucydide recourt à la ξυγγραφή : on passe ainsi de la vue à l’écriture, à l’une et à l’autre pour identifier la singularité de l’historien en « écrivain ». Les premiers historiens semblent avoir eu conscience que le recours à l’écrit leur permettait de garder en mémoire un acquis et de parler en leur nom (p. 61), en « révélant la vérité cachée dans les faits comme dans les paroles […] » l’écriture se fait technique de vérité[6]. Mais pour cela Thucydide se doit de réduire le plus possible la distance entre les faits et la narration. Ce jeu sur le récit implique de resserrer la narration, d’ajuster tout ce que l’intrigue permet de contenir. Celle‑ci a valeur de preuve dans son ordonnancement même. Ici, toujours au bénéfice de la preuve historique, on se devait de mentionner le triptyque de Paul Ricoeur, Temps et récit[7], dont l’un des points de départ est une relecture de la Poétique d’Aristote, autour de la notion d’« intrigue » (μῦθος). Pour ordonner les faits historiques, il faut donc aller chercher d’autres modèles narratifs ou genres discursifs, tels que le récit de guerre[8] . En fait, il est plus exact de dire que La Guerre du Péloponnèse emprunte à plusieurs genres, mais, pour autant, elle doit peu aux grandes traditions de son temps. À l’histoire ou plutôt à l’historien elle emprunte davantage une figure d’autorité en la personne de l’auteur. Au registre de la littérature scientifique de son temps, Thucydide puise des techniques de recherche, un idéal de précision, des procédés d’exposés démonstratifs. À l’épopée il doit son objet même, la guerre et ses modèles narratifs. Mais, dira-t-on peut‑être, tout cela ne le savait‑on déjà ? Du moins est-il mis en œuvre dans l’essai incisif de Jean-Marie Schaeffer[9]. Enfin, c’est avec la tragédie que les affinités ont paru les plus étroites. Ce dossier des rapports entre histoire et tragédie est l’objet de la deuxième partie.

Le tragique, « l’homme tragique » (ἀνὴρ τραγικός), n’est toutefois pas celui de la tragédie. Thucydide est à la recherche d’une nouvelle forme ayant pour finalité de représenter le « réel politique ». Quelle forme de discours permet ce double rapprochement avec la philosophie politique et avec le tragique ? Le « réalisme politique » dont Thucydide serait l’inventeur, notamment aux yeux des concepteurs de la science politique, serait-il le descendant d’une autre rationalité, tout aussi implacable : la rationalité tragique ?

La deuxième partie, sous-titrée « L’anthropologie tragique de Thucydide », est tout entière consacrée à cette question. Pourquoi « l’anthropologie » ? Thucydide déploie un axe de recherche « qui vise à dégager, sous la multiplicité des comportements, les principes de la “nature humaine” » (p. 105). Celle‑ci se définit à la fois comme une « origine historique » et comme un principe transversal de toute action. Pourquoi « tragique » ? Le discours de Thucydide, tel qu’il se lit dans son récit, et bien que n’ayant pas été d’emblée perçu comme tragique, prend en charge des problèmes contemporains qui ne sont pas inscrits dans un schéma de tragédie, au sens du genre tragique, mais comme faisant partie des grands problèmes que rencontre l’homme, au sens où l’entend Jean-Pierre Vernant[10]. Dans cette perspective, Thucydide s’intéresse prioritairement au développement politique de l’homme, non à ses progrès techniques. Encore s’agit-il d’un seul aspect du politique : le développement de la « puissance », de l’arkhè. Jacqueline de Romilly a expliqué[11], qu’une seule histoire intéresse Thucydide, « celle qui mène de la barbarie à l’empire athénien ». Selon Pierre Ponchon, « nous nous trouvons en face d’un type de rationalisme qui conduit non pas au triomphe de la raison et de la science dans la maîtrise technique du monde, mais à l’évaluation froide des rapports de force » (p. 147). Dès lors, ce qui rend compte le mieux de cet ordre tragique des choses est l’état de guerre, à la fois originel et naturel. Les relations entre les hommes sont de tragiques rapports de conflit. Pour Thucydide, il existe « une primauté de l’hostilité et de la guerre », inscrite dans la nature humaine (τὸ ἀνθρωπίνον ou ἡ ἀνθρωπεία φύσις) et repérable dans sa version ultime, la guerre civile (στάσις), dont le paradigme se donne à voir lors des événements de Corcyre, en 427 (III, 80-82). Pierre Ponchon lui accorde, évidement, toute sa place dans l’analyse : « La radicalité de la destruction à l’œuvre dans la guerre civile [à Corcyre] montre qu’elle est une expérience de ce qu’est l’homme, quand les cadres du nomos se dissolvent » au profit du tragique de la condition humaine (p. 189).

Le chapitre 6 (troisième et dernier de la deuxième partie) touche alors au point ultime de l’analyse : que faut-il entendre par la notion « nature humaine » ? Est-ce un concept relevant de la théorie politique ou le produit de l’analyse historique ? Quel est in fine le statut épistémologique et le rôle méthodologique de la « nature humaine » ? Face à l’épais dossier bibliographique des études thucydidéennes consacrées à cette question, le livre retient deux solutions ouvertes, pour en prendre une vue d’ensemble. La nature humaine rendrait-elle compte d’une expérience de pensée préalable à l’analyse des faits et des discours ? Ou bien se présenterait-elle comme la somme des constats empiriques que l’on peut faire sur l’homme quand on étudie son histoire ? Pour Pierre Ponchon, Thucydide donne une forme de réponse à ces questions « dans ses passages les plus sombres et les plus pessimistes : la description de la peste » (p. 193 : II, 47, 2-54). Mais le texte de Thucydide ne comporte aucun passage qui proposerait une définition univoque de ce principe (hormis, peut-être, III, 45). Il faut s’en tenir à un spectre très large qui verrait dans la nature humaine « à la fois un invariant et le principe à partir duquel on peut expliquer et comprendre le monde des hommes » (p. 215 et 230-231), marqué avant tout par la recherche de la puissance.

Tel est l’objet de la troisième partie, en particulier du chapitre 7 : « Théorie de la puissance ». Les rapports de « puissance » (δύναμις, κράτος, ἀρχή) ne sont pas seulement d’ordre militaire et matériel ; ils déterminent la nature des relations politiques au plan international, entre les principaux acteurs que sont les États, les cités dans le monde grec. L’observation du réel, que l’on peut appeler le « réalisme » de Thucydide en matière politique, le conduit à repérer les formes et les principes de l’impérialisme, des rapports de force. Pierre Ponchon dégage « quatre tendances principales » (récapitulées p. 315). Il s’agit moins ici d’en reprendre tout le détail, que de souligner l’axe majeur de la théorie politique qu’en retire Thucydide : l’exercice de la puissance, qu’illustre le paradigme de Mélos, est « le moteur du développement historique » et se manifeste en fonction du rythme d’expansion et de concentration du pouvoir. Chez Thucydide le réalisme politique et le principe de puissance se « développent en une véritable philosophie politique de l’histoire » (p. 315-316). Or cette mise à l’épreuve dans et de l’histoire « se révèle comme un agent tragique », au gré d’un « mécanisme tragique », objet du chapitre 8 et dernier. L’auteur se demande d’emblée s’il y a « une philosophie thucydidéenne de l’histoire ». Au terme de fines analyses, Pierre Ponchon montre que « la grandeur et l’accroissement » appartiennent à un tragique de l’histoire dont les effets sont destructeurs parce qu’inéluctables. L’interdépendance des cités en action rend encore plus tragique leur destinée, car elle se trouve soumise au mécanisme du renversement. « Athènes est contrainte de s’agrandir et de mourir »
(p. 363).

Une longue conclusion (p. 365-378) fixe les éléments les plus importants de l’analyse. La Guerre du Péloponnèse est à la croisée de plusieurs genres. Les Modernes en ont fait, depuis le XIXe siècle, un modèle, sinon le modèle, du livre d’histoire ; pourtant le récit historique, porteur de savoir, n’y est pas une fin, mais un moyen. Bien que son objet soit la politique, il ne se préoccupe pas prioritairement de la recherche du meilleur régime ou de l’action des citoyens, car ce sont les relations internationales qui sont le lieu privilégié de toute analyse de la puissance. Mais pour l’historien moderne, ce qui interfère avec le plus de complexité, ce sont finalement les liens entre présent, passé et futur, ainsi que le souligne explicitement l’auteur de ce livre, sans toutefois renvoyer au livre novateur de François Hartog sur les « régimes d’historicité[12] ».

Pascal Payen, Université Toulouse – Jean Jaurès

[1]. Cf. le livre de Luca Iori, issu d’une thèse soutenue à l’Université de Parme, en 2014 : Thucydides Anglicus. Gli Eight Books di Thomas Hobbes e la ricezione inglese delle Storie di Tucidide (1450-1642), Roma 2015 (voir le compte rendu dans REA 118, 2016, p. 689-693).

[2]. Londres, 1628-1629.

[3]. Londres 1907.

[4]. Londres 1929.

[5]. J. H. Finley, Three Essays on Thucydides, Cambridge 1967.

[6]. Le lecteur attendait ici la mention des recherches de M. Foucault sur la notion de parrêsia (franc-parler, dire-vrai) : cf. « La Parrêsia. Conférence prononcée par Michel Foucault en mai 1982 à l’université de Grenoble », Anabases 16, 2012, p. 157-188, précédée de H.-P. Fruchaud et J.-F. Bert, « Un inédit de Michel Foucauld : “La Parrêsia”. Note de présentation », op. cit., p. 149-156.

[7]. P. Ricoeur, Temps et récit, 3 vol , Paris 1983‑1985.

[8]. Sur cette question, cf. P. Payen, Les revers de la guerre en Grèce ancienne. Histoire et historiographie, Paris 2012, en particulier la 4e partie : « La guerre à l’âge historiographique ».

[9]. J.-M. Schaeffer, Qu’est-ce qu’un genre littéraire ?, Paris 1989.

[10]. Mythe et tragédie en Grèce ancienne, Paris 1972 et 1986.

[11]. J. de Romilly, Histoire et raison chez Thucydide, Paris 1956, p. 285.

[12]. Fr. Hartog, Régimes d’historicité ? Présentisme et expériences du temps, Paris 2003, rééd. Soulignons également qu’il manque un index des termes grecs, bien que nombreux dans le texte.